La Traque

Chaque semaine, David Bola vous guide vers les recoins du monde où la musique a changé, dans ces lieux inattendus qui ont été le théâtre de mutations, de révolutions musicales, de la naissance de courants, de mouvements et de genres.

Au fil des épisodes, partez à la rencontre des personnes qui avaient le regard tourné dans la bonne direction et les oreilles à l’écoute du pouls de leur époque.

La Traque, du lundi au vendredi à 10h30 dans Alpha Beta Nova et en podcast sur nova.fr.

par David Bola

Épisodes

De Pokémon à Tomasa del Real, l’avènement du Neoperro au Chili

Dans cet ultime épisode de La Traque, on file au Chili pour parler de l’émergence d’un mouvement actuel qui casse des bassins sur la planète, le neoperreo, descendant moderne du reggaeton. Avant de parler de son avènement, il faut parler de l'histoire des Pokémones phénomène social qui lui a pavé le terrain en marquant la jeunesse chilienne des années 2000. C’est dans cette génération que l’on trouve Tomasa Del Real et DJ Lizz celles qui vont poser les bases du mouvement neoperreo au Chili.

Le neoperreo c’est global, on l’entend sonner sur toute la planète, dans les clubs underground comme dans les tubes de superstar de la musique populaire latine, mais au départ, il fallait savoir où sortir pour en écouter les prémices. A Santiago, c’est au Mamba que Tomasa del Real et DJ Lizz vont organiser leurs premiers événements. Grâce à un témoignage exclusif de DJ Lizz, on revient sur cette époque et sur l’expansion de ce mouvement au-delà de la marge et des frontières.

08 août 2023

39:21

Space Lab Yellow, laboratoire de la club music japonaise

Dans cet épisode de La Traque, on vous raconte l’histoire d’un club laboratoire de la musique électronique japonaise. Ce récit commence dans les années 80, lors d’une période de boom économique pour le Japon, où les avancées technologiques changent le quotidien des habitants. À ce moment-là, des clubs se préparent à accueillir les musiques qui font bouger la planète. Dans l’électronique, il faudra attendre les années 90 pour qu’un club majeur ouvre ses portes. Ce club s’appelle Space Lab Yellow, projet du mélomane Daizo Murata qui avait déjà quelques faits d’armes au compteur.

Le “Yellow” était un temple pour les musiques électroniques, de la house, à la trance, en passant par l’acid jazz, et un repaire culte pour les Japonais, qui aura une incidence sur le reste du monde de la nuit, et formera la piste d’atterrissage favorite des DJs du globe. Prenez une blouse blanche et une éprouvette, il est temps d’examiner à la loupe l’histoire de ce lieu, de ses bruits avant-coureur à la dernière note.

01 août 2023

43:26

Pac Jam Teen Disco, temple de la Miami Bass

Si vous avez eu l’occasion d’aller à Miami, vous le savez, le son de la bass y est roi. Qu’il fasse grésiller les soundsystems ou pousse les enceintes de poste de radio dans leurs retranchements, ce son est omniprésent sur ce territoire, où est né un courant du hip-hop électronique et nasty, la Miami Bass.

Au milieu des années 80, c’est au Pac Jam Teen Disco qu’il fallait se rendre pour entendre les premiers jours de ce genre qui sera le son signature de la ville. Destiné aux adolescents, ce club a été monté par Uncle Luke et son entourage, qui ont également propulsé la Miami Bass via le label Luke Skyywalker Records, grâce à une radio pirate installée sur le toit de leur boite et en produisant le groupe 2 Live Crew.

Dans cet épisode, on vous raconte les débuts du Pac Jam Teen Disco, les erreurs qui ont contribué à la création de la Miami Bass et on vous explique pourquoi le son de Miami est aussi dirty.

05 juin 2023

44:18

Twilight Zone, le club qui a changé la fête de Toronto

Pour des millions de téléspectateurs américains, les mots Twilight Zone sont synonyme de mystère, d'étrange et d'épouvante et leur rappellent l'excellente série anthologique du même nom, lancé en 1959 et qui depuis inspire l'imaginaire horrifique étasunien. Pourtant, pour les habitants de Toronto, ces deux mots évoque des bonnes vibrations, et désigne le club qui a amené un renouveau dans la fête de la ville. 

Lancé en 1980 par 4 frères d'une famille trinidadienne, le Twilight Zone a suivi dans ses 9 années d'activités les évolutions de la musique populaire, la mort du disco, l'ascension du hip-hop, l'invasion new-wave et de la dance musicbritannique, l'arrivée de la house et les balbutiements de la techno, en devançant parfois de plusieurs années les autres points d'écoute de Toronto, grâce à un réseau de circulation de vinyles mis en place par la new-yorkaise Judy Weinstein. 

À sa disparition, le club est rasé comme aspiré vers une quatrième dimension. En preuve de son existence reste des souvenirs imprimés dans les rétines des Twilight Zoners, et un habitat métamorphosé, renommé Entertainement District, le "quartier du divertissement", où l'on peut, depuis 2016, marcher sur la Twilight Zone Lane. 

