Le journaliste coresponsable des enquêtes à Mediapart était à notre micro. Il nous confiait son analyse sur le traitement médiatique et politique de la décision de justice condamnant l’ancien président de la République française.
Nicolas Sarkozy, aka « Bismuth », vient d’être condamné en appel à trois ans de prison dont un an ferme pour corruption et trafic d’influence dans le cadre de l’affaire Bismuth. L’ancien chef de l’État conteste cette décision de justice et souhaite aller en cassation… Il est donc toujours présumé innocent, comme toute personne non condamnée définitivement.
Cette décision reste cependant historique : un ancien président de la République française a été condamné pour corruption. On répète, un ancien président de la République française vient d’être condamné pour corruption. Le traitement médiatique de cette décision de justice et l’émotion de certains éditorialistes français ont pu surprendre. Pourquoi si peu de réactions ?
« On a peut-être un problème avec la corruption en France […] On considère que les atteintes à la probité, c’est chez les autres, c’est en Grèce, en Afrique, en Italie. Mais pour nous (ce genre d’affaire, NDLR) c’est une sorte de rhume de la démocratie. Moi, j’ai tendance à penser que ce n’est pas un rhume, mais un cancer« .
Retour sur l’affaire avec Fabrice Arfi, journaliste coresponsable du pôle « Enquête » de Mediapart.
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