Radio Nova
S’inscrire
shop icon
  • Rechercher
  • S'inscrire à la newsletter
  • Les radios
  • C’était quoi ce titre
  • Podcasts
    • Tous les podcasts
    • Nova Club
    • Sims sur Nova
    • Dance’o’drome
    • À ce qui Paret
    • Dans les oreilles de…
    • Chai!
    • Get a room! sur le TrAnSmEtTeUr
    • Ailleurs dans le monde
    • Une saison en France
    • Tech Paf
    • Néo Géo Nova
    • Le Héros du Nova jour
    • Chambre Noire
    • La Potion
    • Les voyages immobiles
  • Les grilles de Radio Nova
  • Actualité
  • Le shop
  • Les fréquences

Télécharger l’application Nova

  • app store
  • google play
Logo

Radios

Radio Nova
Radio Nova
Nouvo Nova
Nouvo Nova
Nova Danse
Nova Danse
Nova Classics
Nova Classics
Nova la Nuit
Nova la Nuit
Nova Lyon
Nova Lyon
Nova Bordeaux
Nova Bordeaux

Podcasts

Nova Club
Nova Club
Ailleurs dans le monde
Ailleurs dans le monde
Chai!
Chai!
Vitamine So
Vitamine So
Chambre noire
Chambre noire
Dance’o’drome
Dance’o’drome
Get a room! sur le TrAnSmEtTeUr
Get a room! sur le TrAnSmEtTeUr
La Potion
La Potion
SIMS sur Nova
SIMS sur Nova

L'Actu

Teuf d’Appart invite Low Jack Teuf d’Appart invite Low Jack
« Saku », « Sundial » : deux nouveaux titres pour Bicep « Saku », « Sundial » : deux nouveaux titres pour Bicep
Jazmine Sullivan, Four Tet, Mica Levi et des disques qui réchauffent Jazmine Sullivan, Four Tet, Mica Levi et des disques qui réchauffent
Martin Dust porte un Toast au 42ème jour de décembre 2020 Martin Dust porte un Toast au 42ème jour de décembre 2020

Le shop

Combat

Combat
Combat
Combat
S’inscrire

Rechercher

Le shop

Le shop Je le veux

Ce podcast est réservé aux abonnés

Accédez à l’intégralité des Inrockuptibles

Abonnez-vous

Vous êtes déjà abonné ?

Connectez-vous
  • Actualité
  • BD

5 min

Vincent Perriot : « Métal Hurlant, c’était juste trop génial »

par Richard Gaitet

Publié le 28 décembre 2018 à 10 h 56 min
Mis à jour le 5 janvier 2019 à 11 h 42 min

  • Ajouter
  • Partager
  • Partager
  • Envoyer
  • Envoyer
  • COPIER Copié
  • Plus

Dans la Nova Book Box, l’auteur de « Negalyod » se confie sur le génie de Moebius, à travers deux albums mythiques : « Arzach » et « Le Garage hermétique ».

Dans la Nova Book Box de Richard Gaitet du 18 décembre intitulée Les enfants du Major Grubert, quatre dessinateurs se confient sur le génie de Moebius, à travers deux albums mythiques : Arzach et Le Garage hermétique. Nous vous retranscrivons ces entretiens.

En septembre dernier, le talentueux Vincent Perriot, 34 ans, revenait en solo en librairie avec Negalyod, album grand format de 200 pages au graphisme ambitieux, presque entièrement improvisé, qui s’inscrivait de toute évidence dans le sillage de la S.-F. pratiquée par Moebius dans les années 70.

Quarante ans après Moebius et Le Garage hermétique de Jerry Cornelius et ses paysages désertiques, voici… Jarry et les déserts de Negalyod ?

Vincent Perriot : Dans Negalyod, tous les océans, les cours d’eau et les mers ont été canalisés par d’immenses tuyaux, au profit de grandes villes en suspension. À part ces cités, toute la vie sur Terre a donc été asséchée. Jarry, mon personnage principal, vit justement dans ce désert avec presque rien, sauf quelques rares dinosaures qui survivent tant bien que mal et dont il est le berger. Un jour, son troupeau, d’une centaine de bêtes – des espèces de tricératops, « les Chamosaures » – vont se faire électrocuter par une sorte de camion météo qui génère des éclairs, des nuages, pour essayer de ré-engorger cette terre sèche et générer artificiellement de l’eau. Le troupeau meurt et Jarry se retrouve seul, sans héritage. Il part en ville pour se venger… Cette histoire apocalyptique, c’est un mélange un peu étrange de plein d’influences et d’envies. Je n’avais pas une envie particulière de science-fiction, elle est venue à moi, je n’en ai jamais beaucoup lu. Dans tous mes albums précédents [Belleville Story, Paci], j’avais l’habitude de traiter du monde contemporain, via des polars ou des récits historiques ou intimistes. Là, j’avais envie de changer de graphisme, d’explorer des formes, des idées que me viennent de voyages ou de l’actualité, de dessiner des cités immenses, des architectures monumentales, de m’extraire de la réalité actuelle.

Cette histoire apocalyptique, c’est un mélange un peu étrange de plein d’influences et d’envies

C’est un album improvisé, planche par planche ?

