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3 min

Yes We Can

par Jean Rouzaud

Publié le 23 septembre 2013 à 17 h 20 min
Mis à jour le 2 octobre 2013 à 12 h 40 min

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CAN ! Le groupe le plus influent du monde ?

Ils ont des noms impossibles : Holger Czukay, Irmin Schmidt, Michael Karoli, Jaki Liebezeit, Damo Suzuki et quelques autres de diverses nationalités. 

Ce commando, allemand à la base, est composé de petits génies et autres élèves de grands maitres de musique, comme Karlheinz Stockhausen, ou des instrumentistes virtuoses, mais aussi des poètes, des chercheurs et des ingénieurs. Tout à la fois.

Dés 1968 ils ont posé les bases de ce qui allait devenir en deux ans le groupe le plus encensé des connaisseurs : CAN ( boite de conserve). 

 

Leur musique est ambitieuse, élevée, inclassable, culottée, ingénieuse et ensorcelante, puissante et envoutante. Classée dans le Rock allemand, musique planante et autre Rock progressif, elle dépasse en vérité largement de cadre : postmoderne, répétitive, atonale, minimale ; même les plus grands rock critics s’y perdent…

Leur influence va s’étendre de la Techno au Punk, mais le nombre de groupes qu’y s’y réfèrent est unique. Même Kraftwerk, qui peaufinait tout au millimètre en studio, a accepté de jouer en live avec eux !

Car si les membres de CAN sont savants, ils travaillent aussi l’improvisation et les ruptures : ils touchent au Free Funk, au Jazz, Au Rock, Blues, R&B, Electro, World, Sampling, Ambient, Bruitiste…

Pourtant ils démarrent avec presque rien : un magnétophone, deux ou trois entrées, un studio bricolé… Ils finiront avec des instruments électroniques sophistiqués, mais toujours mis au point par eux. 

Leur niveau est tel que les bruits, instruments, rythmiques, voix, bruits divers, samplés ou pas, semblent tous fluides, naturels, à leur place, jamais gratuits ni surdosés. La science de Can.  

Leurs répétitions, leur perfectionnisme auront raison d’eux en dix ans, même s’ils n’ont jamais cessé de produire depuis, ensemble ou avec d’autres, de reclasser ou sortir leurs centaines de bandes enregistrées.

Eric Deshayes, dans son livre, a eu le courage de tenter de raconter ce groupe avec tous leurs concerts, disques et autres expériences : musiques de films etc… Alors qu’il n’y a aucune anecdote à propos ces anti-stars.

En plus des étapes du groupe – lieux, formation, labels, intentions, l’auteur décrit chaque grand morceau emblématique de CAN, et comme tout le monde, il se casse la tête pour trouver les expressions justes pour définir ce son sans étiquette : cosmic-Rock, free-Funk, avant-garde, hypnotique, épopée synthétique, Pop luxuriante …

Au départ, le groupe est si étrange qu’on lui propose de composer des musiques de films (l’extraordinaire Deep End de Jerzy Skolimovski, bijou pop et culte). Car ce sont les rois de l’ambiance, de l’atmosphère.

A la charnière fin 60 – début 70, l’école dite planante et savante est presque à la mode : s’y mettent les Pink Floyd, Soft Machine, Beefheart, Gong, Teri Riley, Mike Oldfield, et les allemands de Kraftwerk, Popol Vuh, Tangerine Dream, Amon Duul… Beaucoup de groupes pop sont devenus ambitieux, énormes et sans crainte de viser haut.

Les minimalistes Steve Reich, John Cage, Phil Glass, La Monte Young ont osé, même le Velvet et Nico ont flirté avec l’atonal avec le bruit. John Cale du Velvet a travaillé avec John Cage le minimal. La pop ne se sent alors plus de limites.

Et pourtant : Can fait encore aujourd’hui office de guide, de guru pour Sonic Youth, PIL et John Lydon, le Rock Electro, la Drum’n Bass. Même le Rap et le Dub lui doivent quelque chose.

Leur rythme soutenu, métronomique, stakhanoviste, les bruits étranges, les voix, les apports de sons improvisés ont laissé des traces profondes dans l’horlogerie Pop.

Curieusement leur sérieux, leurs études, écoles et maitres ne les ont en rien assagis : ils ont répété, mais dans un but d’improvisation maitrisée et sophistiquée, avec des trouvailles de bricoleurs et des inspirations de poètes. Ils ont élargi au maximum le cadre du concert de musique Pop.

Enfin, même s’il ont eu un noir américain, un japonais et d’autres étranges étrangers dans leur formation, sans parler de tous ceux qui ont voulu travailler avec eux, l’âme allemande, profonde et romantique, perfectionniste et lyrique a montré avec eux sa hauteur de vue et son ambition. 

Ils ont même intégré du violon tzigane, des rythmes latinos américains, des ragas indiennes ou des chants vietnamiens dans leurs morceaux.

Si, comme beaucoup d’amateurs, vous avez loupé CAN, alors il est grand temps de ne pas mourir idiot.   

PS : Can veut dire boite de conserve en anglais, âme en turc et émotion en japonais . 

Eric Deshayes, CAN – Pop Music, Editions Le mot et le reste. 200p. 20 E

 

 

 

  • Can
  • Kraftwerk
  • Pop

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Jean Rouzaud

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