Bordeaux, c’est où au fait ? Au 44°N 0°O répondront les géographes tatillon.ne.s ; dans le sud-ouest de la France, près de l’estuaire de la Garonne, diront les autres. Certes, c’est exact, mais ce n’est pas la seule réponse possible. Car Bordeaux, c’est aussi une ancienne ville canadienne, fondée au début du XXe siècle et annexée par Montréal quelques années plus tard. À la fin des 50s, ce quartier s’est même étendu, avec l’édification d’un nouveau quartier résidentiel adjacent, au nord de la métropole : le Nouveau-Bordeaux.
Alors, niveau curiosité toponymique d’outre-Atlantique, ça ne vaut pas Angoulême (l’un des premiers noms de New-York), mais ça fait une petite anecdote marrante à ressortir en temps voulu. Peut-être, d’ailleurs, est-ce en tombant sur cette cocasserie que le festival Écho à Venir a décidé de consacrer sa 7e édition aux artistes montréalais.es.
Car, après Los Angeles (2014), Bristol (2015), Détroit (2016), c’est bien la « ville aux mille clochers » qui sera mise en avant cette année, au cours de ce rendez-vous tout entier dédié aux musicien.ne.s électro et aux arts numériques (réalité virtuelle, VJing, mapping, etc.).
Pour cela, l’association Organ’ Phantom a convié trois projets à vous en coller plein les pupilles, dans le dôme village de la Placette de Munich (clin d’oeil à l’impressionnant dôme de la Biosphère, à Montréal ?) et en panoptique qui plus est, parce qu’autant ne pas faire les choses à moitié.
La première de ces performances à vous être dévoilée, le jeudi, ce seront les interactions géométriques et émotionnelles d’Interpolate, signé du duo Push 1 Stop et Woulg. Du glitch, de l’expérimental, des frictions et des envolées inattendues, où les lignes et les formes dessinent d’étranges chorégraphies, tantôt planantes, tantôt syncopées.
Suivront, le vendredi, les fascinations d’Orbit. Rien à voir avec William, bien sûr, mais le pointillisme protéiforme de ce spectacle orchestré par le Montreal Life Support, qui touchent leur bille quand il s’agit de faire graviter vos pensées autour des figures qu’ils créent et déforment à volonté ; à dévisager sans modération.
Et enfin, le samedi, ce triptyque se conclura avec un projet audiovisuel expressément créé pour le festival : Alter Item, fruit de la collaboration entre la musicienne montréalaise Debbie Døe, habituée à jouer plutôt electronica et downtempo, et l’artiste visuel bordelais Pablo Gracias.
Voilà un programme plutôt consistant, c’est le moins qu’on puisse dire. Alors, pour digérer tout ça, le dimanche sera donc plutôt chill, détendu de l’écran. Pas de dôme géant, de VJing ou spectacle ébouriffant ; simplement du miam pour ragaillardir les estomacs et des ateliers « Little Bits » d’éveil au numérique histoire d’initier les bout’chous. Un dimanche tranquille, sans forcer, et gratos (ça fait toujours plaisir).
Aurait-on oublié quelque chose ? Ah bah oui, tiens, justement : de vous dire que Nova vous offre votre pass 3-jours (jeudi, vendredi, samedi), histoire de ménager votre porte-monnaie. Où, quand, comment ? Réponse : ici, maintenant, avec le mot de passe Nova Aime de bon aloi.