Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre, aujourd’hui « I’m Not A Real Person » de Chassol.
A l’occasion de l’exposition Basquiat Soundtracks qui se déroule en ce moment à la Philharmonie de Paris et qui prendra fin le 30 juillet, le musicien français Christophe Chassol s’est donné la tâche complexe et surtout exigeante de proposer une réécriture musicale hommage à l’œuvre picturale si singulière de Jean-Michel Basquiat, décédé il y a 35 maintenant, et dont l’héritage sur la culture populaire à aujourd’hui largement dépassé les frontières de New-York et de l’art contemporain.
Des graffs énigmatiques signés de son pseudonyme SAMO, le film Downtown 81 réalisé par Edo Bertoglio à ses œuvres conçues avec Warhol, tout chez Basquiat a été sanctifié, parfois pillé honteusement, au point d’en effacer à tort certains de ses messages et le caractère subversif de son œuvre intégrale. Outre cette ressemblance physique que l’on prête à Chassol depuis son jeune âge, c’est avant tout la manière de penser et de concevoir leur art respectif qui lie spirituellement les deux artistes.
Sur toile pour l’un, sur partitions pour l’autre, on retrouve cette façon particulière de découper, sampler, réinterpréter leurs propres travaux pour créer une toile de fond sur laquelle ils vont finalement composer. Disponible aujourd’hui, « I’m Not a Real Person » est un exemple type de ce que l’on pourra découvrir à la Philharmonie lors d’un concert unique de Chassol le 22 avril. On peut y entendre les mots de Basquiat repris par Chassol lui-même et répété comme des mantras sur une production jazz aux inspirations RnB, signée en collaboration avec le jeune producteur Phazz.
