Radio Nova était au Cabaret Vert pour l’enregistrement d’une émission en public. Parmi nos invités, Zaho de Sagazan est passée au micro pour discuter de l’importance du live dans son processus créatif. Réécoutez son interview au micro de Ségo Raffaitin et de Bastien Stisi.
Zaho de Sagazan s’est révélée au grand public avec La Symphonie des éclairs en 2023. L’année suivante, elle remporte quatre Victoires de la musique : celles de la chanson originale avec « La Symphonie des éclairs », du meilleur album, de la révélation scène et de la révélation féminine. Après une reprise mémorable du « Modern Love » de David Bowie en ouverture du Festival de Cannes 2024, la chanteuse originaire de Saint-Nazaire participe également à la Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024. Une grosse actu pour Zaho… qui est loin d’être terminée.
“Je crois qu’on arrive à 400 dates en 4 ans”, dit-elle au micro de Ségo Raffaitin. Les concerts, c’est à peu près 80% de ce qu’a fait Zaho de Sagazan depuis son premier album. La chanteuse ne se lasse pas du live : elle adore faire le show. C’est le moyen pour elle de toujours “réinventer” sa musique. Le live occupe en effet une place clef dans la construction de ses chansons. Avant d’enregistrer les titres de son album, elle explique qu’elle a d’abord travaillé sur des versions lives.
“Figer les choses ne me plaît pas. Je trouve ça terrifiant de figer sur un album. J’aime figer les mots à la limite. Mais figer le reste ne m’excite pas.”
C’est le mouvement qui intéresse l’interprète de La Symphonie des éclairs. Au micro, elle nous confie avoir découvert le pouvoir libérateur de l’expérimentation musicale et de la danse. “J’aime tellement danser. L’histoire de ce live, c’est la libération. La libération des émotions mais aussi du corps.” La danse est également vecteur d’acceptation pour la pop-star qui assure « ne pas se poser de questions, accepter de ne pas être tout à fait en rythme, accepter la sueur sur nos corps… » et accepter son « bidou« , bien loin de l’époque où Zaho de Sagazan ne se « supportait pas physiquement« .
La musique électronique a également pris une place très importante dans le son de l’artiste, qui développe des sonorités synthpop et électropop, notamment dans ses concerts où boîtes à rythme et synthétiseurs modulaires ont une place de choix. « Quand j’ai fait mon premier album, je n’avais pas conscience que j’allais autant axer mes lives sur la musique électronique. Petit à petit, j’ai pris conscience du pouvoir de la musique électronique, de la trance… »
Une expérience que Zaho de Sagazan aime vivre aussi dans le public, puisqu’elle adore écouter de la musique live, que ce soit les rythmes énervés de Idles, les sons électroniques de FKA Twigs ou ceux de Nine Inch Nails.
“On est parti complètement en vrille et ça fait du bien»
Son dernier projet, à paraître en octobre, est une réinterprétation de La Symphonie des éclairs avec l’Orchestre National de Lyon, qui l’a déjà accompagné sur quelques dates. “On est parti complètement en vrille et ça fait du bien. C’est radicalement différent. Avec le symphonique, le public se retrouve à regarder une cantatrice folle face à ses émotions” s’amuse-t-elle.
Du 3 au 16 septembre prochains, le public pourra découvrir Zaho de Sagazan en concert à l’Olympia, où la chanteuse se lance le défi d’enchaîner 10 dates, presque sans pause !
Pour réécouter l’émission dans son intégralité, ainsi que les interviews d’ELOI, MC Danse pour le climat et des organisateurs du Cabaret Vert par nos journalistes Ségo Raffaitin et Bastien Stisi :

