Malgré son nom qui ne dépareillerait pas du côté de la Maison Blanche, Roosevelt n’est pas un oncle d’Amérique. Il vient plutôt des rives du Rhin, d’une ville où l’on s’y connaît en matière de productions soignées : Cologne, patrie de Conny Plank, ingénieur du son et producteur pour Kraftwerk, Neu!, DAF, Whodini, Devo, Rita Mitsouko, Brian Eno, et bien d’autres gusses très recommandables.
Peut-être est-ce en partie grâce à cette A.O.C de qualité que Roosevelt nous avait fait une telle sensation lors de sa première venue. Certains d’entre vous s’en souviennent peut-être : il y a six ans, il était venu dans la cale de l’IBoat, avec comme seule carte de visite un titre maritime, « Sea », débusqué par les limiers de Nova Bordeaux. Un morceau qui nous faisait déjà bien taper du pied sur les ondes, alors on vous laisse imaginer la fifolerie du rendu en live. En formation synthés-basse-batterie, avec des projections repiquées à ce climatosceptique de Jacques-Yves Cousteau mais aussi à des compétitions de bodyboard furieusement 80s, le bonhomme nous avait fait une très grosse impression, surpassant easy peasy celle de n’importe quel Xerox ou Canon (voilà pour le quota humour).
2018. Roosevelt a grandi, passant de jeune rookie à figure familière de la scène synthétique. Fidèle à Greco-Roman (le label de Joe Goddard, d’Hot Chip) mais désormais co-signé sur City Slang, ses intentions sont toujours aussi claires : faire danser les gens, avec vue sur l’océan si possible. Nouvel exemple, deux ans après Roosevelt, avec son deuxième album, le très électropop Young Romance : un disque bourré de titres entraînants, entêtants qui visent très clairement le crossover.
Pour gagner vos tickets et planer au-dessus des eaux avec Roosevelt, rendez-vous est pris ci-dessous ; à vous, désormais, de retrouver le bon mot de passe Nova Aime pour faire tourner la chance en votre faveur. C’est aussi simple que de faire ses lacets et de compter deux par deux.
Roosevelt + Zebra Lova, le samedi 3 novembre à 20h00 à l’IBoat