Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « Babylon » de Cola Boyy.
Un an après la disparition de Cola Boyy, Record Makers dévoilait “Babylon”, morceau inédit accompagné d’un clip tourné à Oxnard, sa ville natale. Le titre annonce Quit to Play Chess, second album de l’artiste californien, attendu le 23 mai. Un disque qui n’a de posthume que sa date de sortie puisqu’il avait été finalisé jusqu’au mastering par l’artiste.
“Babylon”, c’est la collision élégante de la funk et du combat. À la fois rétro et ultra-contemporain, le morceau évoque un monde en feu qu’on traverse en dansant. Comme souvent chez Cola Boyy, la musique est douce, les messages tranchants. Il y parle de pouvoir, d’oppression, de larmes retenues, sans jamais quitter son ton chaleureux et rassembleur.
Le clip, signé Joey Frank, est imaginé à partir d’échanges entre les deux amis, quelques jours à peine avant le décès de Matthew Urango, de son vrai nom. Tourné le 14 février, jour qui aurait été son 35e anniversaire, il agit comme un clin d’œil tendre et posthume : ici, la fête est politique, et le politique reste joyeux.
Sur Quit to Play Chess, Cola Boyy continue de métisser les genres, épaulé par des collaborateurs fidèles : Andrew VanWyngarden (MGMT), Lewis OfMan, Jared Solomon (Remi Wolf) ou encore Nate Fox (Chance The Rapper). Plus introspectif que son premier album Prosthetic Boombox, ce nouveau projet conserve son ADN : une musique pleine de cœur, de rage calme et de groove militant.
Un an après sa disparition, Cola Boyy groove encore. Et si la Babylon qu’il chante est en ruine, lui y construit des refrains pour demain.