Didier Lestrade, cofondateur d’Act Up Paris et pionnier de la culture house en France, est passé dans Nova Club.
A l’occasion de la sortie de ses Mémoires 1958-2024 aux éditions Stock, il nous a raconté son arrivée à Paris sans le sou à la fin des années 70, comment il a monté le fanzine gay culte Magazine, et sa rencontre coup de foudre puis amitié durable avec Jimmy Somerville du groupe Bronski Beat, un vrai marxiste selon lui.
Après une enfance agricole, il fugue à Paris inspiré par la musique des années 70 et son sentiment de révolte. « Destin de gay » : la capitale comme espace de libération, identitaire et sexuelle – comme dans Smalltown Boy de Bronski Beat, clip et titre manifeste.
Quête d’identité sexuelle avec la musique en fil rouge : Bowie, Lou Reed, Sparks en éclaireurs. Très vite, il veut donner de la voix aux artistes gays dans Gai Pied, faire entrer la house et la club music dans les pages de Libé. Il traverse les années Palace, puis file à New York, où le Paradise Garage devient son QG, en vrai Night Cruiser, comme dans le track de Deodato qu’on faisait tourner. Premiers meetings d’Act Up aux États-Unis, soul noire, disco militante… De soulboy à African Dream, on écoutait sa bande son dans le Nova Club.
Et si vous voulez revenir sur cette vie de militantisme et de musique, vous pouvez écouter l’émission en podcast, disponible ici et sur (presque) toutes les plateformes.