Pour les deux du fond qui penseraient que le climax, c’est juste un mot désignant la température où on est forcé de mettre la clim à fond, non, certainement pas. Le climax, c’est le point culminant. L’apogée. Le summum, le zénith. Mais, bon, ça ne sert vraiment pas à grand-chose de vous faire croire que j’ai avalé le dictionnaire des synonymes (surtout qu’il y a déjà cnrtl.fr pour ça) ; c’est bien plus à-propos de vous détailler ce qui vous attend le week-end prochain, du côté de la rive droite bordelaise.
Car après une troisième édition délocalisée dans le Parc Palmer de Cenon (celui du Rocher, qui accueillera cette année la soirée du jeudi), le Festival Climax revient à ses sources, celles de l’ancienne Caserne Niel, lieu incontournable de la vie locale qui héberge le pléthorique écosystème Darwin, aujourd’hui menacé par quelques promoteurs en mal de terrains constructibles (pour le soutien, c’est par ici).
Bref, Climax. Axé autour de la double thématique de l’urgence écologique et du défi humanitaire, le festival comprendra son lot d’échanges, de ciné-débats et de conférences, avec avec des intervenants de renom comme la primatologue britannique Jane Goodall (marraine de cette édition), l’ancienne ministre Cécile Duflot, l’explorateur des pôles Jean-Louis Étienne ou le sociologue et philosophe Edgar Morin, à qui il faudra bien un jour que je fasse dédicacer mon exemplaire poche des Stars, son sagace petit bouquin de 1962 sur l’émergence de la pop culture.
Ensuite niveau musique, l’affiche s’annonce des plus éclectiques : du rap solidement campé (Médine, Fayçal, Denzel Curry), des darons French Touch (Mr Oizo, Arnaud Rebotini, DJ Falcon, Étienne de Crécy), de l’ultrascore au piano (Chassol), du rock heavy bien comme il faut (les bouillants JC Satàn), de la coldwave qui pogote furieusement (Rendez Vous), quelques valeureux sidekicks du coin (Camel Power Club, Théa, L’Envoûtante, etc.). Sans compter bien d’autres artistes vers lesquels il faudra tendre l’oreille, au détour d’une scène, d’une déambulation bière en main dans les méandres de la Caserne Niel mais aussi du côté de la Guinguette chez Alriq, qui se mettra elle aussi au diapason.
Et puis, il faut bien qu’on vous le signale tout de même : on aura notre propre scène sur place. Oui oui, une scène Nova Bordeaux spécialement programmée par nos soins, avec du beau monde aux platines, on peut vous l’assurer.
Vendredi 7, par exemple, après le petit set de chauffe du « Grand Mix », c’est la Londonienne Nabihah Iqbal qui prendra les commandes pour un melting-pot aussi dansant qu’érudit, avant que Keb Darge ne reprenne le flambeau avec sa tchatche gouailleuse et ses brassées de 45 tours deep funk, hillbilly, garage ou Northern soul.
Et le lendemain samedi 8, on remet le couvert : le « Grand Mix » en warm-up, puis on rejouera la vieille rivalité du nord de l’Angleterre, avec le classieux Mancunien Justin Robertson (à qui l’on doit des remixes par dizaines, et pas pour des cancres : New Order, Björk, Wire, Paul Weller, Happy Mondays, Talk Talk, etc.) et le géant liverpuldien Les Ryder, un ami de la maison mais aussi et surtout un excellent manieur de platines.
Autant dire que ça en fait des choses à voir, à entendre, à apprendre et à découvrir. Le tout peut-être gratuitement, en plus, si vous êtes assez malins et veinards pour tirer votre épingle du jeu, au bas de cette page, et empocher les pass 2 jours (vendredi/samedi) qu’on vous a mis de côté.
Alors, cette édition 2018 du Festival Climax, un pas en avant vers un monde meilleur ? Mouais … Ça sonne niais au possible, en plus d’être vu, revu et rererevu. Disons, comme les organisateurs, pour « un monde moins pire » ; ça sera déjà pas si mal.
Horaires de la scène Nova
- Vendredi 7 septembre : 18h00 Nova « Le Grand Mix ». 20h30 Nabihah Iqbal. 23h00 Keb Darge
- Samedi 8 septembre : 18h00 Nova « Le Grand Mix ». 20h30 Justin Robertson. 23h00 Les Ryder