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Eh, Wikipédia, elles sont où les femmes ?

par Clémentine Spiler

Publié le 25 septembre 2017 à 13 h 16 min
Mis à jour le 28 septembre 2017 à 14 h 52 min

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Il y a à peine 10% de contributrices sur la plateforme.

C’est tout un symbole de la révolution numérique. Wikipédia, encyclopédie collaborative à échelle mondiale, sixième site le plus visité de tous les temps, source principale de tous les élèves de troisième et des romans de Michel Houellebecq, a un léger souci.

C’est « un monde sans femmes » comme le décrit Uzbek & Rica, et pour cause. On estime que 90% des contributeurs de la plateforme sont des hommes. Non seulement des hommes, mais des hommes blancs, urbains, et sacrément diplômés, selon les statistiques. Autant dire qu’on a déjà vu mieux question représentativité.

Un fait qui induit inévitablement un biais éditorial. En 2016, Wikipédia France comptait 450 000 biographies d’hommes, contre 75 000 biographies de femmes. Et il n’est pas rare que celles-ci soient d’abord présentées comme épouses ou mères d’un homme célèbre, en dépit de leur parcours personnel. Tel est le cas pour Coretta Scott King, qui, au-delà d’être la veuve de Martin Luther King Jr., était aussi une militante féministe, pacifiste et LGBT. Mais de toute une vie de combat, Wikipédia retiendra surtout son illustre mari.

Julien Goetz abordait récemment cette question de la place des femmes sur la plateforme dans L’heure de pointe de Xavier de La Porte, tous les soirs sur notre antenne.

C’est quoi le problème ? 

L’édition d’article est pourtant un jeu d’enfant. Une connexion internet et quelques clics permettent d’apporter sa pierre à l’édifice. Pour ceux (coucou James Damore) qui pensent que la technique et le code rebutent encore les femmes, là n’est pas le problème. Ce serait aussi oublier que les femmes ont été les premières informaticiennes de l’Histoire, mais c’est un autre sujet, quoiqu’on s’en rappellerait sans doute un peu mieux si elles avaient des pages Wikipédia en français.

Aux États-Unis, et au sein même de Wikipédia, on est très conscients de ce problème. Il y a quelques années, Sue Gardner, la directrice exécutive de la fondation, avait d’ailleurs lancé une campagne pour atteindre un taux de 25% de contributrices. Sans succès. Dans un post de blog en 2011, elle donnait plusieurs explications à ce « gender gap » encyclopédique. Parmi elles, un fait sociologique bien connu : les femmes remettent plus facilement en question leurs connaissances.

« On n’apprend pas aux garçons à se remettre en question, ou à se référer aux autres de cette manière. »

Sous un article du site Feministing, un commentaire laissé à l’époque témoigne de ce phénomène : « Je n’ai jamais édité aucun article, car je n’ai jamais pensé avoir l’expertise nécessaire sur aucun sujet. Je me suis toujours dit que quelqu’un ici devait en savoir plus que moi. Et puis, qui suis-je pour modifier les écrits de quelqu’un d’autre ? J’ai conscience que cela relève d’un comportement social très féminin. On n’apprend pas aux garçons à se remettre en question, ou à se référer aux autres de cette manière. »

Une plateforme collaborative, mais pas trop

Cette remise en question est peut-être l’un des facteurs explicatifs du peu de contributrices wikipédiennes. Un autre aspect important est l’entre-soi et la sévérité de la communauté d’éditeurs. Pour les néophytes, hommes ou femmes, c’est un cercle difficile à intégrer, dans lequel les plus anciens font la loi et suppriment les ajouts des nouveaux venus à tour de bras. S’il s’agit de nouvelles venues, la tâche est deux fois plus difficile. Certaines ont donc trouvé une parade : prendre un pseudo neutre et écrire au masculin. 

« Je me suis très vite rendu compte qu’en tant que femme, on se moquait de ce que j’écrivais, on dénigrait mes analyses, ou on adoptait une attitude condescendante.  »

C’est le cas de Marie-Hélène Lahaye, contributrice depuis plus de dix ans. « J’ai été active sur internet dès les années 2000, en particulier pour discuter politique sur les forums. Je me suis très vite rendu compte qu’en tant que femme, on se moquait de ce que j’écrivais, on dénigrait mes analyses, ou on adoptait une attitude condescendante. J’ai commencé à écrire au masculin, et j’ai eu la surprise de ne plus jamais être contredite. J’ai adopté cette technique lorsque j’ai créé mon compte sur Wikipédia. » 

Une manière d’éviter le trolling quotidien réservé aux contributrices (qui subissent parfois un harcèlement allant jusqu’au revenge porn) mais qui n’empêche pas d’être témoin du problème.

« Lors de la campagne présidentielle en France, un mouvement populaire a fait émaner une candidate, Charlotte Marchandise. Il y avait pas mal d’articles sur elle dans la presse, et c’est quelqu’un que je connais un peu. Je me suis dit qu’il fallait lui créer une notice, et d’ailleurs quelqu’un s’en était déjà chargé. Je l’ai complétée. » Ni une ni deux, suite à un vote des contributeurs (« des hommes majoritairement, je pense », glisse en souriant Marie-Hélène Lahaye), la page de Charlotte Marchandise est supprimée. Elle-même ne passera pas l’étape des parrainages pour se présenter comme candidate. Game Over.

Edit-a-thon 

Ouverte à tous, collaborative, l’encyclopédie souffre de maux bien connus d’internet. Sexisme, trolling, mainmise de certaines communautés. « Quelle vérité Wikipédia protège-t-elle ? » se demandait en 2014 le Guardian. Une question légitime, lorsqu’on sait que la connaissance diffusée à des milliards d’internautes est principalement éditée par de jeunes hommes blancs. 

Les moyens d’action, pourtant, se mettent en place. Au Royaume-Uni, la Wikimedia Foundation s’allie à la BBC pour un annuel « éditathon » (mélange de « editing » et « marathon ») pour ajouter en l’espace de douze heures, cent profils de femmes à la base de données. À New York, l’association Art+Feminism a lancé un événement similaire, à l’échelle mondiale, auquel Paris participe depuis 2015. En France, même l’Université d’Angers s’y est mise, ainsi que la Cité des Sciences qui a lancé un enrichissement de la plateforme française, avec des profils de femmes scientifiques. 

Le projet Les Sans Pages, basé sur son cousin anglophone Women in red (de la couleur des liens inexistants sur Wikipédia), s’est formé en communauté pour créer, traduire, améliorer les biographies de femmes en français. L’institut Goethe en Allemagne a aussi co-fondé le projet WikiLovesWomen, qui encourage à créer une information de qualité sur les femmes africaines. Bref, ce ne sont pas les initiatives qui manquent. Et en attendant, on peut toujours aller lire l’article sur les inégalités liées au genre sur Wikipédia…

Visuel : (c) Wikipédia

  • Wikipédia

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