02 juin 2023

44:29

Le Moon Night Club : Comment le hip-hop est arrivé en Corée du sud ?

Un lieu ne suffisait pas pour raconter l'émergence du hip-hop en Corée du Sud, alors plutôt que de trancher et de raconter une histoire incomplète, la Traque pointe ses baskets dans deux directions. La première, c'est le Moon Night, un club du quartier d'Itaewon à Séoul où se retrouvaient des soldats afro-américains en garnison pour danser sur du funk, du hip-hop et du new jack swing. Ce son, et les moves qui y sont associés, vont se propager comme une tache d'encre dans la bande-son de Corée du Sud, et réapparaître dans les clips et les shows de KPOP via le groupe Seo Taiji and The Boys. Dans l'underground, c'est au Master Plan que l'on se regroupe, une salle qui se transformait les weekends en point de rencontre des communautés hip-hop formées d'abord sur internet. Initié en 1997, le Master Plan devient un centre de formation incontournable dans le rap sud-coréen, facilite les connexions nationales et internationales et voit passer celles et ceux qui démocratiseront le rap à l'échelle du pays dans les décennies suivantes.

19 mai 2023

44:56

PIPER CLUB : comment une salle de concert a métamorphosé la fête italienne ?

Il fallait bien un club pour permettre à la jeunesse italienne de passer de l'ère du Jukebox et

de la danse de salon à l'âge du rock et de la beat music. Ce lieu, c'est le Piper Club, piste de

danse pour la jeunesse italienne et d'atterrissage pour les rockeurs de la British Invasion.

Conçu en collaboration avec des architectes fantasques qui souhaitaient repenser la relation

entre le public, le Piper a l'apparence d'une œuvre de pop-art, la caisse de résonance d'une

grande salle européenne, et se forge une réputation suffisamment solide pour attirer des

groupes britanniques comme américains. The Who, les Rolling Stones, Pink Floyd, les

Byrds et autres figures des sixties viennent s'y faire applaudir, tout comme une génération

de groupes italiens fascinés par le rock étranger.

Après Rome, Turin et Milan auront aussi leurs Piper Club, preuve que le modèle du lieu fait

des envieux. Si tout ceci se déroule avant la fin des années 60, le Piper Club continue

encore son histoire dans le 21e siècle. De 1970 à nos jours, la salle suit les tendances et

s'adapte à son temps, passant du rock au hip-hop, du disco à la techno, de Nirvana à Gigi

D'Agostino.

12 mai 2023

42:44

L'Haçienda, club mythique, repaire de gangsters et gouffre financier

Temple mythique de la dance music et gouffre financier terrible, l'Haçienda, club fondé en 1981 à Manchester par les équipes du label Factory et du groupe New Order (ex-Joy Division) est un lieu incontournable dans l'histoire de la musique. 

Il y a quelques chose de fascinant dans son histoire, comme si chaque chose qui pouvait mal tourner avait mal tourner, comme ci les étoiles s'étaient aligné pour sauvegarder pendant 15 ans une entreprise aussi stable qu'un château de carte sur une aile d'avion.  

À l'Haçienda, on croisait les New Order au bar ou en train de pleurer en lisant le livre des comptes, Laurent Garnier en cuisine comme aux platines, et des gangsters surarmés qui vidaient les poches de dealers d'ecstasy, seule réelle manière de s'enrichir dans cette histoire.  

Quand on a démoli l'hacienda en 2002, les fondateurs ont retrouvé sous le club des bandes magnétiques du groupe Joy Division. Tant littéralement que métaphoriquement, c'est bien leur musique, l'argent et la réputation qu'elle a généré qui aura tenu le club toutes ses années. 

28 avril 2023

46:44

New Afrika Shrine, l'héritage afrobeat

Cette semaine, dans la traque, c'est la continuation d'une histoire que l'on vous raconte, celle de l'Afrika Shrine, temple de l'afrobeat, quartier général politique et salle de concert à ascendant spirituel lancée par le Black President Fela Kuti. 

À sa mort en 1997, ses enfants héritent d'un héritage bien trop grand pour une seule paire d'épaules. Son fils Seun Kuti reprendra le groupe du pater, Egypt 80, et Yeni et Femi Kuti les ainés s'occuperont de ressusciter le shrine. C'est ainsi que se lance non sans difficulté le New Afrika Shrine, à l'aube des années 2000, dans un quartier désert de la région de Lagos.

Ce New Afrika Shrine prend le même rôle que la précédente, salle de concert, de répétition, et cible régulière de dérives autoritaires. C'est aussi là que s'organise chaque année la Felabration, fête d'une semaine qui célèbre la vie et les accomplissements de Fela Kuti. Nous vous racontons donc l'histoire de ce lieu, combat constant pour l'afrobeat family, grâce à un témoignage inédit de Femi Kuti.

28 avril 2023

44:22

Escale au Studio Black Ark

Cette semaine dans la traque, escale au 5 Cardiff Crescent, dans le quartier de Washington Gardens à Kingston, Jamaïque, adresse du studio Black Ark.

