Planquez vos génomes.
Une équipe de chercheurs de l’Université de Washington vient de créer la première attaque informatique à base d’ADN. Deux scientifiques ont en effet incorporé un logiciel malveillant dans le code d’une molécule génétique, qui a réussi à prendre le contrôle de l’ordinateur qui l’analysait.
Une manière pour ces universitaires de montrer que des hackers pourraient tenter d’accéder aux ordinateurs des laboratoires de recherche par le biais d’échantillons de sang ou de salive. Cela pourrait ensuite leur permettre de voler le fruit de recherches élaborées en laboratoires, ou même d’infecter les fichiers de codes génétiques utilisés par les chercheurs.
Pour l’instant, le risque est assez réduit, voire « irréaliste », comme le rapporte la revue scientifique du MIT. Mais les chercheurs en question sont renommés dans le domaine de la prévention. Parmi eux, Tadayoshi Kohno avait déjà démontré que les voitures pouvaient être piratées par le biais des connexions Bluetooth. Ce champ de recherche met un point d’honneur à se projeter dans le futur, et à imaginer les attaques informatiques de demain. Pas rassurant.
Visuel © Flickr/University of Michigan