29 février : Sébastien Tellier, Carl Cox & Jon Rundell, Killer Mike, El Haqed, Teknival
10h sur Nova : l’heure de la revue de presse musicale. En ce lendemain d’Oscars, on passera sur Amy, sacré meilleur documentaire, ainsi que sur la BO des Huit Salopards, qui a valu l’Oscar de la meilleure musique de film à Enio Morricone.
Mais à propos de BO, Sébastien Tellier en a composé deux : celle de Saint Amour de Benoît Delépine, qui sort mercredi en salles (des extraits de la BO sont à écouter par ici), ainsi que celle de Marie et les naufragés, un film de Sébastien Betbeder à paraître le 13 avril.
Carl Cox, lui, fête la 100ème sortie de son label Intec Digital avec un EP qui sort aujourd’hui. Sur la face B, un morceau du 2ème boss du label, Jon Rundell.
Ça chauffe aussi dans cette revue de presse, en raison des présidentielles aux USA. Killer Mike, qui soutient Bernie Sanders, a ainsi mis une petite fessée version slam à Hillary Clinton. Il accuse la candidate aux primaires démocrates de ne pas assez prendre en considération les droits des Afro-Américains.
On continue avec des nouvelles d’un autre artiste engagé : Mouad Belghouat aka El Haqed. Ce rappeur de Casablanca a du quitter son pays et s’installer en Belgique pour continuer la musique. El Haqeb, l’indigné, est depuis 2011 dans le collimateur des autorités marocaines en raison de ses textes, nourris de la colère de son peuple : emprisonné, il devient l’étendard du « printemps marocain », se lance dans une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention, est libéré puis à nouveau arrêté… A sa sortie, ses concerts sont sabotés. Malgré le prix pour la liberté d’expression que lui a décerné en 2015 l’ONG Index on Censorship, il a donc préféré l’exil. Slate revient longuement sur son parcours, une histoire forte mais surtout triste.
Enfin, le Teknival lui aussi a le poing levé. Et annonce qu’il se tiendra du 29 avril au 2 mai sans l’accord des autorités. Les organisateurs réclament l’abrogation du volet de la loi Mariani qui permet la saisie du matériel, mais aussi l’annulation des « procédures abusives », l’accès aux terrains publics inutilisés lorsqu’ils ne présentent aucun risque, un changement d’attitude de la part des institutions ainsi qu’une aide pour le travail de prévention. Le prochain Teknikval sera donc illégal mais aura pour but de prouver que le mouvement est capable de s’auto-gérer.