Black Ark, c'est un laboratoire de scientifique fou, c'est un lieu de culte, c'est un organe de presse contestataire, mais surtout, c'est l'extension du corps de Lee Scratch Perry, pionnier du dub et du reggae qui entretient un rapport organique, spirituel et politique avec le son. 

Érigée en 73, cette arche noire montée dans le jardin de la maison familiale du Mad Scientist a abrité des expérimentations farfelues, était le théâtre de rituels, et a vu passer un casting impressionnant de musiciens emblématiques du reggae jamaïcain (Max Romeo, Bob Marley, The Heptones, The Congos...), a permis des mélanges inédits dans la sono mondiale (Seke Molenga & Kalo Kawongolo, The Full Experience) et a laissé tout le loisir à Lee Scratch Perry de bosser sur ses productions solo. 

Du rapport au son de Scratch, façonné dans les chantiers rocailleux, à l'incendie qui a consumé une partie de Black Ark et ses bandes magnétiques, en passant par l'épisode paranoïaque qui va isoler socialement Lee Perry, on vous raconte l'histoire de cette arche noire de la musique jamaïcaine, à grand coup de réverbérations dub. 

28 avril 2023

45:45

Bienvenue au Paradox, club culte de Baltimore

Vous connaissez peut-être Baltimore, ville du nord-est américain à quelques lieux de Wahington et de Philadelphie, comme étant la toile de fond de la série The Wire, qui raconte les rapports entre les institutions, les forces de l’ordre, les dealers et la population d’une ville économiquement sur le déclin.  

Car oui, depuis les années 60, et l’effondrement de son industrie, Baltimore est de moins en moins attractive. Sa population dégringole, passant d’1 Million d’âmes à 600 000 en 2020. Et puis les conditions de vies se durcissent, moins d’argent dans la municipalité, criminalité en hausse, bref, c'est pas la joie. 

Les habitants ont bien besoin d’une soupape, d’un club ou décompresser. Il y a un club, situé sous un viaduc d’autoroute, qui va devenir légendaire dans la scène locale, c’est le Paradox. Mais le Paradox ou le Dox pour les intimes, n’est pas le premier club à avoir secoué les nuits de Baltimore. Cette semaine on retrace donc le fil sonore qui a mené a l'ouverture de ce club, on vous présente les figures qui ont marqué la scène de la ville, et le genre de musique qui est né dans ces espaces de fête, le Baltimore Club. 

31 mars 2023

43:22

Les Compass Point Studios

Dans la seconde moitié des années 70, Chris Blackwell, fondateur du label Island Records, entreprends de monter un sanctuaire pour musiciens, dans les caraïbes, à quelques heures d'avions de New York. Il choisit Compass Point, coin de paradis niché à quelques miles de Nassau, capitale des Bahamas, et après un rituel ensanglanté qui enterrera sa relation avec le pionnier du Dub Lee Strach Perry, le studio est prêt à ouvrir ses portes. 

Les Talking Heads, les Rolling Stones, Grace Jones, Ian Dury,  Sly & Robbie, les B52s, Lizzie Mercier Descloux ou le Tom Tom Club défileront dans les premières années de cette villa-studio, lucarne de création pensée pour être une seconde maison pour les artistes qui ont accroché l'oreille de Blackwell. Ce dernier y assemblera les Compass Point All Stars, une dream team d'artisans du son, réuni pour accompagner les performer invités et sublimer leurs identités.

Embarquez pour une traque caribéenne, qui convoque rituel et anecdotes de studios, collaboration étonnantes et embrouilles, c'est une partie de l'histoire des Studios de Compass Point que l'on vous raconte.

22 mars 2023

42:05

Le Hot Club de Rennes, l'histoire d'un club de Jazz sous l'occupation Nazi

En 1940, en France, ce n'était pas vraiment le moment de se lancer dans le jazz. L'occupant avait dans le collimateur les cultures étrangères et les musiques d'interprètes noirs, mais cela n'a pas empêché toute une génération de s'y intéresser et de se mobiliser pour le populariser.

En Bretagne, c'était le Hot Club de Rennes qui faisait office d'antenne locale pour les amateurs des productions de Django Reinhardt, Cab Calloway et Louis Armstrong. Il disposait d'une collection de 78 tours, d'un espace de répétition et d'un bar fréquenté autant par les aficionados du genre que par les curieux.

À une époque où les bals rentrent en clandestinité, interdits par Vichy et par l'occupant, le Hot Club de Rennes va organiser une série de festivals, qui se poursuivront après la libération et permettront de placer Rennes sur la carte du jazz de France. 

C'est donc une traque dédiée aux zazous qui se cachent en vous.

17 mars 2023

31:40

Dans les coulisses du Good Life Café, Club mythique de rap basé à Los Angeles

Cette semaine la Traque, on vous présente un lieu à contre-courant du rap Gansta qui a régné en Californie des années 90, The Good Life Cafe.

Un repaire d'openmics dédié aux rappeurs de la scène alternative. Avant de vous y entrainer, il faut poser le contexte.

Quand on parle de rap américain des années 90 on parle de Gansta rap, une esthétique de gangster ou l'on parle de guns, de girls de voitures, de crimes, d'argents, de drogues et a peut près tous les sujets qui terrorisent l'Amérique blanche.

