C’est l’histoire d’une jeune fille, afro-américaine, ayant grandi à Wyoming (dans la banlieue de Cincinatti dans l’Ohio), une jeune fille un peu à part, solitaire, pas très entourée et surtout pas très à l’aise à sa place. À 17 ans, quand elle avoue à sa mère ne pas aimer son prénom d’origine, sa maman l’entend, et la rebaptise aussitôt Sudan. Sudan Archives n’est pas d’origine soudanaise, mais cherche depuis son plus jeune âge un retour aux sources, à découvrir, comprendre ses racines, le continent africain. Alors, Sudan a quitté la neige pour filer en solo vers le soleil de Los Angeles, et c’est servie de son instrument de prédilection, le violon, dont elle a une approche autodidacte, quasi expérimentale, pour créer son propre univers musical, assez indescriptible. Le One Woman Band de Sudan Archives est aussi spirituel que mystique, aussi doux, caressant qu’étrange et fascinant. Il nous balade entre le Ghana, le Soudan, les influences de Francis Bebey, le tout mixé à des beats d’aujourd’hui.
Désormais signée sur le très pointu et respecté label Stones Throw, Sudan Archives, qu’on avait reçu très tôt le matin à l’occasion de sa première tournée européenne, sort son premier album qui n’a ni à voir avec la mythologie grecque, ni avec Richard Thorpe. Athena.— c’est le nom de l’album — est un disque introspectif, un questionnement permanent sur la manière dont se construit une identité lorsque l’on a l’esprit écartelé, et depuis toujours, entre plusieurs horizons. Et pas nécessairement besoin d’être lié aux territoires californiens ou à celui du Soudan pour y être sensible : sa musique pop, soul, R&B, afro, parlera sans distinction de peau ou de terrain à tous ceux qui y seront confrontés.
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