Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Mardi 15 :
Future Folk Stories, invité des Modulations du GMEM. Proposition mensuelle initiée par le GMEM, Modulations laisse résonner à nos oreilles le son de créations actuelles horsdes sentiers battus. Ainsi ce Future Folk Stories réunit trois membres des Bedmakers : Robin Fincker (sax ténor et clarinette), Mathieu Werchowski (violon et machines) et Fabien Duscombs (batterie), rejoints par Natacha Muslera (voix et poste radio à ondes-courtes), Fanny Lasfargues (basse électroacoustique) et Anaëlle Marsollier à la sonorisation. Ce singulier aéropage dessine dans la droite ligne des expérimentations des Bedmakers, un futur aux musiques traditionnelles, et repense l’idée de folklore à l’aune de l’improvisation, en intégrant un mix de voix, entre parties chantées, scandées ou juste dites, et extraits enregistrés. A découvrir ! (A 19h00 au Petit Plateau de la Friche La Belle de Mai — 41, rue Jobin — 13003 — 6 €.).
Mercredi 16 :
Jeudi 17 :
Shukran House Club sur la Place des Canailles. Rendez-vous hédoniste des amateurs de house, le Shukran House Club est piloté par le vétéran Hazy Bong qui a fait tourner ses rondelles de Marseille, sa ville au Caire ou à Ibiza où il a posé ses platines et sa vie un temps, avant de revenir ici. Cette soirée mensuelle réunit au côté du vétéran Hazy Bong, Qahög et le House of Cajon. (De 19h à2 du mat, Place des Canailles au Dock Village 10.4 — 10, place de la Joliette — 13002 — Entrée gratuite, 6 stands de restauration et 2 bars.).
Les rencontres d’Averroès aiment la Musique. Chaque année depuis 1994, Les Rencontres d’Averroès célèbrent en musique le retour de ce moment propice à la pensée et à l’échange dans un monde où des murs sont hérissés chaque jour. Sous la houlette de journaliste Thierry Fabre, quatre tables rondes exploreront vendredi et samedi à la Criée « les récits de guerre et le désir de paix qui construisent notre regard sur les mondes méditerranéens. » (Toute la programmation de cette 29ème édition est ici). Sa première soirée conjugue deux univers sous la bannière du célèbre penseur, philosophe, théologien, juriste et médecin musulman né à Cordou en 1126. Pop folk pour le chanteur et musicien franco-tunisien Jahwar, révélation des Transmusicales de Rennes en 2019, et electr’orientales pour le duo de producteurs parisiens Acid Arab et leurs amis, qui la même année, revenaient eux pour la deuxième fois aux Trans délivrer la première de leur live. C’était avant les confinements. Depuis, ils ont repris leurs tournées tout autour de la grosse boule, lâchant récemment Halim Guelil, un premier titre annonciateur d’un album attendu au début de l’année prochaine. Ce track enregistré avec le chanteur algérien Cheb Halim remodèle un genre rural – le 3arouby (campagnard, si on s’en tient je crois à la traduction) – pour l’introduire sur le dancefloor mondial. Deux univers pour une soirée, symbole s’il y avait besoin de l’ouverture de ces rencontres. (Dès 19h30 à l’Espace Julien — 39, cours Julien — 13006 — Complet aux dernières nouvelles.).
Popa Chubby au 6MIC. Son dernier opus s’intitule Emotional Gangster, un titre qui en dit long sur ce bluesman à forte carrure et aux riffs rentre dedans. Le guitariste et chanteur new-yorkais boucle cet opus par une version chantée en grande partie en français du Why You Wanna Make War, titre interprèté à mi-album tout en anglais. Très bonne question à laquelle les personnes censées auront du mal à répondre ! (A 20h30 à 6MIC — rue Pascal Duverger — Aix-en-Pro — 25 €, tarif réduit : 22 €, abonnées : 20 €.).
Vendredi 18 :
POC et POC et Colégram. POC, les Portes Ouvertes Consolat sont de retour ce week-end. Parcours artistique dans les rues de l’hyper-centre marseillais, des dessous de la Gare aux hauts de la Canebière et environs, ateliers, galeries, espaces culturels, lieux de concerts, salons de thé, soit une petite cinquantaine de leiux ouvrent leurs portes pour accueillir des artistes et leurs créations. On se promène, redécouvre le quartier et on va au grès de nos pérégrinations à la rencontre d’artistes dans leurs ateliers ou juste invité pour une expo. (D’aujourd’hui fin de journée à dimanche 17h – Tout le parcours est ici — Entrée libre évidemment.). Bonne balade !
Beau doublé pour les maîtres du oaï qui mettent le box’ vol1 sur le marché le jour de leur concert au Moulin. Ils sont les rois du boxon depuis bientôt 40 ans, du òai comme on dit ici et un peu partout où ils ont des potes. Le Massilia Sound System est de retour à la maison pour un concert en phase avec la sortie de leur premier coffret de dix 45 T. Une première à bientôt 40 ans est un bon signe ! Le signe qu’ils n’ont pas oublié qu’à leur début, en pleine explosion du rub-a-dub, du reggae digital, le support roi était le vinyle et tout particulièrement le 45 tours, la petite rondelle au gros trou. Ils n’ont pas oublié qu’à l’époque, les apprentis MC comme les plus expérimentés adoraient toaster sur la face B, sur la version, un instru souvent amélioré, trafiqué, dubbé. Alors, ces irréductibles bardes ont repris une dizaine de leur succès (Qu’elle est bleue, Fada du Reggae, Parla Patois…) les ont réenregistrés avant de les coucher sur les faces A et de glisser sur les faces B, les fameuses versions. Un bon coup de Manivette (leur label) et ça repart comme en 40 ou 40 ans plus tard ! Comme ça, chez toi, au bar du coin ou au sein de ton sound, tu peux te lâcher, dérouler les lyrics et surtout inventer les tiens. Mieux qu’un karakoé ! Avec le Massilia, c’est le retour de l’imagination au pouvoir ! Et ça, ça se fête ce soir en concert au Moulin. (A 20h30 au Moulin — 47 bd Perrin — 13013 —25 € en prévente, 29 € sur place.).
Deux Doigts d’Amour, l’expo de Makabu chez Pouce. Restaurant où l’on vient facilement déjeuner ou diner en famille, où les enfants sont accueillis sans grimace, Pouce accroche sur ses murs, les toiles de Makabu. Entre le collage et le patchwork, ces assemblages cousus main ou piqués à la machine de motifs colorés découpés dans des sacs de riz ou de courses, sont source de joie et d’amour… Tendance upcycling ! (Vernissage de 19h à 23h chez Pouce — 95, bd Longchamp — 13001 — A voir jusqu’au 23 décembre — Entrée libre.).
Samedi 19 :
A Corps, majeur à l’Usine Pillards ! Initié hier, A Corps s’étire aujourd’hui en corps à l’Usine Pillards, lieu de création d’artistes pas pareils. Ensemble, à huit résidents, ils proposent une dernière journée autour du corps structurée autour d’une série d’installations, de spectacles, performances, rencontres inédites et de massages assis sur chaise pour être bien dans son corps. (Ouverture des portes : 15h — lever de rideau du dernier spectacle à 20h — Usine Pillards — 15, rue des Frères Cubeddu — 13014 — Il est évidemment possible de se désaltérer et de se restaurer sur place.).