Des musicien.ne.s anglais.es qui trouvent un pied-à-terre dans l’Hexagone, on en connaît quelques-uns : Siouxsie Sioux, Stuart Staples, Jane Birkin, Murray Head, Pete Doherty, etc. Fidèle du label Ici d’ailleurs, le natif de Bristol Matt Elliott fait lui aussi partie de cette petite coterie de francophiles.
Il n’est donc pas si étonnant d’entendre sa folk sombre et expérimentale s’associer aux cordes d’un groupe français, à savoir le trio Vacarme (déjà aperçu notamment aux côtés de Rone). Cette entente cordiale à plus d’un titre est malgré tout des plus singulières et précieuses. Revisitant la discographie plutôt fournie du guitariste britannique, ce quatuor tout neuf habille les arpèges du mister Elliott (loin de ses débuts électroniques sous l’alias de Third Eye Foundation) d’arrangements de violons et de violoncelle qui révèlent au grand jour la beauté calme et ténébreuse de ces notes crochetées, des mélodies, de l’écriture. Bien davantage qu’un accompagnement donc ; un vrai bain révélateur.
Et puisque tous les médias de France, de Navarre et de partout ailleurs semblent avoir mis sur pied leur cellule fact checking pour se redonner un semblant de crédibilité, imitons-les un instant et dissipons quelques incertitudes potentielles ou totalement farfelues.
- Non, Matt Elliott n’est pas le mec, le frère, le daron ou le quoi-que-ce-soit de Missy Elliott.
- Non, Vacarme ne joue pas pied au plancher à 286 dB – vous pouvez laisser les sachets d’earplugs fluos à la buvette.
- Et enfin, oui, le concert est organisé par le Florida mais, non, ce n’est pas Boulevard Carnot qu’il faudra vous rendre. Cap au nord, direction la rue des Martyrs, en délaissant si possible le bar-tabac pour viser la chapelle romane du Martrou.
Quant au reste, on vous laisse faire avec le grand, le seul, l’unique, le mot de passe Nova Aime.
Matt Elliott & Vacarme, le samedi 2 mars à 21h00 @ Chapelle Martrou (Agen)