Mais certains le sont plus que d’autres.
Internet a toujours trimballé cette utopie que grâce à la toile, bientôt tout le monde serait sur un pied d’égalité.
Il y a vingt-cinq ans, le réseau portait un espoir : celui d’un lieu virtuel où tous, peu importe les origines, pays, langues, passions, pourrait s’exprimer.
Non seulement cet idéal est mis à mal par la réalité, qui bizarrement s’accomode toujours un peu mal de l’égalité, en témoigne la bataille Américaine actuelle sur la neutralité du net ; mais on oublie un peu souvent que plus de la moitié de la population mondiale, c’est à dire pas moins de 4 milliards de personnes, n’ont pas encore accès au réseau. Les chiffres viennent de la fondation Berners-Lee (un des fondateurs de l’Internet, qui estime entre autre, que l’accès à Internet est un droit humain fondamental)
Quatre milliards de personne que le hasard n’a pas choisi, puisque la plupart d’entre elles sont pauvres, femmes et vivent dans des pays en voie de développement. Quatre milliards de personne qui, dans leur malheur, ont une chance : ils ne sont pas exposés aux commentaires sous les articles de faits divers.
La conclusion du rapport de la fondation, c’est que nous sommes plus que jamais à la croisée des chemins : entre un Web pour tout le monde, qui renforce la démocratie et crée l’égalité des chances, et un web « la raison du plus fort est toujours la meilleure » qui concentre encore davantage le pouvoir économique et politique entre les mains de quelques-uns.