Vincent Perriot : J’ai écrit et j’ai dessiné en même temps : le scénario est venu en même temps que le dessin. Donc planche après planche, le monde s’est construit, et les personnages se sont construits aussi d’eux-mêmes. Au début c’était assez informe, je jetais mes idées dans des cases avec certains dialogues, et ensuite j’ai bâti des scènes. J’ai eu des visions de grand désert, de dinosaures, des combats, des foules que j’ai transformé pour qu’elles rentrent dans un récit ; tout ça s’est vraiment fait progressivement. J’ai avancé, libre, sans connaître la fin de l’histoire. Le dessin peut changer des idées préétablies. Il faut de grandes perspectives, sans savoir le chemin par lequel y aller. De grandes idées peuvent venir de détails infimes, un costume, un décor… La ville au début, je l’avais faite verticale, et à un moment donné, je ne sais plus comment, j’ai dû renverser ma planche. Toutes les villes sont devenues suspendues, des villes à l’envers, parce que j’ai renversé ma planche ! Juste avec un geste !

J’avance, libre, sans connaître la fin de l’histoire.  

Ce goût pour l’expérimentation, on pouvait le retrouver dans le magazine Métal Hurlant (1975-1987), cofondé par Moebius. Ce n’est pas de votre époque, mais l’avez-vous lu ?

Vincent Perriot : Je m’y suis plongé pour Negalyod. J’ai commencé à lire, relire le travail de Moebius et d’autres comme Druillet, et d’autres revues, comme la japonaise Garo, qui a débuté au milieu des années 60, avec des récits intimistes qui oscillent entre drame et poésie graphique pure, magnifique, signés Oji Suzuki, Yoshiharu Tsuge, Seiichi Hayashi, Shinishi Abe, Susumu Kastumata… Pour cette vision de la liberté, de l’échappée, la déviation, la création presque infinie avec des défis constamment jetés aux uns et aux autres pour aller encore plus loin dans les formes, les idées, les astuces scénaristiques… Ça m’a insufflé une énergie absolument fantastique, c’était juste trop génial. À ma moindre mesure, avec ma technique, j’ai essayé de me diriger dans cette direction, tout doucement. Ces artistes sont allés si loin, si vite, que forcément, il y a quelque chose de presque indépassable. Moebius a un dessin fantastique, dans les formes, les atmosphères, dans l’explosion ou le mix des éléments et des matières. Il a défriché un nombre d’espaces infini, au-delà de toutes les frontières possibles. C’est difficile, mais je me suis dit : « OK, je vais partir aussi, moi aussi, dans cette quête d’aventures et de formes ». C’est très très inspirant, surpuissant.

Ces artistes sont allés si loin, si vite, que forcément, il y a quelque chose de presque indépassable.

Et le dessin de Moebius lui-même ?

Vincent Perriot : Pour Negalyod, j’ai aussi lu Blueberry [avec Jean-Michel Charlier, 1963-2005], pour lequel Moebius [sous son vrai nom, Jean Giraud] a travaillé les codes du western, appris à dessiner l’espace, les roches, les costumes, les visages, essayé d’incarner les villes, avec tous les détails, le bois, la vapeur qui sort des locomotives… Il s’est construit une grande palette de dessin, solide. Et quand il a bifurqué ensuite sur le dessin « Moebius », il a mixé tout ça et est allé plus loin dans d’autres matières ; dans le désert, il fait émerger des matières organiques, couplé avec la pierre par exemple. Les couleurs et les formes, issues d’ethnies et de peuples, très divers, explosent ! Il s’invente lui-même à travers ce jeu, il improvise, se laisse aller. C’est fantastique !

Les décors de Negalyod proviennent aussi de vos voyages ?

Vincent Perriot : En venant en train jusqu’à Nova, j’ai revu mon désert à moi : la Beauce. De grands à-plats. Mon premier récit, c’était l’histoire intime de deux jeunes filles [Entre deux, éditions de La Cerise, 2007], qui partent en voiture très loin sur de grandes routes planes avec un horizon à l’infini, la Beauce, ce désert un peu étrange, avec ces petits villages épars. Après, je suis parti en Turquie, en Inde, en Guinée, avec ma compagne on est partis se perdre dans des montagnes, des temples, des musées… En rapportant des formes, des architectures, des motifs, cette richesse que l’homme a pu créer depuis des millénaires et qui se perd beaucoup – dans nos villes, tout va très vite, les immeubles poussent vitesse grand V sur le même type de calibrage, petites fenêtres carrés, tout est cubique et d’une laideur incroyable. J’avais envie de réhabiliter cette richesse, cette beauté perdue, comme celle des Dogons du Mali et leurs bâtisses de pierre de chaux, construites petit à petit, avec quelque chose de sacré. Le dessin c’est un peu la même chose, c’est un rapport très simple et très direct avec soi-même, pour les gens et pour le monde. On est juste soi-même face à une feuille blanche. Surgit alors un maelstrom d’idées, que l’on restitue avec un bagage technique, et son humeur aussi, son état de santé… Et toute cette charge vient se concentrer en un point précis qui est le trait, la pointe du stylo. Le dessin c’est franc. Et je trouve ça beau de se dire qu’un point concentre tout ça et libère tout un imaginaire. C’est le contre-pied parfait du tout-numérique, de ce tout-pixel qui nous envahit, de la surcharge d’images et d’envies de se montrer, de voir, de zapper, d’être dans l’actualité absolument, d’appréhender le monde au plus vite ; face à cela, le dessin a une puissance dont Moebius parlait extrêmement bien en interview.