Dans les coins de rue de Los Angeles et dans ses cafés, on peut entendre un autre catalogue de flows et de thématiques rappé en rythme.

L'un des lieux qui va centraliser cette branche alternative du Hip-Hop de l'Ouest s'appelle : The Good Life Café.

09 mars 2023

42:03

Le Klub Industrija, un club culte dans l'underground de Belgrade

Cette semaine, la Traque se concentre sur un club culte dans l'underground de Belgrade, le Klub Industrija, espace souterrain situé sous une faculté de philosophie, qui va accueillir, à partir de l'année 94, des soirées phares pour les amateurs de musique de marge, comme la house, la techno, l'acid, la trance et le hip-hop, autant de genre popularisée sur les ondes des radios pirates, et des antennes ouvertement opposées au gouvernement, comme radio B92. 

Cet épisode évoque, pêle-mêle, l'arrivée de la house et de la techno sur les ondes de radio pirates serbes, les différents collectifs qui prendront place dans le Klub Industrija, le passage de Laurent Garnier et de The Prodigy à Belgrade (ces derniers recevront les clefs de la ville), le roi de l'amphétamine Dr Zarubica, et comment ce sous-sol de la contre-culture belgradoise s'est transformé en refuge pendant les bombardements de 99, un coffre-fort où l'on dansait même lors des raids aériens.

06 mars 2023

43:11

Mumbai, l'histoire d'un club disco ultra select des années 80,Studio29

Cette semaine, La Traque enfile son pantalon serré coloré et se prépare à danser sous une boule à facette, car on vous donne rendez-vous en Inde, à Mumbai, à l'aube des années 80, époque où la ville est prise dans une fièvre disco. Au début des années 80, à Mumbai, le disco s'écoute via des disques importés de Londres, s'entend à Bollywood grâce aux productions de Bappi Lahiri, et se danse au Studio29, un club inspiré par la mythique discothèque new-yorkaise, le Studio54. Ouvert en 1979 dans l'hôtel Bombay international, qui fait face à la mer d'Arabie, le Studio29 avait pour but de séduire les jeunes branchés et aisés, les filles et fils de et les futures figures de la pop culture locale, en leur proposant de danser sur des galettes disco comme ont le faisant au même moment à New-York. L'histoire de ce club disco select n’est qu'un chapitre dans la vie de sa fondatrice, Sabira Merchant (qu'on vous présentera amplement dans cet épisode), mais elle a marqué les nuits de la société indienne.

23 février 2023

40:00

Direction la périphérie de Genève, à la découverte du Goulet25

Le Goulet 25 est un squat qui a accompagné l'émergence du rap de Suisse Romande, avec des groupe comme Double Pact et D.U.O, et qui abritait aussi un label spécialiste des vibes jamaïcaines, Addis Records.

Le Goulet25, c'est un lieu de vie, un laboratoire pour les musiques de marges, et aussi un temple de fête rythmé par les sets de DJs représentant de la vague hip-hop, de la culture soundsystem, ou des courants électroniques venus d'Angleterre.

Raconter l'histoire du Goulet, c'est aussi parler d'un pan de l'histoire de la contreculture Genevoise, et de ses squats, qui prolifèrent à partir des années 70, grâce, en partie, à une politique favorable à échelle locale, qui atteindra son Zénith dans les années 2000, suite à l'élection d'un nouveau procureur, qui place les squats dans son collimateur.

Aujourd'hui, les bâtiments ont peut-être été rénovés, mais celles et ceux qui les ont habités restent des mémoires vivants de la période où Genève était la ville la plus squattée d'Europe, au prorata de ses habitants, et un fabuleux carrefour des contre-cultures.

17 février 2023

39:05

Le Club Pelican, défiait les lois ségrégationnistes de l’apartheid.

Cette semaine, rendez-vous dans une boite de jazz perché dans le township de Soweto, en Afrique du Sud, qui, par sa simple existence, défiait les lois ségrégationnistes de l’apartheid : le Club Pélican. 

Ce club placé tout près, à vol d’oiseau, de la gare de Pela Street à Soweto va devenir un temple de danse et de boisson prisé chez les travailleurs locaux, qui sera d’abord select, puis populaire. Dick Khoza, le manager de son aspect musical, fait office de figure tutélaire pour les musiciens locaux, qui ont affuté leur maitrise des instruments à son contact. Le Club Pelican est donc aussi une université informelle du jazz. 

Le jazz, et son penchant sud africain mbaqanga, ne sont pas les seuls rythmiques sur lequel on dansait au Pelican. Morceaux de Disco, Soul et Hits pop remanié par le groupe interne font légions, et dans le public, on peut croiser des célébrités du reste du monde, comme les Temptations, la chanteuse Sarah Vaughan, ou Lizzie Mercier Descloux. 

L’histoire du Club Pelican, c’est aussi celle de ses fondateurs, Leo et Lucky Michaels, deux figures charismatiques de Soweto, qui, non content d’offrir aux sud-africains un repaire ou danser, vont aussi lutter contre certaines lois de l’apartheid, comme vous le découvrirez à l’écoute de ce podcast.

