Néo Géo Nova : D’ici et d’ailleurs

Ray Lema rend hommage au compositeur et chanteur congolais, « grand maître » de la rumba, le « Vénérable Yorgho », « le Sorcier de la guitare »Franco Luambo Makiadi, mort en 1989. Ray Lema revisite son répertoire avec un album live enregistré au festival JazzKif de Kinshasa (en 2019) On entre KO, on sort OK, sorti le 19 juin, sur le label One Drop/L’autre distribution. Franco Luambo a créé le style de guitare sebene, dans la rumba, dont l’influence reste immense sur les jeunes générations. C’est par ailleurs le but de cet hommage : transmettre une partie du patrimoine congolais, pour nourrir la création actuelle. Comme l’explique Ray Lema, Franco a longtemps cultivé une image de voyou, qui n’a pas étudié la guitare. Mais l’avenir a favorisé son style, parce que la musique congolaise d’aujourd’hui ne cesse de se référer à la sebene. 
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Le musicien et chanteur guinéen Mory Kante, le griot électrique, le propulseur du grand tube des années 1980 Yeke Yeke, s’est éteint le 22 mai dernier, des suites d’une longue maladie, après avoir contribué à populariser la musique africaine et guinéenne dans le monde. C’est à Paris qu’il accède à la notoriété internationale, avec son tube Yeke Yeke qui a fait danser toute la planète. Sorti en 1987, ce tube atteint les sommets des hit-parades dans plusieurs pays européens. Le titre du morceau Akwaba Beach (qui signifie Bienvenue) est l’une des plus grosses ventes mondiales d’Afrique, et est récompensé, l’année suivante, d’une Victoire de la Musique. 
Pour lui rendre hommage, Bintou Simporé réunit plusieurs membres de son entourage. Otis M’Baye, fondateur du label Mi Cora Son à Paris, qui a soutenu Mama Keïta, Baba Djan, Seyni. En 1979, après l’écoute d’une cassette de Mory Kanté, il décide de partir le retrouver à Abidjan et lui propose un plan de carrière : il devient son manager dans les années 1980. Les artistes Moh! Kouyaté et Sekouba Bambino sont également présents, notamment pour évoquer leur projet Guinea All Stars, et chanter Sewa en version acoustique. La photographe Françoise Huguier, à l’origine de la première Biennale de la photographie de Bamako au Mali, qui a bien connu les années maliennes et parisiennes de Mory Kanté, raconte ses souvenirs. 

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L’artiste Kuku présente son dernier album Ariyo A sight to rejoice dans les locaux de Nova. Américano-Nigérian, il vit en France depuis quelques années et a contribué au disque de Tony Allen, Film of Life. Dans son précédent album Ballads and Blasphemi, il défend l’idée que la foi n’a pas besoin de religion pour exister et y évoque notamment les jihadistes de Boko Haram, qui sévissent au nord de son pays d’origine, le Nigeria. Sur ce nouveau disque, dédicacé à son jeune fils, Kuku se livre à une réflexion sur le rôle de l’artiste dans la société et la nécessité d’agir pour imposer liberté, égalité et justice, avec à l’appui, des paroles de Nina Simone, Fela Kuti ou encore Malcolm X. En fin d’entretien, il interprète un morceau en hommage à George Floyd, dans le Salon de Musique de Nova. 
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En ce mois des mémoires de l’esclavage, retour sur la journée du 10 mai, qui commémore la mémoire des traites, de l’esclavage et de leur abolition. La toute jeune Fondation pour la mémoire de l’esclavage, présidée par Jean-Marc Ayrault, organisait une rencontre live, en vidéo confinée, entre de nombreuses personnalités pour échanger sur divers thèmes encore prégnants aujourd’hui comme la transmission de cette histoire dans les programmes scolaires, ou la visibilité et non visibilité des afro descendants devant et derrière les écrans, par exemple. 

A quelques jours de la date anniversaire du 27 mai en Guadeloupe, vous écouterez les témoignages de Christiane Taubira en direct de sa Guyane natale, l’historienne Myriam Cottias, directrice du Ciresc (Centre International de recherche sur les esclavages et post-esclavages), l’écrivaine Yannick Lahens qui évoquera l’indépendance d’Haïti, et Pascal Danae du groupe Degrés, du nom d’un fameux officier de la République Française qui résista jusqu’au bout de sa vie au rétablissement de l’esclavage instauré par les troupes napoléoniennes en 1802. 

Après une première abolition en 1794, il faudra attendre moultes insurrections et l’obstination d’abolitionnistes pour que le décret définitif soit promulgué en 1848 par Victor Schoelcher et appliqué dans le réel à plusieurs dates qui sont célébrées chaque année sur des journées nationales entre le 10 et le 23 mai. 



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 Le rappeur britannique Ty s’est éteint le 7 mai des suites des complications du covid19. Ben Chijioke de son vrai nom, né à Londres de parents nigérians, a commencé sa carrière musicale dans les années 1990, avant de sortir son deuxième album en 2003, Upwards, qui le fait connaître du grand public. Il est considéré comme l’une des figures majeures du hip hop britannique, et a collaboré avec de nombreux artistes, dont Tony Allen. Pour lui rendre hommage, on réécoute son concert dans le Salon de Musique de Néo Géo, où il interprétait " Somehow Somewhere Someway ", " Eyes Open " “ Brixton Baby” en bonus, afin de présenter son dernier album solo, A Work of Heart sur le label jazz re:fresh. Il était accompagné aux platines par le fameux DJ californien Rhettmatic, Talib Kweli et The Visionaries, J. Dilla, Cypress Hill.



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L’exposition consacrée à la photographe Claudia Andujar à la Fondation Cartier depuis le 29 janvier dernier a permis de mettre en lumière les crimes et les exactions commises à l’encontre des peuples autochtones, parmi lesquelles les Yanomami. Margot Davier a rencontré la conservatrice de l’exposition Leanne Sacramone, ainsi que des membres de Survival International, l’association de défense des peuples autochtones, qui lutte pour leurs droits. Les centaines de photographies de l’exposition témoignent de l’évolution de la relation privilégiée qu’a su tisser Claudia avec les autochtones : compagnon de route, militante, elle a fini par être considérée comme une mère par cette communauté. La Fondation Cartier vient de créer un site internet, qui rend hommage à l’univers et aux œuvres de Claudia Andujar. 
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Bintou Simporé reçoit plusieurs invités du Cambodge. Le chanteur et rappeur Vuthea, avec le reggaeman Siva, ainsi que le Franco-Khmer Sok Visal, créateur du premier label de hip hop cambodgien, Klap YaHandz. Ex-graffeur, Sok Visal passe quinze ans à Paris, et à son retour au Cambodge, monte ce label, pionnier du genre. Sa touche en plus, c’est de sampler des classiques de la musique cambodgienne, dans des morceaux de rap, afin de rendre hommage aux artistes disparus dans les années 1960, massacrés par les Khmers rouges. Le concept cartons, et le label représente depuis 2005 une jeune génération d’artistes, incarnée par Ago, un chanteur pop, Sreyleak, ou Vuthea. Avec Sok Visal, et Dara Sabay de l’association parisienne Samaki Kohn Khmer, ils présentent le projet Paris-Pnom Penh, né de la volonté de créer un pont entre les scènes française et cambodgienne.
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Dans les archives de Radio Nova, pour une émission hommage à Manu Dibango
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