Et toute cette charge vient se concentrer en un point précis qui est le trait, la pointe du stylo. Le dessin c’est franc

Après Negalyod, vous allez continuer dans la S.-F. ?

Vincent Perriot : Oui, peut-être pour un autre album, pas forcément une suite, plutôt une prolongation, sous d’autres matières, d’autres enjeux. En alliant le plaisir du dessin, l’ouverture des formes et le questionnement politique et environnemental.

L’émission complète, en podcast.

Propos recueillis par Léonard Dubin.

Visuel : (c) Negalyod de Vincent Perriot, 2018, Casterman, p.25.

  • BD
  • Moebius
  • Nova Book Box
  • Richard Gaitet
  • Vincent Perriot

La rédaction vous recommande

  • Charles Berberian : « Moebius, une porte vers des terrains insoupçonnés »
  • Fred Bernard & Benjamin Flao : « Moebius, c’est l’enchantement permanent »

À lire aussi

Par

Richard Gaitet

Les plus lus

Micro Perché
1.

Le sexe autrement au Festival du Film de Fesses

2.

Elle soigne 200 hérissons par an avec son mari

Cheek Magazine
3.

"Le choix de faire un enfant ou pas a longtemps occulté le fait de savoir ce que l'on fait si on a un enfant dans le mouvement féministe"

4.

Carte blanche à Biga*Ranx sur Radio Nova

Gorillaz
5.

Gorillaz : la possibilité d'une île, avec Thundercat

Au rayon frais

Dans les oreilles de
Dans les oreilles de... Best Of - Radio Nova

Dans les oreilles de... Best Of

Isadora Dartial Radio Nova
A lire sur img large news
Disco'Azar
Vache Hovsepyan - Radio Nova

Un disque au hasard ? Un disque de Vache Hovsepyan

Isadora Dartial
A lire sur img large news
Sophie Marchand
Bjorn Torske - Radio Nova

Vitamine So : "In Disco" de Bjorn Torske

Vitamine So
A lire sur img large news
Sonar Festival
Sónar 2022 - Radio Nova

Sónar Festival 2022 : un festival brutal et idéal

Sophie Marchand
A lire sur img large news
David Blot

STEVE LACY est notre invité !

Emmanuel Plane Nova club Reza Pounewatchy
A lire sur img large news
Nova Aime

Bamboche Vintage par Art Feast - 16/17 juillet - Station Mue (69)

Nova Lyon
A lire sur img large news
logo lesInrocks logo lesInrocks

Recevez les trésors de la rédac. Inscrivez-vous à la newsletter Nova Selecta

Le shop

Le shop Je le veux

À lire aussi

Ma Selecta

d’écoute et de lecture

Ce contenu est génial, je veux le mettre au chaud

Connectez-vous

Quoi ? Vous ne faites pas partie de la Nova Family ?

Créez gratuitement votre compte
Accueil
Recherche
Bibliothèque
ÉCOUTEZ DU BON SON AVEC UN PUR SON

ÉCOUTEZ DU BON SON AVEC UN PUR SON

Profitez des radios en qualité supérieure AAC 256, des bons plans exclusifs, de la newsletter Nova Selecta… Et construisez votre bibliothèque personnalisée.

Inscrivez-vous

Déjà inscrit ?

Connectez-vous
logo lesInrocks

L'actu

  • Les radios
  • C’était quoi ce titre
  • Podcasts
    • Tous les podcasts
    • Nova Club
    • Sims sur Nova
    • Dance’o’drome
    • À ce qui Paret
    • Dans les oreilles de…
    • Chai!
    • Get a room! sur le TrAnSmEtTeUr
    • Ailleurs dans le monde
    • Une saison en France
    • Tech Paf
    • Néo Géo Nova
    • Le Héros du Nova jour
    • Chambre Noire
    • La Potion
    • Les voyages immobiles
  • Les grilles de Radio Nova
  • Actualité
  • Le shop
  • Les fréquences

Populaires

Un Nova jour se lève
Nouvo nova
Gratos
Sophie Marchand
Nova Lyon
Plus Près De Toi
Nova Classic
Nova Aime
Néo Géo Nova
Nova club

À propos

  • Mentions Légales
  • Politique de confidentialité x données personnelles
  • Les Radios
  • Écoutez du bon son avec un pur son
  • Podcasts
  • Nova crew
  • La grille de radio Nova la nuit
  • La grille de Radio Nova Classics
  • La grille de Nouvo Nova
  • Le shop
  • Contact
  • Accueil
  • Player Pompidou
player
En direct
Radio Nova

Normale

Supérieure

player player
player

Bibliothèque

Bibliothèque mise à jour !