Ce mercredi, le Royaume-Uni nous a donné une belle leçon : il est la « première grande économie à diviser par deux ses émissions”.
En matière de lutte contre le réchauffement climatique, il y a plus efficaces que les petits gestes du quotidien, importants certes, mais largement insuffisants et déresponsabilisant les gouvernements.
Le Royaume-Uni entre dans l’histoire, comme un exemple institutionnel : là-bas, les émissions de gaz à effet de serre ont baissé de 50,4 % en 2024 par rapport à 1990. C’est ce qu’on apprend dans un rapport publié hier par le Climate Change Committee, l’organisme chargé de conseiller le gouvernement britannique sur sa politique climatique. “Les émissions totales ont diminué régulièrement depuis 1990”, et le rythme s’est accéléré à partir de 2008 et l’introduction de la loi sur le changement climatique.
2008 : le Climat Change Act, une loi écologique ambitieuse
En 2008, mieux que nos grenelles de l’environnement inefficaces, les Britanniques ont adopté le Climat Change Act, une loi comportant un plan destiné à atteindre la neutralité carbone avant 2050 – un objectif qui peut être atteint si le pays accélère et propose davantage de moyens.
Parmi les grandes mesures prises ou intensifiées par cette loi, on compte la baisse du recours aux énergies fossiles pour l’approvisionnement en électricité du pays. Pour y parvenir, le pays a tiré une croix sur le charbon, fermant en septembre 2024 sa dernière centrale électrique utilisant ce combustible ultra-polluant. Les émissions liées au charbon sont désormais proches de zéro.
Ces énergies fossiles ont été remplacées par les renouvelables, particulièrement l’éolien, le solaire et l’hydraulique. Un changement de cap que le pays compte poursuivre.
En 2025 en France, “notre maison brûle et nous regardons ailleurs”
Nous, on se dit : pourquoi on ne ferait pas comme eux. Pour bien comprendre, voici des exemples. Déjà, dans les transports, les émissions de CO2 ont baissé pour la deuxième année de suite. Puis, les véhicules électriques représentent à présent 20 % du marché. “Ce nombre ayant presque doublé au cours des deux dernières années”.
Bon, en France, si on prend la même date de départ (1990), cette empreinte carbone a diminué seulement de 13,4 %. On est loin, très loin des 50 % britanniques. Pourtant, en 2002, Jacques Chirac avait fait un discours marquant et avait prononcé cette phrase :
Mais les mots ne suffisent pas. Les Anglais nous en ont fait la leçon.