09 février 2023

40:21

Electric Lady, l'histoire du studio mythique, créé par Jimi Hendrix

Monté dans le bâtiment du Generation Club, lui-même fabriqué sur les cendres du Village Barn, un repaire de musique Country, le studio Electric Lady ouvert en 1970 par le guitariste hors pair Jimi Hendrix, est un temple incontournable de la fabrication musicale américaine.

Stevie Wonder y a accouché de Superstition, David Bowie & John Lennon de Fame, les Clash de Combat Rock et Patti Smith de Horses, autant de preuve du succès du rêve d'Hendrix de construire un lieu qui booste la créativité des musiciens, et leur permet de laisser libre cours à leurs envies.

De nos jours, le studio est toujours en activité, et après quelques traversées du désert, en particulier après le passage de D'Angelo, Questlove, Erykah Badu et du reste des

Soulquarians, il jouit d'une nouvelle jeunesse, grâce au travail de l'homme à tout (re)faire Lee Foster.

On retrace donc dans la traque une partie de l'histoire de ce bâtiment qui a abrité la fine fleur de la musique de notre monde, allant de Jimi Hendrix à Kendrick Lamar, de Patti Smith à Rosalia.

03 février 2023

38:38

Bobines, maloya électrique et Caméléons, l'histoire du Studio Royal.

Le Studio Royal se trouvait à l'arrière d'un cinéma de Saint Joseph, et il a permis le développement des branches électriques du Maloya et du Sega, deux genres traditionnels de l'île, au cours de son existence.

L'histoire du Studio Royal, c'est aussi celle des Caméléons, incarnation locale des sonorités distordues du rock façon Santana et King Crimson, et qui était, pendant un temps, le groupe interne du studio. Si les morceaux signés de leur nom sont rares, on peut entendre leur travail dans les productions des autres artistes passés par le studio, et leur héritage dans les groupes qui ont suivi leur ère, comme Carousel.

La séquence Studio Royal est courte, l'espace ouvre en 1976, et ferme définitivement ses portes en 1979. Pourtant, cette parenthèse a permis la diffusion d'artistes mythiques sur l'ile comme Michou, la popularisation de l'usage de techniques piochées dans le rock sur les disques réunionnais, et continue d'exciter les collectionneurs et les labels spécialistes de la réédition de nos jours. 

24 janvier 2023

36:50

La Bonanza, le Cap-Vert aux Pays-Bas

Ces travailleurs éloignés trompaient leur chagrin par la danse et la musique en se réfugiant des bars dansants ou l'on pouvait entendre des groupes venus des 400 recoins de la planète. 

L'un de ses repaires pour hommes de la mer expatriés s'appelle la Bonanza, l'aubaine, une adresse ouverte dans les années 50 où l'on pouvait entendre du jazz surinamais, de la musique cubaine ou les Voz de Cabo Verde, groupe phare de la diaspora capverdienne. 

À travers l'histoire de ce lieu, c'est l'évolution de la communauté capverdienne de Rotterdam que l'on raconte, comment ses hommes et femmes ont continué de sauvegarder et diffuser les piliers de leur culture, même à des centaines de kilomètres de chez eux, et comment une résistance culturelle s'y est organisée, alors que le Cap-Vert luttait pour son indépendance.

17 janvier 2023

34:51

Zodiac Club, Laboratoire du Krautrock

Hanté par le vacarme des bombardements de la seconde guerre mondiale, et par les bruits des machines d'usines, Conrad Schnitzler grandit dans une Allemagne en reconstruction et tourne ses oreilles vers les expérimentations électroacoustiques de Karlheinz Stockhausen. 

À la fin des années 60, il fonde à Berlin un laboratoire artistique, le Zodiac Club (ou Zodiac Free Arts Lab), installé dans un théâtre de Kreuzberg. Là-bas, il s'y livre avec quelques usuals suspects de la scène arty berlinoise, à des expérimentations sonores, des improvisations bruitistes et enregistre quelques signes avant-coureurs du Krautrock, le penchant psyché allemand du rock. 

Dans cette traque, on croisera des groupes phares du mouvement, Agitation Free, Kluster, Tangerine Dream, Ashra Temple, avec quelques clins d'œil appuyé à Kraftwerk les Beatles, ou Salvador Dali. 

10 janvier 2023

38:50

Madrid : Movida au Rock Ola

Dans l'Espagne post-Franco, la jeune génération étend son horizon en absorbant des produits, tendances venus de par delà les frontières. C'est du rock punk qui trouve son chemin vers les marchés espagnols, et dans le même souffle, un vent libérateur qui va décoiffer les moins de 30 ans. 

C'est la Movida, phénomène culturel majeur qui touche toutes les disciplines, le cinéma avec Almodovar, la BD avec la revue El Víbora, et bien entendu la musique. On explore alors les sexualités, on expérimente avec les narcotiques et on prône le DIY. Dans le même temps, les synthés et leurs sonorités électroniques commencent à tapoter les oreilles qui se baladent sur les stations de radios. 

