Face à offre grandissante des zones (communes) « adults only », ou “Réservées aux adultes”, les parents, et le gouvernement, s’inquiètent.
Imaginez : vous êtes au restaurant entre ami.es, quand tout à coup, comme un ouragan, un·e enfant se met à pleurer volume maximum. Maintenant, imaginez aussi être parent et vouloir simplement aller au restaurant. Les deux côtés peuvent se comprendre, mais on a l’impression d’être sur CNews nous, face à deux Frances irréconciliables.
On peut être empathique avec les ami.es et couples qui veulent être tranquilles au restaurant pour passer un bon moment, sans pour autant supprimer la vie sociale des parents !
Pourtant, ces dernières années, un mouvement très sérieux s’est développé : les “no kids zone” (zones sans enfants). Des restaurants et des hôtels leur refusent tout simplement l’entrée.
« On ne peut pas considérer un enfant comme une nuisance » : le gouvernement français s’inquiète
Cette mode (ou allergie des enfants dans les espaces communs) vient de la Corée du Sud. Si on vous en parle aujourd’hui, c’est que le sujet est devenu une préoccupation jusqu’au sein du gouvernement de notre pays. La haute commissaire à l’enfance, Sarah El Aïri, a fait part de son inquiétude face aux offres “adults only” qui ne font que croître.
Hier, Sarah El Aïri les acteurs du secteur du tourisme pour tirer la sonnette d’alarme contre ce qui pourrait être jugée comme une discrimination. Elle a expliqué que « on ne peut pas considérer un enfant comme une nuisance ».
En France, officiellement, il n’y a que 3 % des établissements qui font du “No Kids zone”. Et en fait, il y a des manières bien subtiles pour exclure les petits loups des lieux communs.
Exclure les zenfants sans discriminer les parents
La plus simple et efficace, pas de menus enfants : non, un·e enfant de 5 ans ne peut avaler seul·e une entrecôte Black Angus de 600 grammes.
Technique plus subtile, pas de chaise haute pour bébé. Là, ça enlève disons les 0-2 ans. Car passer le repas avec ton bambin sur les genoux qui te bave dessus et te gratte le nez et ben autant rester chez toi.
Dans ce monde sans cœur, heureusement que certains restos font preuve d’imagination, même s’ils sont rares. Azzeddine en a par exemple experimenté un.
Là, on peut confier son babe à une nounou dans un espace réservé. On te le garde, on joue avec et on le fait même manger. Ce n’est même pas plus cher.
Et puis soyons compréhensifs dans cette affaire, car comme disait Beaumarchais dans Le Mariage de Figaro : “On est toujours l’enfant de quelqu’un”.