Ce samedi, c’est la finale de la Ligue des Champions, où l’Inter de Milan affrontera le club français – mais parisien – du PSG. Peur et angoisse à Marseille, la seule ville française à avoir remporté la ligue (pour l’instant).
Marseille est en proie à une angoisse générale. La psychose envahit la ville, la catastrophe, le cataclysme sont prêts à s’abattre. Pour le dire en marseillais, les commerçants du vieux port ont la voix qui chevrotent, les habitants du Cours Ju’ et de la Plaine ont la cagagne. De l’escale Borély, jusqu’à la Pointe Rouge, on ne fait plus le cacou ou le mariole. Et oui, dans la ville où on craint dégun, on vit ces jours-ci la peur au ventre.
Pourtant, aujourd’hui encore, après un week-end de concerts de Jul au Vélodrome, c’est une belle date à Marseille : le 26 mai, c’est l’anniversaire de la plus grande fierté marseillaise. Il y a 32 ans, l’Olympique Marseillais (OM) offrait à la France son unique victoire de la Ligue des Champions, la coupe d’Europe la plus prestigieuse. Sauf que dans cinq dodos, l’OM pourrait bien être obligé de partager le palmarès avec son rival éternel, le PSG (Paris Saint-Germain Football Club).
Vous croyez que c’est un sujet anecdotique ? Alors baladez-vous dans les profondeurs de X (ex Twitter), ou même sur le réseau d’ancien Facebook et vous verrez si c’est le cas.
Hier, une nouvelle a affolé les réseaux sociaux : Basile Boli, surnommé Basilou, l’homme justement qui a offert cette fameuse Ligue des Champions à l’OM d’un coup de tête légendaire, a réalisé la plus grande des trahisons : il a apporté son soutien au PSG pour la finale de samedi. Ça a activé la machine à fantasme, un poil complotiste : Boli aurait été payé par le PSG d’après les très rigoureux réseaux sociaux. En clair, les oligarques du Qatar auraient sorti leur carnet de chèques.
Même Zinédine Zidane, célèbre minot de la Castellane, a glissé du bout des lèvres « Il faut que l’équipe française gagne ». Non pas toi, Zizou…
Le sujet est tellement sérieux que BFMTV a laissé tomber de son bandeau les mots « entrismes » et « Frères musulmans » pour faire un vrai sujet. Ils interviewent depuis des jours des Marseillais, avec évidemment un fort accent. C’est mieux, ça fait vraiment mauvaise foi provençale.
Les reportages montrent les ruptures de stock des maillots de l’Inter dans les boutiques de sports, le club que le PSG affrontera ce samedi. Les marseillais se préparent ainsi à soutenir le club rival de son rival, jusqu’à se préparer à fêter la défaite PSG.