La queen des alligators n’a pas besoin d’une marque de luxe pour faire la peau de ceux qui pensaient qu’elle allait se faire bouffer.
Un Grammy pour le meilleur album de rap, c’est ce qu’a remporté Doechii pour son album Alligator Bites Never Heal. La queen des écailles est la troisième femme à remporter ce prix // après Lauryn Hill et Cardi B.
Ce Grammy, il ne sort pas de nulle part. On plante le décor. Des palmiers, la plage, on sort les lunettes, bienvenue à Tampa en Floride. Doechii commence à publier ses premiers freestyles sur SoundCloud, elle a 16 ans. Rapidement, elle attire l’attention, notamment avec des titres comme « Yucky Blucky Fruitcake ». Ces morceaux la propulsent, fini Soundcloud. Doechii signe chez Top Dawg Entertainment (le label de Kendrick Lamar) et sort deux projets : Bra-Less en 2021 et She / Her / Black Bitch en 2022.
Mais rentrer dans un label ne fait pas tout. Doechii a dû se faire une place parmi les aligators de l’industrie. Un animal totem de sa floride natale qui symbolise aussi ses craintes et ses traumas. « Death Roll » , un titre de son dernier projet, fait d’ailleurs référence à la technique de l’alligator pour tuer ses proies, une métaphore de ses propres combats.
Doechii ce n’est pas que des métaphores animalières. Son nouvel album, c’est aussi une thérapie musicale, où elle aborde ses addictions et ses luttes intérieures. Elle redéfinit les contours du hip-hop, y ajoute des pigments de R&B et de cloud rap, et va laisser une trace indélébile dans l’industrie musicale. Une belle carrière qui se dessine, elle qui a assuré les premières parties de Beyoncé lors de son Renaissance Tour alors qu’elle se faisait virer de son taf il y a cinq ans.
Doechii, queen des écailles, n’a donc pas besoin d’une marque de luxe pour faire la peau de ceux qui pensaient qu’elle allait se faire bouffer.