Bonnie Banane revient dans le Nova Club avec un projet aussi sensuel que sacré : L’Orguasme, album conçu à quatre mains avec Joseph Schiano di Lombo. Une œuvre commune où les compositions à l’orgue de Joseph rencontrent les textes décomplexés de Bonnie.
Autrice-compositrice-interprète née en Bretagne en 1987, Bonnie Banane trace depuis plus d’une décennie un sillon musical unique – de Muscles (2012) à NINI (2024), en passant par ses apparitions chez Flavien Berger ou Myth Sizer. Quand elle “demande Joseph comme ami… mais pas virtuellement, en vrai”, le courant passe immédiatement. Joseph Schiano di Lombo, artiste pluridisciplinaire basé à Pantin, convoque ici son amour de l’orgue, entre poésie liturgique et érotisme post-moderne.
Enregistré à la Philharmonie de Paris, répété dans une église, L’Orguasme convoque chansons paillardes et dévotionelles, avec des titres comme La Ronde Génitale ou Le Calme après l’Œuvrette. Un disque qui remet le plaisir au centre du village.
Dans le Nova Club, on parlait donc sexe, orgue et religion : oreilles chastes, s’abstenir. Joseph y déroule l’histoire méconnue de l’instrument, de ses origines païennes – créé avant J.-C., utilisé dans les cirques romains – à ses détournements les plus intimes. L’orgue, comme organe, devient ici outil libidinal.
Côté playlist, le duo proposait une sélection aussi moite que savante : de Kwn à Colette Renard, en passant par Robert Schumann, pour un “orgasme auditif” garanti.
