Quoi ? The Saxophones, sans aucun cuivre ?! Bah oui, et alors ? Ça vous choque beaucoup moins quand on vous dit que les Beatles ne sont pas des vrais scarabées, alors hein, poupougne. Cette difficulté déminée, hop, faisons une petite halte – sous un saule pleureur, dans la chambre d’un être aimé ou sur le canapé du salon, comme vous voulez.
Car, oui, à moins de vouloir faire un infarctus et roupiller dans un lit en sapin massif à même pas trente ans, on ne peut pas tenir 24/7 le rythme effréné de Mad Max 2 ou de Crank. Arrivent des moments où une pause s’impose, comme peuvent l’affirmer, presque par réflexe, les esprits parasités par les campagnes de la Sécurité Routière. (« Un trait, danger ; deux traits … », oups, pardon, désolé)
Et les Saxophones sont le groupe parfait pour ça. Couple à la scène comme à la ville, Alexi Erenkov et Alison Alderdice confectionnent des chansons folk minimalistes, intimistes, où percent, entre deux guitares sèches, l’exotica malicieuse de Martin Denny, les climats troubles de la BO de Twin Peaks, quelques douceurs jazz ou les ballades de ce cher Richard Hawley.
Des chansons sans esbroufe, belles, dépouillées, qui se suffisent à elles-mêmes (Songs of the Saxophones, c’est d’ailleurs le titre de l’album, comme s’il n’y avait rien d’autre à ajouter), composées en grande partie à bord d’un bateau. Ça semble donc plutôt couler de source de les voir débarquer sur le pont de l’IBoat. La métaphore fluviale « Time is like a river » ouvrira-t-elle ce concert, comme elle ouvre l’album ? Pour le savoir, il faudra être sur le pont et dans la cale de la péniche bacalanaise. On vous y attend, d’autant plus qu’en ouverture c’est Orouni qui sera de la partie.
Quant à la distribution des passe(port)s pour ces retrouvailles en eaux limpides, ça se passe ci-dessous. Un petit passage si besoin par la page Nova Aime pour récupérer le mot de passe, et c’est parti !
The Saxophones + Orouni, à l’IBoat, le mardi 27 novembre à 20h00