Il y a 40 ans (quasi) tout pile sortait le septième album de la légende Prince, un an après le succès mondial, voire intergalactique, de son album « Purple Rain ». Virage inattendu d’un artiste indomptable, caprice qui charme les tympans.
Cher auditeur.ices de Nova rassurez-vous, ce n’est pas encore l’anniversaire de votre titre préféré des Daft Punk (vous serez évidemment les premier.e.s averti.e.s ) mais d’un « Around the World » tout aussi mythique : Around the World in A Day de Prince. L’album a fêté ses 40 ans cette semaine, alors pour l’occasion, on rembobine.
Around the World in a Day, c’est « l’album d’après », celui qui suit le monumental Purple Rain, véritable blockbuster de la pop-rock-funk qui a catapulté Prince dans la galaxie des « plus grands ». Un succès dont le Kid de Minneapolis n’a que faire, puisqu’il est la star de son propre univers depuis toujours. Et alors qu’il est en plein milieu d’une tournée prolifique et fructifiante avec le Purple Rain Tour, fin 1984, Prince séjourne en studio pour composer un nouvel album, en plus des concerts qu’il doit assurer.
Merci David Coleman
À ce moment là, il est déjà accompagné sur scène et en studio, de son band : The Revolution. C’est d’ailleurs le frère de la claviériste Lisa Coleman, David Coleman, qui donnera le point de départ de ce nouvel album. Après avoir entendu une démo de David, Prince n’à qu’une obsession : l’intégrer à son prochain disque. La démo sera retravaillée et changée lors des sessions studios, mais le titre, qui sera également celui de l’album, n’a pas bougé d’une syllabe : « Around The World in A Day ».
C’était l’étincelle qu’il manquait pour faire démarrer le feu ardent qui brûlait en Prince, déjà lassé de la tournée et des sonorités de l’album Purple Rain. Un dimanche, il convoque ses musiciens au studio pour une session qui s’étalera sur plusieurs semaines, dans le dos de son label, Warner, qui ne cesse de lui reprocher son hyper-productivité, dans un marché déjà saturé (Michael Jackson avait sorti Thriller un peu plus de deux ans auparavant).
Une exploration musicale, une rupture totale
L’album qui se prépare n’a rien à voir avec ce que l’on connaît déjà. En artiste total qu’il est, Prince se place constamment là où on ne l’attend pas, en recherche perpétuelle de créativité et d’inventivité. Adieu Purple Rain et son morceau légendaire, le Prince of Pop embrasse des sonorités plus psychédéliques, et même parfois mêlées de sitar, caractéristique de la musique indienne. La pochette, elle aussi, marque une rupture, avec ses couleurs vives style pop-art britannique, ses personnages excentriques et une composition qui rappelle la peinture surréaliste.
Le 22 avril 1985, le septième album de Prince, Around the World in a Day, voit le jour, deux semaines après la fin du Purple Rain Tour. Il reçoit un accueil mitigé, entre ceux qui salue l’expérimentation et ceux qui regrettent déjà la période dorée (ou plutôt violette) du chanteur. Cela n’empêchera pas son succès commercial, avec une première place au Billboard grâce à des titres mythiques comme Raspberry Beret… On parle de Prince tout de même !