Libres et debouts
Les premiers beats du nova[mix]club n’avaient pas encore retenti que déjà la barbarie s’abattait sur Paris, ses parisiens rieurs et nonchalants, ses amoureux de musiques et de rencontres. Ces parisiens, nos voisins, nos amis, nos novafriends.
Pendant trois heures, tous ceux qui avaient choisi de passer la soirée sur le dancefloor du Badaboum sont restés cloitrés mais dignes. Qu’ils soient félicités pour ce goût de la fête devenu hier soir un acte de courage. Digne et courageux, quoiqu’il arrive.
Mais dehors, plus loin sur les faubourgs ou à quelques mètres de là, dans la rue de Charonne, c’est l’horreur. L’horreur la plus crue, celle qu’on a peine à imaginer.
Aujourd’hui, à Nova, nos pensées vont à ceux qui souffrent. Un être disparu, un autre dont on reste sans nouvelles. Nos pensées aussi pour l’équipe du Bataclan où nous avons vu tant de grand concerts et qui nous a accueilli pour les NZ. Avec eux, pour toujours et quoiqu’il advienne.
Demain sera un autre jour mais aujourd’hui la seule chose qui apaise nos angoisses, c’est la musique. Toutes les musiques car elles seront toujours plus fortes que la haine et la peur.