Des rollers, des téléphones à clapets et des livres apparaissent sur les réseaux sociaux pour dessiner une nouvelle trend, le « No phone summer », ou quitter les réseaux sociaux pour privilégier d’autres activités.
“Ah c’était mieux avant…”, c’est pas un boomer qui le dit, c’est TikTok, le réseau préféré des adolescent·es. Une nouvelle tendance inonde les fils d’actualités des abonné·es de la plateforme chinoise : le “No phone summer”. La trend prône un été sans téléphone portable, avec un usage raisonné et contrôlé, pour que la détox digitale ne soit pas totale, mais pragmatique. C’est frais, puisque pour une fois, ce ne sont pas des conseillers ministériels en costume cintrés et des ministres aux cheveux gris qui disent à notre jeunesse ce qu’il faut faire. Ici, ça vient de la base.
Les vidéos mettent en avant de vieux objets, qui représentent un monde d’avant des réseaux sociaux. Chacun·e, selon sa génération et ses souvenirs, y appose une musique. On retrouve différents objets, comme de vieux téléphones à clapet, des nokias, ou des blackberrys, pour symboliser l’utilisation primaire du téléphone, pour communiquer rapidement plutôt que pour scroller.
Dans la trend de machine à remonter le temps, on admire aussi des discman, ces appareils ancestraux qui permettaient de lire les CD et de les écouter seuls avec son casque. Un objet très convoité dans les années 90-2000.
Une jeune TikTokeuse, “juste une fille qui est aussi proche de bannir son portable pour toujours”, montrant tous ses appareils électroniques pour écouter de la musique sans téléphone : walkman à cassettes, discman à CD, tourne-disque à vinyles…
Dans ce grand chinage virtuel, on tombe aussi sur de vieilles gameboys, des appareils photo numériques et leur fameux cache qu’on ouvrait avec un petit bouton, ou des Nintendo DS.
Au moment où les réseaux sociaux, en particulier TikTok, sont accusés de mettre en danger les jeunes par une commission parlementaire, cette trend du “No phone summer” va à contre-courant, et ça fait du bien.