Twitter est noyé sous les témoignages de violences sexuelles

Vendredi 13 octobre, Sandra Muller, journaliste française basée à New York s’inspire du hashtag #MyHarveyWeinstein, et lance #Balancetonporc. 

 » Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit » Eric Brion ex patron de Équidia #balancetonporc

— Sandra Muller (@LettreAudio) 13 octobre 2017

Comme aux États-Unis, des femmes (et quelques hommes) se mettent alors à raconter le harcèlement, les violences ou les viols dont elles ont été victimes, tous milieux confondus. Au départ, il s’agissait de tout raconter : faits, lieux, nom… Mais la peur d’une attaque en diffamation donne des témoignages anonymisés. Leur nombre, s’il n’est pas surprenant, reste assez bouleversant.

« La chambre est à 600€ mais si tu dors avec moi je peux baisser à 400. » J’avais 23 ans, je cherchais un appart sur Paris. #BalanceTonPorc

— Vaneca H ? (@VanecaHouot) 15 octobre 2017

Prof en 3ème. Claque les soutiens-gorge des filles en passant derrière elles. Envoie seulement les décolletés au tableau. #balancetonporc

— LaureMo (@Laure__Mo) 15 octobre 2017

Le policier qui me fixe et au moment où je passe devant lui, il sort « j’adore la mettre dans des chinoises »#balancetonporc

— JauneVNR (@jauneVNR) 15 octobre 2017

Les témoignages dans le monde des médias se multiplient également.

Ce directeur de rédaction à la télévision, connu par tous-toutes comme un dangereux obsédé sexuel… ??#balancetonporc

— Victoire Tuaillon (@vtuaillon) 15 octobre 2017

Un chef de service, grand service public, me coince dans un ascenseur : « tu y passeras comme les autres que tu le veuilles ou non. Le même ?

— Françoise zimmer (@feuleu2) 15 octobre 2017

1er stage de journalisme à Paris, j’avais 18ans. Le red chef m’embrasse de force. Il venait d’etre jeune papa. #balancetonporc

— Anais Denet (@AnaisDenet) 14 octobre 2017

Aux États-Unis, l’actrice Alyssa Milano, qui a déclaré ne pas pouvoir parler de l’affaire Harvey Weinstein pour « des raisons personnelles » a lancé le hashtag #Metoo (« Moi aussi »). 

If you’ve been sexually harassed or assaulted write ‘me too’ as a reply to this tweet. pic.twitter.com/k2oeCiUf9n

— Alyssa Milano (@Alyssa_Milano) 15 octobre 2017

« Suggestion d’un ami : “Si toutes les femmes qui ont été harcelées ou agressées sexuellement écrivaient ‘Moi aussi’ dans leurs statuts, on aurait peut-être une notion de la magnitude du problème.” Si vous avez été harcelée ou agressée sexuellement, écrivez “moi aussi” en réponse à ce tweet. » Le tweet en question va bientôt dépasser les 40 000 réponses. Le #Balancetonporc, quant à lui, a déjà été utilisé plus de 60 000 fois.