Chaque mouvement se doit d'avoir son temple. Pour la vague Movida ça sera le Rock Ola, un dancing madrilène, à mi-chemin entre club hype et salle de bingo miteuse, qui accueillera, en plus des groupes phares de cette révolution culturelle espagnole, les Depeche Mode, Iggy Pop, Spandau Ballet, The Psychedelic Furs ou encore New Order. 

Mais avant de débloquer un autel à sa gloire, les prémices de la Movida s'entendaient sur les ondes radios, dans les périmètres étudiants, et, le temps d'une soirée hommage, dans l'émission de télé Popgramma...  

02 janvier 2023

30:59

Plastic People, temple mythique de la culture club U.K.

Né du culot d'un jeune nigérian de 22 ans, le Plastic People est probablement le club le plus important de la scène club UK. Réputé pour son système son calibré au millimètre, et sa communauté d'audiophiles qui placent l'expérience sonore au-dessus de tout, le Plastic People a été, dans ces deux décennies d'existence, le terrain d'expérimentation de la musique électronique anglaise, avec les soirées FWD>>, CDR, Trash, Co-Op, Istickz... Daft Punk y jouait en live en 1995, J Dilla et Madlib venait y tester leurs dernières productions, et les pionniers de la scène grime (Skepta, Wiley) y côtoyaient ceux du dubstep (Mala, Skream...), pendant que les piliers de la scène (journalistes, photographes, fondateurs de radios, DJs, producteurs...) observaient, hochant la tête en rythme des mutations de la musique.

16 décembre 2022

41:29

L'Escale mythique du quartier latin

Violeta Parra, Paco Ibañez, Tito Puente, Atahualpa Yupanqui, Los Machucambos, Jesús Rafael Soto, Camela, Alejandro Jodorowsky, Gabriel Garcia Marquez, établir une liste de toutes les figures de la culture hispanophone qui sont passé par la porte du minuscule cabaret du 15 rue Monsieur le Prince à Paris est un exercice surprenant.

Ouvert à la fin des années 40, alors que l'Europe sortait tout juste de traumatisme de la seconde guerre mondiale, ce cabaret du quartier latin s'est rapidement transformé en refuges pour les étudiants expatriés latino-américains, venus à Paris pour étendre leurs connaissances des arts.

Réunis par une langue commune, et par le sentiment d'éloignement que ressentent ceux qui font leur vie à des kilomètres de là où ils ont grandi, ces jeunes gens soignent leur mal du pays en chantant des chansons issues de leurs folklores respectifs.

Grâce au bouche-à-oreille, latino-américains et les français curieux de découvrir des musiques venues d'ailleurs affluent vers l'Escale, dont la popularité atteint ses sommets dans les années 60/début 70, alors que l'industrie du disque exploite à fond le filon de la musiques folkloriques.

07 décembre 2022

29:43

OZ, café expérimental du Tokyo des 70s

À la fin des années 60, le Japon est le théâtre d'une fracture générationnelle. Aux quatre coins du pays, des étudiants se mobilisent dans les universités, comme l'on fait françaises et français en mai 68.

Côté son, le passage des Beatles en 1966, au pays du soleil levant, popularise le rock'n'roll sur le territoire, et sert de porte d'entrée vers une culture hippie, anti-guerre, qui permet pourtant à ses avatars les plus fervents, les figures du rock, d'être récompensés socialement, et financièrement.

Quelques années plus tard, en 1972, des cafés orientés rock commencent à éclore dans les rues de Tokyo. L'un d'entre eux, le OZ, va se fondre en terrain d'expérimentation pour les groupes de l'underground japonais, ceux qui trempent dans le folk, dans le rock psyché ou dans les chants politiques et engagés.

Expérience d'un an et deux mois seulement, ce petit carrefour populaire va tout de même s'imprimer durablement dans la contre-culture nippone, comme étant l'un des creusets majeurs de l'avant-garde du pays, grâce à la compilation Oz Days Live, publiée à la fin de l'année 73.

02 décembre 2022

35:00

Le Vault, quand les punks dansaient sur les tombes

Dans la seconde moitié des années 70, le punk prend le royaume uni par les tripes, choque les générations d’avant et séduit les générations d’après. Si les regards sont braqués sur Londres, ou les Clash chantent l’émeute, et les Buzzcoks tombent amoureux de quelqu’un dont il ne fallait pas tomber amoureux, à Brighton, la jeunesse est elle aussi contaminée par le virus du punk.

Frances Sokolov, une des administré de Brighton et meneuse de la formation Poison Girls, débloque une salle pour permettre à tous les punks en devenir du coin de se réunir. Ce lieu de rendez-vous, baptisé Vault, va recevoir l’avant garde local, devenir un repaire de choix, et contribuer à l'essor du punk local.

Pourtant ce lieu n’a rien d’accueillant, a vrai dire il en rebuterait plus d’un, puisqu’il s’agit d’une crypte, un cimeterre situé sous une église presbytérienne, remplis de cercueils, de rats et d’ossements, des ossements qui finiront par remonter à la surface, exhumés par les pas de danses de jeunes de Brighton.

