La Chose

Oui, on l’avoue, même nous à Radio Nova, on a été dépassé par l’imagination de nos aînés. Alors pour clôturer ce podcast, on vous a préparé un florilège de tout ce qui ne rentrait dans aucune case, pour ne pas dire trou. Vous ne regarderez plus jamais un yoyo comme avant. Fini l’insouciance, vous n’irez plus dans le Val-d'Oise en paix et vous nous maudirez à chaque fois qu'on vous offrira une sucette. Nous aussi on vous aime. Bisous.

Encore une vertu qui a inspiré de nombreuses chansons. On vous a épargné celles qui “rit de” pour dénicher celles qui “rit avec”. Parfois avec subtilité pour contourner la censure ou ne parler qu’à des oreilles qui comprennent, parfois de façon plus épaisse, pour amuser la galerie. L’épisode à faire écouter à ce qui reste de la manif pour tous pour s’en débarrasser.

En vrai, c’est un épisode fruitier, à la limite du maraîchage. On a beau y évoquer le nombril des épouses d’une certaine profession ainsi que des tétons du 16ᵉ (siècle, pas arrondissement), on y a chanté surtout les roses, les bananes, le sucrin et les mandarines. Enfin un peu de pudeur me direz-vous ? Hélas pas vraiment et c’est très bien comme ça.

“Mel', assieds-toi faut que je te parle”. S’il y a bien un sujet qui a inspiré des chansons, c’est cette bonne vieille tradition française de l’infidélité. Mais plutôt que de nous faire pleurer, ça nous fait rire et chanter. En zigzaguant tout en souplesse entre les bails misogynes, on découvre quatre chansons improbables pour se réjouir d’être ou de faire cocu (vous avez de la chanson, moi, mon mari, il me fait partout). Et bonus, on a même trouvé une chanson drôle de Brel (si si, ça existe).

Le plus vieux métier du monde est-il le plus vieil objet de chanson ? Voilà une question à laquelle nous n’apporterons pas de réponses dans cet épisode, mais on y apprendra la proximité entre les prostituées et les comédiennes tout en découvrant l’amour et le respect que porte les chanteuses à celles qu’elles appellent souvent leurs collègues de trottoir.

Il fallait bien un deuxième épisode pour chanter les femmes. Femmes interprètes certes, mais femmes autrices et compositrices avant tout. On y découvre une gamine de 20 ans qui impose sa guitare et son amour des femmes en 1955, une vedette retrouvée dans un bordel d’Istanbul après la Première Guerre mondiale, une démonstration de musique savante sur un poème du 18ᵉ siècle et bien avant Taxi Girl, on a cherché la Femme avec notre mère à toutes, Coccinelle.

L’épisode où l’on découvre que la chanson francophone était féministe avant même que le mot existe, où Martin se prend pour une soprano, où l’on découvre une grande chanson de droite restée dans le patrimoine des expressions idiomatiques, des grévistes qui aboutirent à une biaiseuse acharnée, ainsi que l’origine du nom d’un célèbre cabaret parisien.

Il ne s’agit pas de faire rimer Macron avec Nova, mais plutôt de faire des rimes en -ouilles sans dire de mot qui fâche, mais en le faisant résonner. C’est souvent subtil comme un flic en civil dans une teuf, avec la finesse d’un mille-feuille à la crème, mais ça fait passer n’importe quel rappeur pour Nadine de Rothschild.

Il fallait commencer par la première fois – la perte de ce totem mythologique et imaginaire qu’on appelle le Pucelage a inspiré bien des chansons. Alors, si votre première fois a été comique, tragique, dans un bordel à Pigalle payé par un prix de vertu, dans un ascenseur, sous les palétuviers ou lors d’une baston dans un resto, il y a une chanson pour vous.