À croire que Bordeaux a été jumelée avec Détroit sans qu’on nous prévienne. Omar-S le vendredi, Chez Damier le samedi, ça fait un beau week-end électronique avec les correspondants d’outre-Atlantique. Pour ceux qui n’auraient pas assez potassé les cours de techno, et pour les autres qui ont délaissé leurs cahiers de vacances, on va se faire une petite séance de révision à propos de ce dernier, histoire de profiter à fond des bonnes notes.
D’abord, il faut dire que son nom est Pearson. Oui, ça sonne western spaghetti (avec un peu de carbonara dedans, merci) et pourtant c’est la vérité. Anthony Pearson donc, pas encore Chez Damier, naît à Chicago. il y fait quelques fêtes avec Farley « Jackmaster » Funk à l’adolescence, avant de déménager dans le Michigan, au moment d’entrer à l’université. Chicago, Détroit, hop, la connexion est tracée. « Chicago m’a appris la house, Detroit la techno », nous avait-il d’ailleurs dit en début d’année au micro du Nova Club. Tiens donc.
Là-bas, il y a croise Derrick May et Alton Miller. Banco ! Devenant ensuite le compère de Ron Trent, avec qui il fonde le label Prescription, il traverse toutes les époques, de l’underground aux platines les plus courues, en expert de la 808 et de la 909 capable, au calme, de pondre ce genre de classique.
Un artiste passionné profondément impliqué dans la vie musicale de sa ville, non seulement en tant que musicien, mais pas que. C’est ainsi qu’à la fin des années 80, il fut l’un des trois cofondateurs du Music Institute, club qui fut l’équivalent, pour la techno de Détroit, du Warehouse pour la house de Chicago.
Et si on ajoute que, selon plusieurs témoignages concordants et circonstanciés, le gars a tout d’un mec ultra-sympa, sympa et bonhomme, la conclusion tombe d’elle-même : on se fera un plaisir d’aller dans la cour de l’Union Saint-Bruno pour cet après-midi au grand air qui va te faire travailler ton jeu de jambes mieux encore que Novak Djokovic.
Chez Damier + 45 Tours Mon Amour, le samedi 15 septembre à 15h00, à l’Union Saint-Bruno