24 novembre 2022

32:47

L'Afrika Shrine, temple populaire et politique sur fond d’afrobeat

Cet Afrika Shrine c'est un carrefour populaire, ou se mélange la bourgeoisie de Lagos et les classes populaires, un melting pot sur fond d'afrobeat, qui se veut également être un lieu de culte, un temple, et un quartier général politique, un bastion ou diffuser les idées panafricaine du fondateur du lieu, Fela Kuti.

Véritable symbole de l'opposition au gouvernement militaire nigérian de l'époque, ce lieu n'était pas seulement l'endroit où se fabriquait l'afrobeat de Fela Kuti et de son groupe Africa 70. Un programme hebdomadaire, partagé entre soirées dansantes, soirées de dialogue populaire et show mêlant groove et message politique, qui attirait un flot continu de curieux, d'initiés et de personnalités. C'est également dans les murs de ce lieu qu'étaient hébergées les presses des Young African Pionners, groupe de jeunes engagés qui publiait une revue contestataire "YAP News".

Cette semaine dans la traque, on vous raconte l'histoire de la première mouture de ce lieu, jusqu'à sa destruction par le gouvernement nigérian en 1978.

18 novembre 2022

47:08

FAME, le studio des oubliés du rêve américain

On pose nos valises aux Tri-Cities une agglomération composé de Muscle Shoals et de Florence, deux villes qui bordent le fleuve Tennessee et qui vont être l’écrin dans lequel va émerger un joyau, sous la forme d’un studio d’enregistrement, qui jouera le rôle de mégaphone pour les oubliés du rêve américain : Les Fame Recording Studios. 

L'histoire de Fame, c'est avant tout l'histoire de nombreux échecs qui, mit bout à bouts, finiront pas former un terreau suffisamment fertile pour qu'un studio viable puisse prendre racine. Avec d'abord Tune Records, puis Spar Music, les musiciens des Tri-Cities se casseront les dents en essayant de prendre leur part du gâteau dans l'industrie du disque, avant qu'un jeune vingtenaire, déjà amoché par un passif instable, se retrousse les manches et monte une compagnie capable de rivaliser avec les studios des villes voisines Nashville et Memphis. 

Cette figure, c'est Rick Hall, l'artisan du son de Muscle Shoals, une intersection entre la country qui rythme les bals des blancs, et le rythm and blues ainsi que la soul, deux styles porté et écouté principalement par des Afro-Américains. 

Véritable rencontre entre country et soul, entre les populations blanches défavorisés et afro-américaines, ce son va être la marque de fabrique des studios Fame, et inspirer les Rolling Stones, les Beatles, Bob Dylan, et celles et ceux qui comprenait que la musique devait se placer du côté des populations non fortunées.

15 novembre 2022

33:17

Scratch, Graff et Breakdance : Lyon à l'aube du hip hop

À Lyon, si l'on veut faire partie du mouv', en connaitre les arcanes et les piliers, c'est sûr des émissions de radio pirate qu'il faut se connecter, pour entendre des DJs malmener des vinyles de Public Enemy, Grandmaster Flash ou de Brand Nubian. 

Peu de lieux permettent alors d'écouter librement l'évolution de cette scène naissante. Mais en 1989, un bar va faire office de refuge pour cette communauté hip-hop, une lucarne ou l'on peut rentrer en jean troué, sweats et baskets, sans se faire refouler, même si l'on a son chien au bout d'une laisse. 

Ce bar, c'est le cool K, on l'on peut entendre des DJs scratcher, des bombes cracher leur peinture et des baskets glisser sur le sol en rythme. On peut y croiser des figures de la sphère hip-hop française et internationale comme Joeystarr, Ice T ou IAM, et des figures de l'undergound lyonnais de l'époque, comme le groupe Straight Royeur de Virginie Despentes et Cara Zina, ou la formation hip-hop MCM90. 

04 novembre 2022

42:54

Vent, club aux avant-postes de l’underground du Caire

Cette semaine dans la Traque, on vous transporte au début des années 2010 en Égypte, au Caire, alors que le pays vient de vivre un mouvement social et contestataire impressionnant, la révolution égyptienne de 2011, un collectif de jeunes à l'écoute des courants musicaux contemporains et des initiatives dans la musique club, au local comme à l'international, va tenter d’amorcer un mouvement underground dans la capitale. 

Par un concours de circonstance étonnant, le collectif Kairo is Koming, va pouvoir installer une programmation riche, mêlant rap local, formations punk rock et musique électronique dans les murs d’un ancien restaurant destinées aux classes les plus aisées du Caire. Renommé en Vent, ce club verra passer toute une branche de l’avant-garde artistique du Caire, en fournissant un espace ou les jeunes pousses peuvent grandir. 

Si cette aventure est de courte durée et laisse tout de même quelques regrets chez les principaux protagonistes, elle a tout de même permis d’enclencher une dynamique culturelle importante, dont la ville récolte les fruits de nos jours. Vent, ce n’est pas l’histoire du brasier, mais celle du club qui a allumé la mèche. 

