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Blick Bassy : « La colonisation a réussi à convaincre les gens qu’ils étaient inférieurs »

par Marie Misset

Publié le 21 février 2019 à 16 h 20 min
Mis à jour le 21 février 2019 à 17 h 31 min

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L’artiste et musicien camerounais est l’invité de Marie Transport cette semaine.

Marie Transport, c’est le Service d’accompagnement de personnalités de Radio Nova. Chaque semaine Marie Transport accompagne une célébrité différente dans un moyen de transport différent. Cette semaine, Marie accompagne l’artiste et musicien camerounais Blick Bassy sur une navette qui parcoure la Seine. Les épisodes de Marie Transport sont diffusés chaque jour à 8h20 dans Pour Que Tu Rêves Encore, la matinale de Radio Nova. Vous pouvez les réécouter en podcast ici.

Blick Bassy a grandi au Cameroun et y a entamé une carrière musicale qui fonctionnait très bien avec le groupe Macase, avec lequel il a obtenu des récompenses nationales et internationales, avant de repartir à zéro et de venir tenter sa chance en France, en 2005. Il sort un nouvel album, son quatrième, prévu pour le 8 mars. Il s’appelle 1958 et c’est un hommage au chef indépendantiste Ruben Um Nyobé. « Um Nyobè était connecté à nos traditions », dit Blick Bassy. « Quand il se cachait, il avait toujours son « sac Mbog » dans lequel on met des écorces et des choses qui permettent de survivre face à l’adversité. Le jour de sa mort, son compagnon de lutte et son sac avaient disparu. Dedans il y avait, paraît-il, une potion qui le rendait invisible… » 

Dans le quatrième épisode, diffusé ce jeudi (ici en podcast), Marie Transport aperçoit l’un des tatouages de Blick Bassy.

Je crois savoir qu’un jour, quand tu es rentré au Cameroun avec des tatouages, on t’a dit « Ah, tu fais des trucs d’occidental ! », c’est vrai ?

Blick Bassy : Oui j’adore les tatouages. D’ailleurs je me rappelle à l’époque, quand j’ai mis mes premières boucles d’oreilles, mon père m’a dit : « Écoute, un homme ne met pas de boucles d’oreilles ! ». Et je lui ai dit « Pourquoi ? Argumente ! Si tu me convaincs, pas de souci, je l’enlève ! ». Après je lui ai rappelé que les Maasaï, par exemple, mettent des boucles d’oreilles. Il faut tout simplement connaître l’histoire. Pareil pour les tatouages, il m’a dit : « Je ne veux pas de ces choses chez moi ». Il oubliait que sa mère était tatouée de tout son corps ! Mais comme c’était fait de manière traditionnelle, il ne se rendait pas compte que c’était des tatouages. Il a eu une révélation (rires). 

Le sentiment qu’il peut y avoir avec les Occidentaux blancs en Afrique, ce n’est même pas un sentiment de haine, au contraire. On a réussi à convaincre des gens qu’ils étaient inférieurs et que les autres étaient supérieurs. Donc il y a encore ce sentiment d’infériorité, nourri par beaucoup de gens. Au point où, même dans mon propre pays, au Cameroun, aujourd’hui si tu es un Camerounais et que tu cherches du travail, si tu postules au même poste qu’un Français, qui est peut-être beaucoup moins qualifié que toi, on donne le travail au Français !

T’es sûr ? 

Blick Bassy : Ça c’est sûr. Certain. Et même dans certains lieux où tu vas faire la queue, s’il y a un blanc, on fait passer le blanc avant toi. C’est la même communauté qui a subi l’esclavage, qui a subi la colonisation. Aujourd’hui, elle se discrimine elle-même vis-à-vis des autres, parce qu’il y a eu un lavage de cerveau incroyable, très fort. Il faut complètement déconstruire et reconstruire les imaginaires, parce que ce n’est qu’à travers cela que les gens vont croire en eux et vont tout simplement reprendre l’assurance de s’assumer. 

Quand on regarde les problèmes de décoloration de peau, et puis il y a beaucoup de jeunes qui n’assument pas de porter leurs cheveux. Trois filles sur cinq que je rencontre de la communauté noire, n’ont pas leurs cheveux sur la tête. 

Alors que tous les produits pour lisser, par exemple, détruisent le cuir chevelu. 

Blick Bassy : Absolument. Ces mêmes personnes, à soixante ans, n’ont plus un cheveu sur la tête. Moi j’ai des cousines qui, lorsqu’elles ont subi une opération, ont eu du mal à cicatriser, parce qu’elles avaient enlevé toute la mélanine, leur peau était légère et faible. La cicatrisation prenait six mois.

C’est presque une métaphore, on arrache les racines et ça met du temps à cicatriser. 

Blick Bassy : Absolument. 

Visuel © Capture d’écran Youtube / Blick Bassy 

  • Blick Bassy
  • Cameroun

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Marie Misset

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