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3 min

Le Classico de Néo Géo : « Tutti Frutti » de Little Richard

par Jean-Pierre Bruneau

Publié le 18 mai 2020 à 15 h 02 min
Mis à jour le 18 mai 2020 à 19 h 52 min

Little Richard

Little Richard

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A grand artiste,  grand spécialiste ! Discret , toujours, le journaliste et réalisateur Jean-Pierre Bruneau que vous lisez dans le magazine Soul Bag  est pourtant l’homme  qui a passé une bonne partie de sa vie et de ses activités à nous  dérouler le fil  de ces cultures noires  et blanches d’Outre-atlantique en sillonnant le « deep south » , les Suds profonds qui s’offraient à lui. Il a choisi pour ce Classico de rendre hommage au propulseur du rock & roll  avec son fameux Tutti Frutti, l’artiste phénoménal qu’on appelait « Little Richard » .

Décédé dimanche dernier à l’âge de 87 ans d’un cancer osseux, Richard Penniman, alias Little Richard (son surnom d’enfance qu’il garda comme nom de scène) est l’un des trois pionniers (avec Fats Domino et Chuck Berry) qui, dans les années 1950 transformèrent la musique populaire des noirs américains, le rhythm & blues, en un rock & roll qui devait conquérir la planète. Little Richard était un personnage totalement hors norme. Il faut imaginer la charge subversive dans le contexte du sud profond conservateur, au racisme institutionnalisé, d’une flamboyante drag queen de race noire, à la voix androgyne, se présentant au choix comme gay, bisexuel, ou encore omnisexuel, outrageusement maquillée de tartines de mascara, de khôl et de rouge à lèvres, avec une fine moustache crayon et une coiffure Pompadour. Il tentait de percer sur la scène musicale jouant un piano débridé au service d’un mélange détonnant, cris sacrés du gospel, thèmes du blues, évidemment plus terre à terre et surtout charnels. « Tutti Frutti », son premier et énorme succès, essence même du rock, fut composé, racontait-il, alors qu’il faisait la plonge dans la gargote de la gare routière de Macon, sa ville natale, en Georgie.

C’est à la Nouvelle Orléans que Little Richard enregistre Tutti Frutti. Ayant décroché un contrat avec le label Specialty, il obtient de pouvoir enregistrer dans le meilleur studio de cette ville, celui de Cosimo Matasse sur Rampart Street. Là où s’arbore le rhythm & blues contemporain, là où fut créé en 1949 l’éblouissant « Fat Man » de Fats Domino, revendiqué comme le premier morceau rock & roll. C’est lors de cette première session, bénéficiant de l’apport des musiciens de Fats Domino, que Little Richard propose son « Tutti Frutti » débridé et fort prometteur au plan musical, mais aux paroles décidément trop salaces pour être enregistré en l’état. On fait donc appel à une parolière locale, Dorothy Labostrie, laquelle en 15 minutes, en aurait torché une version aseptisée.

Le succès de Tutti Frutti fut immédiat et considérable à tel point que la maison de disques de Pat Boone, chanteur blanc mièvre mais présentant bien, lui ordonne d’enregistrer ce titre, aux paroles édulcorées une deuxième fois, version qui gagnera les sommets du hit parade au détriment de l’original. Cela n’empêche pas le public adolescent blanc de s’enticher de la musique de messieurs Domino, Berry et Richard dont les tournées triomphales attirent pour la première fois un public mixte mais que l’on tente de séparer : les Blancs à l’orchestre, les Noirs au balcon, et si pas de balcon, une corde tendue de part et d’autre de la salle, laquelle est vite décrochée, blancs et noirs dansant ensemble, au grand dam de l’establishment sudiste alors qu’au même moment, à Montgomery dans l’Alabama, une couturière nommée Rosa Parks refuse de céder sa place à un blanc dans l’autobus, lançant ainsi un formidable mouvement de droits civiques en faveur des Noirs, mouvement devenu irréversible et auquel nos trois compères contribuèrent à leur manière.

« Good Golly Miss Molly », « Lucille », « keep a Knocking », « Long Tall Sally », Slippin’ and Slidin’ », tous ces titres devenus des classiques furent enregistrés par Little Richard entre 1955 et 1957, son âge d’or. Jamais il ne devait retrouver une telle sève créatrice tout au long d’une carrière en dents de scie, marquée par plusieurs retraites et des allers-retours vers la religion et le gospel. Au delà du culte du superlatif et de l’excessif, Little Richard ne souhaitait qu’une chose : répandre un message de joie et de liberté. Il a pavé le chemin pour James Brown, les Stones, les Beatles, Elton John, David Bowie et Prince, lesquels l’admirèrent et s’en inspirèrent, tous.

Pour écouter l’intégrale du 17 mai, c’est ici.

Visuel © Getty Images, Siegried Loch © Getty Images, Echoes

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Jean-Pierre Bruneau

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