Le retour du vapor-dub, de la néo-zélandaise couronnée, d’un trio de sœurs ambiance nineties… Pour bien finir la semaine, voici la sélection hebdo de Radio Nova des albums à ne pas louper.
Biga*Ranx – Rainshine (Wagram)
Trois ans après son dernier opus, Biga*Ranx revient avec Rainshine. Toujours fidèle à son univers mêlant reggae, hip-hop et textures lo-fi, l’artiste ouvre ses valises remplies de 16 titres empreints de douceur et de poésie urbaine.
Porté par des titres déjà sortis comme « Danse », « Vélib », ce projet promet une immersion profonde dans l’esthétique vapor-dub chère au Tourangeau. Parmi les belles surprises, des collaborations avec Blundetto, Atili, Jael, Lil’Slow ou encore Pupajim viennent enrichir l’expérience. À savourer en boucle… et en live tout l’été dans pleins de festivals.
Lorde – Virgin (Polydor)
Lorde fait son retour. 2 Grammies, 18 millions d’albums vendus, le titre « Royals », qui lui donne contre son gré une couronne alors qu’elle n’a que 17 ans. La néo-zélandaise fait donc son retour vendredi avec un nouvel album, Virgin. Aux manettes de ce projet, Jim-E Stack.
Producteur familier de la Brat family et de l’électro-folk indie de Bon Iver. Annoncé comme une exploration de son rapport à son identité de genre, on retrouve dans ce nouvel album 11 titres aux productions électroniques, tranchées, percutantes. Lorde aborde tout, sans tabou, ses pensées sombres, ce qui la nourrit, ce qui l’anime.
Durand Jones & The indications – Flowers (Dead Oceans)
Durand Jones & The Indications signent leur grand retour avec Flowers, un quatrième album prévu le 27 juin chez Dead Oceans. Porté par l’énergie collective de leurs débuts, le groupe renoue avec une soul riche, sensible et audacieuse, entre grooves feutrés et éclats orchestraux inspirés de la Philly Soul. Enregistré entre Chicago et leur Indiana natal, Flowers capte une dynamique plus mature, marquée par l’introspection, le renouveau et une authenticité retrouvée. Un disque à la fois intime et solaire, avec en ouverture le vibrant “Been So Long”.
Mocky – Music will Explain (Stones throw)
Avec Music Will Explain (Choir Music Vol. 1), son premier album chez Stones Throw, Mocky explore ce que la musique a de plus humain. À contre-courant de l’ère numérique, il mise sur les voix, les instruments live et l’enregistrement analogique pour capter “le son des humains”. Inspiré des harmonies des Bee Gees, des Beach Boys ou encore de Sesame Street, il invite chaque jour des chanteurs de L.A. à enregistrer avec lui. Un projet collectif et organique, porté par une écriture singulière et des invités de choix : Leslie Feist, Joey Dosik, Miguel Atwood-Ferguson ou Peanut Butter Wolf.
Haim – I Quit (Polydor/Universal)
Après avoir disparu des radars pendant cinq ans (probablement occupées à écrire des chansons tristes, boire du vin californien et recharger leurs cristaux), le groupe de rock de Los Angeles HAIM fait son retour avec un quatrième album studio.
Ce trio de sœurs, composé d’Este, Danielle et Alana Haim, se balade dans des sonorités R’n’B des années 90. Concernant la pochette et le visuel, c’est signé Paul Thomas Anderson, réalisateur familier du trio. Pour ceux qui n’auraient pas encore entendu parler de ce groupe, il est entre autre adoubé par Charli XCX, Taylor Swift et Frédéric Antelme (notre cher directeur).
Yaya Bey Do It Afraid (Drink Sum Wtr/Modulor)
« If you wanna be brave, first you gotta be afraid » : ainsi débute le sixième opus de Yaya Bey. Un disque qui, à l’inverse de Ten Fold — conçu dans une période marquée par le deuil — s’inscrit cette fois dans une dynamique plus lumineuse. L’artiste y célèbre les plaisirs simples : le besoin de mouvement, les liens humains, la joie de vivre et l’amour, tout en assumant les zones d’ombre et les turbulences émotionnelles qui jalonnent toute existence.