Des chercheurs ont étudié pendant deux ans une communauté Amish de l’Indiana, aux États-Unis.
C’est la première mutation génétique humaine affectant le vieillissement. Une équipe de chercheurs menant une étude sur une communauté Amish de l’Indiana, aux État-Unis, publie une étude dans la revue américaine Science Advances, qui démontre que parmi eux, 43 présentent une mutation génétique. Ils vivent dix ans de plus que leurs pairs, c’est à dire jusqu’à 85 ans en moyenne.
Cette mutation est très rare. Elle a été détectée en 1991 au sein de cette communauté, qui vit, selon les principes Amish, à l’écart de la société moderne. Elle produit chez les personnes porteuses une production anormalement faible de la protéine PAI-1, responsable du vieillissement du corps et des organes.
Il y a deux ans, une équipe de quarante chercheurs a demandé l’autorisation à cette petite communauté de l’étudier scientifiquement. « Ils vivent un mode de vie datant du 18ème siècle, et n’ont pas l’habitude de la médecine moderne. Mais ils étaient très courtois et coopératifs », raconte au New York Times Douglas Vaughan, le chercheur en charge de l’étude. Celle-ci conclut que 5% des membres de la communauté sont porteurs de la mutations. En plus d’un allongement de la durée de vie, on observe aussi chez eux un taux très faible de risques cardiaques ou diabétiques.
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