Little Simz sur son Lotus, Obongjayar sur son taureau mécanique, Odezenne qui plongent l’été en automne… Pour bien finir la semaine, voici la sélection hebdo de Radio Nova des albums à ne pas louper.
Little Simz, Lotus (Awal/Sony)
Little Simz dévoile son sixième album, Lotus. De l’audace, de l’introspectif, 13 titres dans lesquels elle explore des thèmes comme l’amour, la trahison et la quête de confiance en soi. Tout ça sur une toile musicale variée, mêlant punk, jazz, soul et samba. Après une période de doute, Simz renaît à travers ce projet, collaborant notamment avec Sampha et Miles Clinton James.
Odezenne DOULA (Dans les portières) (Universal)
Odezenne est de retour avec un nouvel album, déjà, c’est une bonne nouvelle. Pour ceux qui ne situeraient pas, Odezenne en mot clé ça donnerait : Bordeaux, poésie, nonchalance. Odezenne c’est le talent de mettre des mots simples sur les petites misères ordinaires. Il y a du soleil, de la mélancolie, c’est tout simplement un album d’automne qui arrive pour l’été, et c’est merveilleux.
Obongjayar, Paradise Now (September Recordings/The Orchard)
Né à Lagos, bastion emblématique de la famille Kuti, Obongjayar était un enfant timide et assez réservé. Pour écouter de la musique, il n’avait qu’une seule solution, se placer stratégiquement au coin du balcon pour capter le signal d’une station de radio, Rhythm 93.7 FM. Depuis ce balcon, il s’en est passé du temps, et des projets musicaux… Obongjayar chante des textes politiques, spirituels, sentimentaux, sur une soul teintée de R&B, de downtempo, de spoken-word et d’afrobeat. Paradise Now, son nouvel album, est un bonbon percussif à l’esthétique western érotique parfait à se mettre sous la dent.
Léonie Pernet, Poèmes pulvérisés (InFiné & CryBaby/Bigwax)
« Comment vivre sans inconnu devant soi ?” Cette question de René Char guide Léonie Pernet dans Poèmes pulvérisés, album où elle explore les fragments de l’identité, de la langue et du monde. Elle y compose un chant des marges et des ponts, notamment avec Paris-Brazzaville, morceau incandescent qui relie luttes et espoirs du Nord au Sud. La poésie devient un appel au réveil, une force pour “réparer un peu le monde”.
Drift, At the Party (Animal63/Believe)
Renaud Letang est un producteur très installé dans le paysage musical français. Parmi ses faits d’armes, nombreux, un travail autour des disques d’artistes aussi divers qu’Alain Souchon, Claude Nougaro, Manu Chao, Jane Birkin, Stupeflip, L’Impératrice, Le Trio Joubran, Amadou & Mariam ou encore La Rumeur. Il nourrit les scènes pop, rap, variétales — alternatives ! — de la scène française depuis plus de 30 ans, et se lance pour la première fois dans un projet solo : « Drift ».
Camille Yembe, Plastique EP (Tie Break Music/Wagram)
Figure montante de la pop belge, validée par Stromae ou Damso, Camille Yembe sort (enfin) son premier EP, Plastique. Après avoir écrit des textes pour Eva Queen, Tiakola ou encore Stefi Celma, l’artiste de 24 ans trace son sillon avec une pop ciselée, entre prods électro et guitares saturées. L’EP alterne entre des morceaux taillés pour la scène et des ballades plus introspectives, le tout porté par son talent de parolière. Elle serait déjà en train de préparer son album. En attendant, les fans peuvent écouter en boucle “Coups de soleil”, déjà en lice pour devenir le hit de l’été qui accompagnera les stories Insta de vos potes à la plage.
Chlorine Free, nEW bASICS (Seventy Three)
Le collectif parisien Chlorine Free vient de sortir un nouvel album, qu’ils nous teasent depuis avril avec deux sorties de singles qui promettaient une bonne dose de free jazz, de funk et de broken beat. Après 15 ans de carrière, on n’est encore une fois pas déçu·es : le disque propose un jazz mutant, un peu funky et un peu chill, avec la douceur et la finesse qu’on connaît au groupe.