Les Siestes Electroniques éveillent la critique, et mieux que ça
L’audimat, bête tapie toujours dans l’ombre des nouveaux monstres définitivement tragiques des mythologies télévisuelles, L’audimat se débarrasse de ses crocs, de son » L' » et de son carcan commercial, d’un coup d’un seul, et enfin nu, titre la nouvelle revue éditée par Les Siestes Electroniques.
Audimat en gagne son latin, écoute, ausculte, évalue, et c’est justement le projet de ce format poche qui, voulant réinventer la tradition critique, se penche sur la musique pop élargie. En quelques 100 pages, il propose une multiplication de points de vue majoritairement éclairés, universitaires, journalistes, penseurs, musiciens, sans jamais se poser en curator, cette espèce qui se multiplie comme autant de jolis cordons rouges interdisant l’entrée de grottes culturelles – d’aucuns diraient des niches.
Audimat numéro 1, suit très logiquement, ce qui se salue, un numéro zéro sorti l’année dernière, pilote de presse écrite. A cette occasion, David Blot recevait un des deux rédacteurs en chef Etienne Menu dans son Nova Club, ici même. Il le recevra à nouveau jeudi 5 septembre à 20h en direct.
Dans ce numéro 1 à l’œil grand ouvert, on parcourt l’underground d’hier et d’aujourd’hui, du Yuppie au hipster son fourbe frère, on questionne la fonction même de la musique numérique, on annonce sans emphase la fin du monde de la world music, et on s’offre une exploration des métaphores scientifiques et SF dans la techno 80/ 90 à travers le projet Drexciya, mythique duo anonyme de Détroit dans la mouvance d’Underground Restistance. (Réécouter dans les Oreilles d’Underground Resistance ici)
C’est dans ce numéro 1 qu’éclôt également la fiction à travers la nouvelle du philosophe Tristan Garcia. Quant à l’autofiction, elle prend sa juste place avec le journaliste Lelo Jimmy Batista, du magazine New Noise, « président de l’Amicale des fans de Nicolas Cage, et principal responsable, via son blog « j’irai verser du nuoc-mam sur tes tripes », d’une mauvaise conscience partagée chez les professionnels du publi-rédactionnel.
Son manifeste de l’immodéré, couplé à un manifeste amour de l’album Reign in Blood de Slayer nous plongent dans l’année 1988, tout en déclarations qui parfois font mouche et étendent leur portée bien au delà du très célèbre groupe :
« Parce que ce qui fait le cœur même de Reign in Blood, cet abandon total, n’est tout simplement plus possible. C’est l’écrasante beauté de l’ignorance, un concentré de suppression irréfléchie, quelque chose que l’on peut comprendre et disséquer, que l’on peut imiter et reproduire jusqu’à la perfection, mais qui ne peut plus se développer naturellement aujourd’hui puisque cette musique est désormais faite par des gens qui en connaissent chaque recoin, chaque référence, chaque point de grammaire, et peuvent désormais la mettre en orbite vers l’absolu sur simple demande. Et quoi de plus triste qu’un paradis accessible à volonté . »
Audimat N°1, Les Siestes électroniques, 10 euros, septembre 2013
POINTS DE VENTE :
TOULOUSE
Librairie Ombres Blanches – 50 Carriera Leon Gambetta
Disquaire Paul Emile Vinyls – 5 rue Temponiéres
Boutique Agnès b. Homme – 11 rue du coq d’Inde
PARIS
Boutique Agnès b. Femme – 6 rue du Jour (1er arrondissement)
Galerie Yvon Lambert – 108 Rue Vieille du Temple (3ème arrondissement)
Librairie Comme un roman – 39 rue de Bretagne (3ème arrondissement)
Boutique de la Gaîté Lyrique – 3bis rue Papin (3ème arrondissement)(fermé jusqu’au 23 septembre)
Librairie Flammarion du Centre Pompidou – 19 Rue Beaubourg (4ème arrondissement)
Librairie Dédale – 4 Ter rue des Ecoles (5ème arrondissement)
Boutique Démocratie – 14 Boulevard Saint-Michel (6ème arrondissement)
Boutique Agnès b. Homme – 10-12 rue du Vieux Colombier
Disquaire La Source – 46 de la rue Albert Thomas (10ème arrondissement)
Philippe le Libraire – 32 Rue des Vinaigriers (10ème arrondissement)(rupture de stock)
Librairie Libralire – 116 Rue Saint-Maur (11ème arrondissement)
Disquaire Betino’s – 32 rue Saint Sébastien (11ème arrondissement)
L’international Records – 12 Rue Moret (11ème arrondissement)
Librairie Le monte en l’air – 2 Rue de la Mare (20ème arrondissement)
LYON
Bal des Ardents – 17 Rue Neuve
Sofa Disques – 7 Rue d’Algérie
Buffet froid – 91 Montée de la Grande Côte
Musicalame – 16 Rue Pizay
BORDEAUX
Librairie Mollat – 15 Rue Vital Carles
AVIGNON
Collection Lambert – 5 Rue Violette
AIX EN PROVENCE
Boutique Agnès b. Homme – 2 rue Laroque
NICE
Boutique Agnès b. Homme – 7 rue Jules Gilly
STRASBOURG
Librairie Quai des Brumes – 120 Grand’Rue
MARSEILLE
Techné – 61 rue Jean de Bernardy
BERLIN
Librairie Motto – Skalitzer Straße 68
MONTREAL
Librairie Formats – 2 Rue Sainte-Catherine Est
BRUXELLES
Librairie Filigranes – Avenue des Arts 39-40
LIEGE
Librairie Livre aux Trésors – Place Xavier-Neujean
Service d’abonnement (1 numéro par an) disponible via http://www.france-publications.fr
Il reste une dizaine d’exemplaires du premier numéro d’Audimat, uniquement en vente dans les boutiques Agnès b.
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MOTS CLEFS: Audimat, critique, siestes électroniques, Etienne Menu, Guillaume Heuguet, revue musique