Donald Trump concourt pour la quatrième fois au prix Nobel de la paix, et ce n’est pas le premier chef d’État nuisible à la paix à être nommé : avant lui, Joseph Staline, Benito Mussolini ou encore Adolf Hitler avaient été candidats.
S’il y a bien un mot qui ne fait pas débat, c’est le mot Paix. “Paix”, c’est le contraire de la guerre. C’est quand il y a des rapports sans conflit entre les gens. Le prix Nobel, ça aussi, ça ne fait pas débat normalement. Des prix à dimension internationale décernés chaque année à des personnes “ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité”, dans différents domaines.
Pourtant, chaque année, il y a gros débats sur qui remportera le prix Nobel de la Paix. Exemple d’un nom qui ne fait pas l’unanimité : Donald Trump. D’autant que celui qui le rêve lauréat, c’est Benyamin Nétanyahou, premier ministre Israélien et commanditaire de massacres de palestinien·nes à Gaza.
Donald Trump a déjà été candidat officiellement quatre fois ! L’homme qui voulait que ses partisans envahissent le Congrès, ou qui s’apprête à faire construire un centre de rétention pour étrangers au milieu des alligators, se voit grand pacificateur du monde.
Car pour être officiellement dans la liste des candidats, il faut être proposé par une personne habilitée à le faire, comme un·e ministre, un·e parlementaire, un·e professeur·e de sciences politiques, d’histoire ou de relations internationales. De cette façon, Vladimir Poutine est par exemple nommé tous les ans depuis 2013.
Les despotes criminels nommés au prix Nobel la Paix
C’est ainsi que nous avons au palmarès… Adolf Hitler. En janvier 1939, un député social-démocrate suédois suggère au comité Nobel norvégien d’attribuer le prix au dictateur allemand. Dithyrambique en apparence, l’élu vante notamment son « amour ardent pour la paix » alors que l’Allemagne nazie vient d’annexer l’Autriche et d’envahir les Sudètes.
En fait, le député suédois voulait dénoncer par l’absurde l’attitude de son pays vis-à-vis du nazisme. Mais dans son pays et au sein du comité du Nobel ça n’a pas été compris.
Dans la catégorie chef d’État totalitaire : Staline. Il a été nommé deux fois : en 1945, puis en 1948. Pour sa contribution à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Évidemment, son côté sanguinaire et père-fondateur du Goulag n’a pas été mentionné.
Mussolini, le Duce, a été proposé en 1935 par un universitaire français. Cocorico.
Accusés d’agressions sexuelles, puis nommés au prix Nobel de la Paix
On a parlé de Donald Trump. Forcément, son double maléfique est de la partie. Elon Musk est dans la liste des candidats cette année. Il a été proposé par un député populiste slovène.
C’est son travail pour la liberté d’expression, avec son réseau social X, qui a été salué. Insulter, être homophobe et raciste, ce serait donc ça la liberté d’expression !
Allez un petit bonus pour la fin. Michael Jackson nommé en 1998. Pourtant, 5 ans plus tôt, il était visé par des premières accusations pour agressions pédophiles.
Keyser Söze disait dans Usual Suspect : « la chose la plus intelligente que le diable ait fait, c’est de faire croire qu’il n’existait pas.«

