« Il y a du mauvais kitsch, du bon et même du génial » H.B.
Merci à cet inconnu doué pour nous expliquer au regard de l’histoire, le sens et l’importance du « Kitsch », cette notion galvaudée et fuyante.La médiatisation des images et des styles est devenue une avalanche, renforçant l’importance et la confusion de cette notion à succès .
Le Kitsch est quelque chose de tape à l’œil : des images, formes, idées reproduisant un style et des formes connues, pour les exagérer.
Et Hermann Brosch nous explique que les grands styles ( Egyptien, Grec, Classique..) étant inimitables, et déjà passablement copiés et déformés au cours de l’histoire, nous ont mené à un 19eme siècle totalement Kitsch ! ( Des gares neo gothiques, des hôtels particuliers neo classiques, des satues neo égyptiennes…)
Par extension, la politique, et même la guerre ont eu des relents Kitsch ! (Napoléon voulait imiter l’empire romain), et Brosch cite Hitler, artiste raté, architecte frustré, comme Kitsch, se référant aux Vikings, aux Nibelungen, au dieu Thor et autres légendes germano celtes, pour affirmer sa position…
Ainsi nous voilà pris dans le cercle vicieux des imitations, déformations, adaptations… des formes et goûts anciens, des grandes créations de l’humanité, pour les reproduire à l’infini, agrémentés de touches absurdes, de mélanges qui peuvent être voyants, comme minimalistes.
Broch finit son exposé avec entre autre, Néron, grand empereur romain Kitschissime, et il est bon d’élargir le sujet, de sortir des coussins fluos avec portraits de chats, pour prendre du recul.
Le Virus Kitsch doit être ralenti, faute de pouvoir le stopper !
Quelques remarques à propos du Kitsch. Hermann Brosch ( conférence à Yale .1950. ) Editions allia . 40 pages . 6 euros 20.