
Richard Gaitet
Exclusivité -Cette architecte et joueuse de tuba, étudiante du master de création littéraire du Havre, nous chuchote que tous les mots, cris, jouissances, « craquements d’orteils ou grincements de dents » seront bientôt des matériaux pour rebâtir les villes. Gloire aux « nouveaux ouvriers du brouhaha » !
Exclusivité -Auteur d’un curieux petit roman « d’auto-science-fiction », ce critique d’art et professeur d'histoire des idées à Limoges sort de sa « boîte à outils » trois solutions pour « tirer parti du temps qu’il nous reste ».
Exclusivité -Empereur de l’encre de Chine, ce dessinateur parisien esquisse cinq visions d’avenir, post-apocalyptique, animalière ou transhumaniste, dans lesquelles il ne trouve guère sa place. Pas de bol !
Exclusivité -Auteur d’un bref album de spleen électronique, le réalisateur de ce podcast détourne son propre navire pour faire l’éloge de l’échec à tous les étages de la société, quand nous pourrons « valoriser les retards, les copies blanches, le bégaiement, la timidité ». Ce n’est pas très pro ? Parfait !
Cette écrivaine, scénariste et réalisatrice parisienne imagine un autre « Bureau des Légendes », capable de résoudre tous les mystères depuis l’apparition de la vie sur Terre jusqu’à la séparation de Daft Punk.
Auteur d’une dystopie futuriste située dans un Marseille en guerre, cet écrivain et monteur de cinéma nous balade ici dans une France qui, forcée de se rationner en électricité, interdira tous les transports à moteur : voiture, train, avion, bateau. Le pied !
Auteur d’un « Atlas des monstres connus et méconnus », ce dessinateur argentin se plonge dans les archives de la trop brève république révolutionnaire de Valadonie (1924-1930), qui luttait contre la routine en valorisant la « déconnaissance ».
La bamboche, c’est terminé ? Alors tentons de faire bombance entre Toulouse et Nice via les bals psychédéliques de ce power trio de troubadours afro-punks, « où ceux qui veulent être en haut se retrouvent en bas ».
Fondatrice du fanzine « Violences », cette écrivaine de Saint-Étienne cherche un exutoire au sexisme ordinaire, en rêvant du jour où « les trottoirs n'auront plus de dents et les murs plus de langues adipeuses », quand les filles pourront « sortir mollets nus et fouler la ville sans devenir minuscules ».
Contre le flux mortifère des chaînes d’info en continu, l’élégant groupe de rock parisien propose d’instaurer « le jeudi des bonnes nouvelles », constitué d’authentiques trouvailles et exploits de l’espèce humaine, pour « remettre de la gaieté sur le monde ».

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À Paris, cette traductrice et cette éditrice rendent hommage au ténébreux dramaturge, metteur en scène et poète suédois Lars Norén (1944-2021), interné à 18 ans, dont les terribles spectacles nous demandaient : « Qu’est-ce qui fait que l’homme survit, même dans les conditions les plus atroces ? »
Lauréat 2020 du Prix de la Page 111, cet écrivain de Châlons-en-Champagne se fait le guide de néo-musées de la chasse, chargés de reliques et d’hologrammes « lorsque les bois seront remplis d’oiseaux et de cerfs qui auront fini de nous craindre comme la peste ».
Du « 105e étage » de « la bibliothèque de Babel », ce jeune musicien venu de Saint-Etienne aimerait « stopper le progrès intellectuel de l’humanité », avant d’improviser au piano sur un thème de Stevie Wonder.