Les limites de la « mode » du retour au vinyle.
Au lendemain du Disquaire Day, on se dit que c’est un peu l’équivalent de la Saint-Valentin des mélomanes, une journée à grand renfort de marketing comme bonne conscience pour une année écoulée, 48h après avoir croisé des centaines et des centaines de copies conformes qui faisaient la queue devant des bacs à vinyles quand les 364 autres jours de l’année ces derniers sont désertés, voilà une réflexion et une étude qui font du bien. Un sondage réalisé par l’ICM Unlimited et commandé par la BBC en prévision du Record Store Day fait ressortir que 46% des Britanniques interrogés et qui ont acheté un vinyle dans les 30 derniers jours ont avoué ne pas avoir encore écouté ledit disque sur leur platine…
Alors est ce que ce revival du vinyle avec lequel on nous bassine depuis des années est vraiment un pur concentré de volonté de se la raconter… Et bien si on vous dit que 7 % des acheteurs n’ont carrément pas de platine… Le vinyle est donc plus objet de déco qu’objet musical.
Il ne faut toutefois pas trop faire les réacs relous, car même ces personnes qui ont fait la queue devant les bacs ce samedi ou bien cette personne sur 10 qui achète des disques au Royaume Uni font survivre les disquaires. Et c’était d’ailleurs là le but de l’opération, donc plutôt que de sombrer dans le snobisme n’oublions pas que ces mélomanes d’un jour vous permettent de vous rendre le reste du temps chez votre disquaire préféré.
