Dans le top 5 des lieux les plus filmés du cinéma étasunien, l’île de la prison d’Alcatraz était justement diffusée samedi dans un film, à la télé locale du week-end Floridien de Trump. Le lendemain, il annonce la réouverture de la prison de l’îlot. S’inspirer d’un film pour sa politique : saugrenu, mais pas nouveau…
Imaginez : Emmanuel Macron vient de regarder le film “Le comte de Montecristo” avec Pierre Niney, en adaptation du roman éponyme d’Alexandre Dumas. Le lendemain de ce visionnage, imaginez que notre Président, passionné par l’œuvre, impose de rouvrir le principal lieu de l’intrigue, la prison du Château d’If. Mieux, imaginez qu’il décide de la rouvrir pour y envoyer des délinquants, alors que le lieu est depuis longtemps un paisible site touristique. Fin de l’exercice d’imagination. C’était complètement absurde pas vrai ?
Cette idée de réforme n’était pas un simple exercice d’imagination. C’était juste la version française et fictive de ce qui se passe actuellement aux États-Unis. Donald Trump vient en effet d’avoir une idée : ressusciter la mythique prison d’Alcatraz. Lieu mythique, car après la statue de la Liberté, le Golden bridge à San Francisco ou le Strip de Las Vegas, il s’agit d’un des lieux les plus filmés du cinéma américain.
La prison d’Alcatraz sous les projecteurs
Alcatraz est un centre pénitentiaire, coincé sur un îlot rocheux de neuf hectares, entouré d’eau et de requins dans la baie de San Francisco. L’îlot est le théâtre d’histoires folles, de criminels et d’évasions rocambolesques, imaginées par Hollywood. De quoi faire baver le président des États-Unis.
Samedi dernier, Donald Trump est en week-end dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride. La télé locale diffuse L’évadé d’Alcatraz, un classique de 1979, avec l’acteur (et la légende) Clint Eastwood. Le lendemain de la diffusion, Trump sort donc de sa chevelure couleur pastis une déclaration aussi choc que saugrenue, sur son réseau Truth Social : il ordonne à son administration « de rouvrir Alcatraz, afin d’y accueillir les criminels les plus violents et les plus impitoyables des États-Unis ».
Une réforme en remake présidentiel
Pas besoin de commenter l’absurdité de cette réforme. Ce qu’on peut observer, c’est que Donald Trump n’invente rien dans cette séquence : il fait tout simplement un remake. Les présidents américains qui utilisent un film pour leur politique c’est du déjà-vu !
Prenons l’exemple le plus fou : Ronald Reagan, dans les années 80, aurait convaincu son homologue soviétique Gorbatchev de suspendre la guerre froide en cas d’invasion extraterrestre. Il venait de regarder le film de sciences-fictions « Le jour où la terre s’arrêta ». Mikhaïl Gorbatchev aurait accepté.
On espère que si Donald Trump continue dans son délire hollywoodien, il arrête de regarder des films de grands méchants. Et pourquoi ne pas s’inspirer de Forrest Gump ? C’est un américain, qui fait rayonner son pays, en étant tout gentil, modeste et généreux envers tout le monde. Certes, c’est naïf… Mais c’est six oscars quand même !