De Dominique A à Jay Z, en passant par Howie B, Alex G, Karen O ou Pusha T : il y a une drôle de tradition des artistes dont le nom de famille se résume à une initiale. Il y a de quoi faire tout l’alphabet. Et si vous avez quelques difficultés à le compléter une fois arrivé à la lettre S, pas d’inquiétude, on vous file le tuyau : voilà Omar S.
Bien sûr, le natif de Détroit mérite bien mieux que cette intro blagueuse (ce qui nous a pas empêché de balancer un mot de passe Nova Aime pire encore de ce point de vue, cf. plus bas). Depuis maintenant une quinzaine d’années, Omar-S arrose les clubs avec des bombinettes sonores taillées pour dévaler les pistes plus vite encore qu’Alberto Tomba. Et pas seulement une fois de temps en temps, quand ça lui chante. Avec près de 50 maxis au compteur, plus cinq albums studio (le dernier nommé The Best !, en toute simplicité) et quelques DJ-mixes disséminés ça et là, on ne peut pas dire que le bonhomme lambine au maille. Surtout qu’en plus de ça, Omar S est à la tête de son label (FXHE Records) et est son propre distributeur. Plus DIY, tu meurs.
Aujourd’hui largement émancipé de l’ombre de son collègue Moodymann, Omar-S perpétue dans ses productions un esprit body & soul qui fait l’âme de la musique électronique venue de la Motor City, depuis trente-cinq ans et les premiers exploits de Cybotron. Techno de Détroit, troisième génération, et c’est loin d’être fini.
Héritier et passeur de cette longue histoire techno, celles des machines imprégnées d’esprit soul, de mélancolie disco et de groove funk (si Omar-S a nommé l’un de ses albums « Thank U 4 Letting Me Be Myself« , ça n’a rien d’un hasard), Omar-S correspond trait pour trait au portrait robot de l’as avec toutes les cartes en main pour vous faire perdre votre souffle, vos esprits et même ces quelques kilos pris en mangeant beignet sur beignet allongé près des embruns. Prends ça, commejaime.com !
Et si tout ce laïus n’a pas encore suffi à vous convaincre, s’il reste un milligramme de circonspection, cliquez sur la vidéo ci-dessous et vous aurez un aperçu définitif de la classe musicale du mec. C’est d’une fluidité sublime et ça rebondit comme sur les meilleurs morceaux de l’innovator Derrick May – autant dire que c’est dans le très trÈS TRÈS haut du panier.
Bref, y’a pas à dire, des invités comme ça, ça en jette pour un anniversaire (celui de l’IBoat en l’occurrence). Et d’ailleurs, le cadeau, il est peut-être pour vous : on a quelques tickets gratos à vous offrir pour cette nuit du 14 au 15 septembre. Pour jouer, comme d’hab, c’est juste en-dessous (à condition que le formulaire veuille bien s’afficher, bien sûr …).