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5 min

Comment le Brésil résiste face à la ré-appropriation de son héritage musical

par nova

Publié le 26 janvier 2018 à 15 h 01 min
Mis à jour le 31 janvier 2018 à 16 h 13 min

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Quels enjeux pour défendre le patrimoine musical brésilien ?

Depuis maintenant des décennies, le Brésil est un eldorado pour les collectionneurs de disques, mais surtout, pour les labels spécialisés dans les rééditions. Il est en effet impossible de dénombrer le nombre de compilations et de rééditions qui explorent la musique brésilienne, qu’elles soient chez Favorite Recordings, Cultures of Soul, ou même chez Nova, qui avait édité une compilation de rares grooves brésiliens et qui relaie, souvent ces initiatives qui évidemment ravissent les mélomanes.

Il faut dire que le patrimoine musical brésilien est un véritable continent de diversité séculaire. Seule la surface a, pourtant, été explorée, et aujourd’hui, les collectionneurs étrangers voient dans ce patrimoine historique une poule aux œufs d’or qu’ils exploitent le plus possible. Or, ces collectionneurs font grimper les prix des disques au-delà du pouvoir d’achat de la plupart des Brésiliens. Résultat, aujourd’hui le Brésil fait face à une crise culturelle quant à son propre héritage musical. Un comble.

La musique brésilienne pour les Brésiliens ?

Pour pallier cette fuite du patrimoine musical vers les maisons de disques européennes, les passionnés et mélomanes brésiliens commence à réagir. Ainsi, une presse à vinyle a ouvert à São Paulo, et ce sont désormais les labels locaux qui se chargent de rééditer des raretés ou des monuments de la musique brésilienne.

Pour bien mesurer tous les enjeux que cette quête à la réédition, il faut remettre en contexte ces chasses aux disques vinyles qui s’opèrent à travers le Brésil. À la fin des années 80 et pendant toutes les années 90 et début 2000, des DJ et des collectionneurs de disques parcouraient tout le Brésil dans la quête de rares grooves, de funk, de bossa nova, souvent depuis l’Angleterre les USA ou le Japon.

Or, à ce phénomène de redécouverte par des diggers se calque en parallèle une conjoncture économique où le vinyle était alors totalement en désuétude. Les nouveaux formats de disques font complètement chuter le prix des vinyles et les collectionneurs se gavent. En parallèle, les presses à vinyle ferment et le début du XXIe siècle est marqué par la disparition par milliers de disques, parfois pressés à très peu d’exemplaires, dans les valises des collectionneurs alors qu’aucun travail d’archivage n’est alors mené. Les disques fuient le pays, et personnes ne les produit pour les remplacer.

La seule presse à vinyle à ouvrir à la fin des années 90 s’appelle Polysom, mais elle ne presse que des vinyles de musique évangélique.

Afin de rendre compte de l’ampleur du phénomène, Russ Slater, auteur du blog consacré aux musiques sud-américaines Sounds and colours, suit de près cette entreprise de ré-appropriation. Pour The Vinyl Factory, il menait récemment une enquête sur ces questions et cite une interview du grand sampleur et producteur Cut Chemist, qui raconte au magazine Fuse un voyage effectué au Brésil dans le cadre du tournage d’un documentaire intitulé « Brasilintime », où le producteur, ainsi que Madlib, Egon et Maboo partaient à la recherche de tous les disques brésiliens possibles.

« C’était le Big Dig, on achetait et on achetait et on achetait des disques, on a retourné le pays, c’est mon record absolu de disques achetés en un seul voyage on cherchait absolument tout ! Et tout ça ne coutait rien. J’y suis retourné quelques années plus tard et depuis tout le monde s’improvise expert en disques et les prix avaient explosé. En fait on s’est tiré une balle dans le pied en montrant tous les disquaires et en annonçant « c’est exactement ce qu’on cherche » les gens comprennent très rapidement quels sont tes goûts dès lors qu’il y a une étiquette avec des dollars à mettre dessus… »

Depuis 2009, une prise de conscience

Cet exemple est frappant et c’est la raison pour laquelle la prise de conscience est très importante aujourd’hui. Elle commence à s’opérer dès 2009 avec le rachat de la presse Polysom par un label indépendant, Deckdisc. Immédiatement, la première initiative est de lancer une série de pressages appelée Classics in vinyl, avec notamment des albums de Jorge Ben ou de Tom Zé et souvent dans des pressages de meilleure qualité que les originaux.

Toujours selon Russ Slater pour The Vinyl Factory, d’autres initiatives ont alors suivi, notamment avec Vinil Brasil à São Paulo, qui édite des artistes actuels maintenant que le vinyle contemporain vend à nouveau, mais se donne aussi une autre mission : presser sur vinyles les albums parus pendant la période du CD, et presser tous ces disques que l’on ne trouve plus au Brésil.

Russ Slater cite ainsi des disques d’Arthur Verocai et de José Prates, des artistes dont le premier album, Tam… Tam… Tam…! , sorti en 1972, est aujourd’hui un disque tellement rare qu’un original est estimé à quelques 1 000 euros…Réédité en Angleterre par le label Trunk Records, il est aujourd’hui disponible sur les plateformes de stream.

Des tarifs exorbitants souvent dus à des collectionneurs étrangers qui puisent généralement dans les mêmes registres musicaux (jazz et funk, en gros) quelque soit le pays, et qui, en agissant ainsi, font non seulement grimper les prix de disques aux sonorités sur-représentés devenus trop chers pour les Brésiliens eux-mêmes, mais occultent aussi d’autres registres, peut-être moins évidents pour des oreilles occidentales, mais qui sont le vrai patrimoine de la musique brésilienne.

Au Brésil, certains disques deviennent donc rares, et très chers, de manière paradoxale, uniquement parce qu’elle intéresse les Occidentaux. L’enjeu, aujourd’hui, pour les Brésiliens, est donc de reprendre la main sur ces disques, et de ne pas laisser s’oublier une partie de la mémoire musicale nationale. Ce phénomène, pas spécifique au territoire brésilien, fait partie d’un ensemble d’uniformisation de la pop musique à travers le monde, notamment par l’ampleur qu’a donné Internet à certains Soft Powers (anglo-saxon majoritairement). Au Brésil toutefois, la situation est particulièrement préoccupante. 

Pour DJ Tahira, toujours d’après Russ Slater : « Ce que les gens vendent en dehors du Brésil a une grande influence américaine, mais cela n’est qu’une partie de l’histoire de la musique brésilienne, aujourd’hui il y a tellement de disques qui sont plus proches des origines de la musique brésilienne, des racines africaines et des populations natives du territoire et les Brésiliens ne les connaissent même pas ».

Pour Vinil Brasil, ainsi, l’ambition n’est pas de reprendre le contrôle, mais de rappeler que la musique a avant tout pour ambition d’être partagée au maximum. Il s’agit de faire tomber les frontières internes que le Brésil connaît avec sa propre musique.

Et ça marche ! pour preuve la dernière compilation de boogie brésilien (oui c’est un péché mignon, pardon) dont nous vous parlions sur ces pages n’est autre que  As 10 Mais Boogie Vol.1, c’est- à-dire une sortie du nouveau label Somatória do Barulho. Il fallait rendre à César comme disait l’autre, et nous avons potentiellement à portée d’oreille tellement de nouvelles musiques à écouter.

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