Ça y est, c’est l’été !! On pense voyage, évasion et canicule. Deux sites, Mollow et Hourrail, donnent plein d’infos, de conseils et d’inspirations sur les trajets en train en Europe, voyages romanesques et écolo.
Vous saviez que la famille royale britannique avait un train spécialement affrété pour elle ? On l’apprend presque au même moment que sa fermeture : le convoi de neuf wagons va arrêter de fonctionner en 2026. Le responsable des dépenses royales, James Chalmers, a annoncé que la famille du souverain pourrait plutôt compter sur l’utilisation de deux hélicoptères pour se déplacer, il a parlé de se “moderniser et adapter pour refléter le monde d’aujourd’hui”. Pourtant, le train, c’est le futur et déjà le présent.
Pour s’évader en Europe sans tuer notre bilan carbone, le train
En ce premier jour de juillet, on pense à l’été, aux vacances et à s’évader. Certain-es sont déjà à l’autre bout de l’Europe, voire du monde, nous narguant avec des photos de piscine et de repas somptueux, pendant qu’ici, on cuit à feu pas doux du tout sur le béton des villes. Alors pensons voyage et vadrouilles, version décarbonées : les voyages en train.
Cette année, on a fêté la réouverture de la ligne Paris Berlin, de celle Paris Milan aussi, toujours pas de ligne de train de nuit avec Venise, mais en tout cas ne sont pas rares celles et ceux à qui ça dirait bien de vadrouiller en train !
En effet, l’Autorité de Régulation des Transports (ART) a publié il y a quelques semaines un nouveau bilan de la fréquentation annuelle des trains en France. En 2024, un nouveau record a été battu, pour la troisième année consécutive : une augmentation de 6 % de la fréquentation ! La demande augmente, l’offre aussi. Pourtant, il est toujours difficile de trouver des outils et des ressources qui nous informent et nous aiguillent dans notre « dynamique ferroviaire ».
C’est justement ce que deux associations et sites internets hyper intelligentes proposent. La première s’appelle Mollow – low comme au ralenti –, c’est une plateforme sur laquelle il y a un tas d’itinéraires qui se font sans avion, ni voiture.
Mollow, guide des itinéraires alternatifs d’évasions européennes
c’est un genre de guide du routard écolo en partenariat avec la SNCF, où tu mets ton départ et ton arrivée (tu peux rêver grand) et on te propose un truc.
Par exemple, vous pouvez aller à Istanbul sans avion, la ville à cheval entre deux continents, depuis Lyon, Bordeaux, Marseille ou paris, ce sont trois jours de voyage à travers Vienne, Budapest puis un train de nuit relie Bucarest directement au Bosphore.
On pourrait de la même manière imaginer plus difficile, Palerme par exemple, une île. Eh bien, il y a un train de nuit qui part depuis Rome et embarque sur un ferry pour la traversée vers la Sicile !
Vous pouvez en faire à l’infini des itinéraires comme ça (et donc le train de nuit Paris-Venise se remplace aisément, regardez) , en lisant la myriade de conseils et d’alternatives que Mollow propose face à Airbnb et compagnie. C’est un genre de jeu qui fait rêver, et qui rend la sobriété un peu moins austère. C’est même carrément plus cool et romanesque de traverser l’Europe en train plutôt que de monter dans un avion et d’être téléporté en 2 heures à l’autre bout de chez vous.
C’est exactement l’idée d’un autre site comme Mollow qui s’appelle Hourrail (petit jeu de mots).
Rendre l’écologie glamour pour célébrer les rails : Hourraaaail !
Il diffuse l’idée selon laquelle c’est précisément en changeant les récits que les comportements vont évoluer, donc en changeant les imaginaires du voyage. Dans une interview pour le média Vert, le créateur de Hourrail parle de rendre les imaginaires “compatibles avec les limites planétaires” et il rêve que finalement, “la photo prise depuis la fenêtre d’un train soit plus sexy que celle du hublot d’un avion.”
Il y a quelque chose de très cinéma dans une fenêtre du train, les couleurs, les paysages, le petit jour, le crépuscule, et puis la petite comédie humaine qui se joue à l’intérieur des wagons.
Glamouriser l’écologie, voilà qui n’est pas une mince affaire, mais qui a déjà bien commencé à faire son chemin. Rêvons donc à des trains de nuits fantastiques pour des contrées merveilleuses, même si ça ne va que jusqu’à la Bretagne qui est en soi une contrée onirique – la seule au frais en cette période de canicule.