Joyeuse journée internationale du jazz et joyeux anniversaire au tout premier album du saxophoniste, The Epic !
L’album de jazz aura 10 ans le 5 mai, il marque le début d’une carrière qui a inspiré toute une génération dans le jazz et au delà. De Kendrick Lamar à Flying Lotus, en passant par Nova.
Herbie Hancock, Ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO, dit sagement que “Le jazz a toujours eu pour vocation de rassembler les gens, de briser les barrières et d’inspirer la créativité à travers les cultures. La Journée internationale du jazz nous rappelle que la musique a le pouvoir de transcender les frontières, de favoriser le dialogue et de susciter la joie et l’espoir.” Alors pour fêter en beauté cette journée, on vous parle du cultissime disque The Epic, sorti le 5 mai 2015
Son auteur, Kamasi Washington, est un californien biberonné au rap, un amoureux inconditionnel de jazz. Le premier son à l’avoir fait tomber d’amour pour ce genre musical, c’est Like Someone in Love, d’Art Blakey & Lee Morgan.
Rapidement, Kamasi Washington se politise et dévore la bio de Malcolm X et de l’abolitionniste Frederick Douglass et explique « J’ai compris comment la société a poussé les Afro-américains dans un coin sombre et comment la musique permettait à certains de s’en échapper. J’ai compris que je voulais faire de la musique qui guide les gens hors de l’obscurité. »
The Epic, c’est un disque de 3 heures. Or, quand on sort un disque de jazz de 3 heures en 2015, on pourrait se dire qu’on est complètement passé à côté. Pourtant, à ce moment-là, Kamasi Washington avait déjà tourné avec Snoop Dogg, Raphael Saadiq, Chaka Khan, Herbie Hancock. Si ce n’est pas suffisant pour vous convaincre de l’énorme star qu’est le jazzman, figurez-vous qu’il est aussi responsable du tournant jazz de Kendrick Lamar, ou bien de la mue de Flying Lotus.
Kamasi Washington représente aussi le jazz militant et libre. En 2018, il confiait à Radio Nova que “Le problème, c’est quand on a déterminé que le jazz n’était plus dansant. Et que le courant s’est adapté à ça aussi”.
Jazz, funk, tout se mêle dans cet album assuré par un groupe de 10 jazzmen, tous membres du collectif local West Coast Get Down, un chœur de 20 personnes et un orchestre symphonique de 32 musiciens, rien que ça !
Alors ce soir, pour célébrer la journée du jazz, on branche The Epic sur toutes les enceintes et on porte hommage.