Ces histoires de fan base, Sophie, ça t’a donné envie de nous parler de groupies et de musiques. 

Oui, parce que clairement, la fan base de Jean-Luc Mélenchon ne peut pas concurrencer celles de certains groupes, certains artistes. Prenons par exemple les Chinois, qui étaient le nom donné aux fans de DJ Arafat, musicien ivoirien, roi du coupé-décalé qu’on appelait tout simplement le “Président de la Chine” tellement il avait une ascendance sur ses fans prêts à le suivre dans toutes ses folies.

Dans le genre, il y a aussi les fameux Juggalos, les fans du groupe Insane Clown Posse, groupe de hip hop hardcore. Entre eux, ils ont un langage, ils se maquillent, mettent des perruques, se sapent d’une certaine manière et tout simplement : le FBI les considère comme un gang. Prenez-en de la graine les Insoumis. 

Il y a aussi les Dylanologists qui aiment Bob Dylan plus que tout. Les Bobby Soxers sont les amateurs zélés de Frank Sinatra. Les Lambs (les agneaux, littéralement) tueraient père et mère pour Mariah Carey tandis que les Candy Cane Children sont des fans des White Stripes. En France, les Ratpi sont les fans de Booba, ceux de TripleGo sont les Potogo.

Sachez que ce phénomène de groupies est assez récent. Pendant un temps, on se contentait de parler de “manie”. La lisztomania, par exemple, c’est la fièvre que ressentaient certains fans de Franz Liszt  (le compositeur classique) à ses concerts dès 1841. Au point qu’on a dit qu’on a dit que Franz Liszt était la première rock star de l’histoire, avec les groupies qui vont avec.

Évidemment, quand on parle de fans et des folies qu’ils sont prêts à faire, on pense aux Beatles, à la beatlemania qui a parfois été plus que ça. Sachez qu’elles et eux aussi ont un petit surnom : les Apple Scruffs, du nom des fans hardcore hardcore des Beatles qui squattaient nuit et jour devant l’immeuble Apple Corps à Abbey Road. 

Ceux-ci ont tellement été essentiels à la vie des Beatles que George Harrison en a fait une chanson, pour leur rendre un peu : c’est “Apple Scruffs”.