Ce que l’on se permet dans le monde virtuel…
Le jeu de simulation de vie, Les Sims – qui débarquait dans la nôtre en 2000 – se vend généralement de cette manière sur l’emballage : « Les Sims sont comme vous : Ils mangent, dorment et vivent de nombreuses aventures au fil de leur vie. » Ces êtres que l’on voit évoluer virtuellement font parfois, souvent même…, l’objet d’expérimentations du genre sadiques.
Une simple recherche Youtube, « Kill a Sim », nous amène sur un nombre incalculable de vidéos extraites du jeu, sur lesquelles une voix vient généralement se poser, expliquant toutes les manières possibles d’éliminer un sim. Electrocution, feu, faim, noyade, la liste est longue.
Qui sont ces gens qui s’amusent à éliminer des Sims ? De simples personnes ordinaires, selon Sandra Donselaar qui gère le site internet de tutoriels sims-online.com. Elle explique à Newstatesman que la page « The Sims 4 Death Guide, Killing your Sims » est la deuxième page la plus visitée ce mois-ci sur ce site de tuto, la première étant celle relative à l’infidélité.
« Quand les gens sont immergés dans des environnements virtuels, le phénomène de désinhibition prend effet. » explique la spécialiste de la psychologie des gamers, Berni Good, à Newstatesman. « Dans cet état, les gens ne perçoivent pas l’autorité et même si leur nom est clairement apparent, ils perçoivent de l’anonymat ».
Mais tuer un Sim ne fait pas de vous un psychopathe – ce serait en effet moyennement rassurant pour la destinée de l’humanité – pour Berni Good, le phénomène tient en effet avant tout d’une fascination : celle d’avoir la main sur la destinée de quelqu’un.
Visuel : (c) DR