Amadou et Mariam, duo de musiciens maliens mondialement connus pour leur fusion unique de musique traditionnelle africaine et de sons modernes, ont commencé la musique dans les années 70. Leur carrière internationale décolle dans les années 1990-2000, notamment grâce à leur album « Dimanche à Bamako » (2004), produit par Manu Chao.
Ce neuvième album, « L’amour à la folie », a été intégralement achevé avant la disparition d’Amadou, le 4 avril 2025. Le binôme de Mariam Doumbia est ainsi parti rejoindre ses idoles Jimi Hendrix et John Lee Hooker au paradis des chanteurs-guitaristes virtuoses.
Difficile de ne pas mesurer le chemin parcouru : un duo au parcours exceptionnel, solidement ancré sur la scène internationale. Des festivals immenses (Coachella, Glastonbury, Lollapalooza) aux événements mondiaux (Coupe du Monde, prix Nobel de la paix de Barack Obama, Jeux Paralympiques), en passant par les premières parties de U2 ou Coldplay et des collaborations prestigieuses et éclectiques (Damon Albarn, M, Akon, Santigold). Nominés aux Grammy Awards, Amadou et Mariam ont fait rayonner leur afro-blues de Sydney à Los Angeles. Leur union de près de cinquante ans incarne une complicité rare, mêlant amour, créativité et complémentarité musicale.
Un album sous le signe d’un retour aux sources, où instruments traditionnels et électroniques se mêlent, entre blues malien et influences européennes. Un album né de sessions à Barcelone, Bamako et Paris, qui incarne l’authenticité : élans, doutes, déclarations amoureuses et questionnements, le tout porté par un héritage de fraternité et de sagesse.
Au cœur de ce projet, la guitare d’Amadou, mise en lumière par Pierre Juarez, réalisateur-arrangeur qui retrouve le duo après leur collaboration en 2017. Spécialiste des sonorités africaines et des textures spatiales, Juarez, déjà aux commandes pour Fatoumata Diawara et Claire Laffut, sublime avec finesse l’univers d’Amadou & Mariam.
Par ailleurs, Busy Twist, producteur éclectique de la scène underground, s’est immergé au Mali pour enrichir trois titres, dont La vie est belle (inédit du best-of 2024) et Mogolu, retrouvailles dansantes avec Manu Chao, vingt ans après Dimanche à Bamako. Son approche qui croise influences afro, latines et caribéennes, apporte une énergie nouvelle à leur musique, déjà diablement variée.
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