La Traque, une émission diffusée chaque jour de la semaine à 9h30 dans Alpha Beta Nova et en podcast sur Nova.fr

28 octobre 2022

34:19

De la prison au top 100 : L'histoire des Escorts

À cette époque-là, des groupes de chants d’hommes fleurissent à tous les coins de rues, composé de jeunes afro-américaines qui tuent le temps en chanson. Ces ensembles chantent les beaux yeux des dames qui hantent leurs nuits. 

Nous suivrons les aventures de l’un de ces jeunes garçons, Reginald Haynes, qui, après une erreur de jeunesse, passera par la case prison, et saura s’en sortir grâce en partie à son talent pour la chanson. 

Au sein du pénitencier de Trenton, puis de celui de Rahway, Reginald Haynes fonde et développe la formation de chœur de voix d’hommes The Escorts, et croise, par un concours de circonstances incroyables, la route de Georges Kerr, producteur de la mythique maison de disque Motown. Ensemble, ils se mettent en tête de produire un album sans quitter le pénitencier de Rahway. 

Avant d’enregistrer cet album, de le passer en radio, et de le produire lors d’un concert plein à craquer, il faudra d’abord convaincre le directeur de la prison qu’il peut lui aussi y trouver un intérêt…

La Traque, c’est une émission diffusée chaque jour de la semaine à 9h30 dans Alpha Beta Nova et en podcast sur Nova.fr

20 octobre 2022

34:16

Radio Korail, l'histoire d'une radio communiste réunionnaise, de Kaya et d'une cassette de seggae

C’est dans les murs de cette station que le seggae (genre mêlant le sega, genre traditionnel en trois temps, qui existe sous de nombreuses variantes dans l’océan indien, et le reggae venu de Jamaïque), connaît une révolution. 

C’est dans ce studio exigu que les Kaya (le Marley Mauricien), son groupe Racine Tatane, et le producteur Percy Yip Tong vont enregistrer Roots of seggae, première cassette entièrement dédiée à ce genre hybride. 

Mais avant de vous raconter l’histoire de cette cassette, il faut vous placer dans le contexte, rappeler que le seggae était porté par une population stigmatisée de l’île Maurice, et qu’il a fallu jouer un formidable coup de poker, avant de populariser le genre sur l’île. 

Grâce à des archives récupérés dans la base de données de nova, des sons tirés de documentaires, et un enregistrement exclusif de la toute première cassette 100% seggae (Roots of Seggae), récupérée auprès de Percy Yip Tong, nous avons pu retracer l’histoire de la popularisation du seggae mauricien. Et tout commence sur l’île Maurice à Roche Bois, une cité de Port Louis, au début des années 80.

11 octobre 2022

39:10

The Dungeon, le studio souterrain qui a révolutionné le rap

Nous vous raconterons tout sur le crew de The Dungeon, une équipe mêlant producteurs, rappeurs et mecs cools d’Atlanta, qui ont montré aux emcees des côtes est et ouest que le rap le plus original des années 90 se produisait dans le sud. Et tout ça démarre à Atlanta, ville de naissance de Martin Luther King, celle que choisira des années plus tard Donald Glover comme cadre pour son feuilleton rap, et l’une des villes aux plus au taux de population afro-américaine du pays, bastion de la trap actuelle. 

Mais au début des années 90, c'est une tout autre mouture du rap, mi-électronique, mi-salace, qui inspire les jeunes d'Atlanta...

Chaque semaine, David Bola vous guide vers les recoins du monde où la musique a changé, dans ces lieux qui ont été le théâtre de mutations, de révolutions musicales, de la naissance de courants, de mouvements et de genres. Au fil des épisodes, l’on rencontre les personnes qui avaient le regard tourné dans la bonne direction, et les oreilles à l’écoute du pouls de leur époque.

La Traque, c’est une émission diffusée chaque jour de la semaine à 9h30 dans Alpha Beta Nova et en podcast sur Nova.fr

05 octobre 2022

39:53

Good Vibrations : l’histoire d’un disquaire à Belfast

On vous raconte tout sur ce type intrépide qui au cours de sa vie va se battre avec John Lennon, organiser des concerts dans des immeubles occupés par des miliciens, et chanter sur un single numéro 1 des ventes. 

Cette aventure, c'est celle de Good Vibrations, magasin de disques basé à Belfast dans la seconde moitié des années 70, en plein pendant les Troubles, le conflit sanglant qui déchirait le pays. Au fil du temps, le disquaire mutera en label, qui propose un catalogue unique, qui rappellera au monde que l'Irlande du Nord reste une terre de poésie inflexible, même secouée par les bombes. 

Chaque semaine, David Bola vous guide vers les recoins du monde où la musique a changé, dans ces lieux qui ont été le théâtre de mutations, de révolutions musicales, de la naissance de courants, de mouvements et de genres. Au fil des épisodes, l’on rencontre les personnes qui avaient le regard tourné dans la bonne direction, et les oreilles à l’écoute du pouls de leur époque.

 

La Traque, c’est une émission diffusée chaque jour de la semaine à 9h30 dans Alpha Beta Nova et en podcast sur Nova.fr

28 septembre 2022

33:12

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