Radio Nova Radio Nova
  • Rechercher
  • S'inscrire à la newsletter
  • les radios
  • c’était quoi ce titre
  • les podcasts
  • les playlists
  • actualités
  • La grille de Radio Nova
  • les fréquences
  • nova aime
  • le shop

Télécharger l’application Nova

  • app store
  • google play
Logo

les radios

Radio Nova
Radio Nova
Nova Classics
Nova Classics
Nova la nuit
Nova la nuit
Nouvo Nova
Nouvo Nova
Nova Danse
Nova Danse
Nova Soul
Nova Soul
Nova Reggae
Nova Reggae
Nova Hip-Hop
Nova Hip-Hop

les podcasts

La dernière
La dernière
La chronique de Guillaume Meurice
La chronique de Guillaume Meurice
La chronique d’Aymeric Lompret
La chronique d’Aymeric Lompret
La chronique de Pierre-Emmanuel Barré
La chronique de Pierre-Emmanuel Barré
La chronique de Juliette Arnaud
La chronique de Juliette Arnaud
t’as vu l’heure ?
t’as vu l’heure ?
nova club
nova club
pop corn
pop corn
nova y va
nova y va
nova danse
nova danse

le shop

le shop
le shop
le shop
le shop
le shop

les playlists

les playlists
les playlists
les playlists
les playlists
les playlists
les playlists
  • c’était quoi ?
  • actualités
  • podcasts
  • fréquences
  • nova aime
  • la grille
  • playlists
  • les radios
  • newsletter
  • le shop

Rechercher

Ce podcast est réservé aux abonnés

Accédez à l’intégralité des Inrockuptibles

Abonnez-vous

Vous êtes déjà abonné ?

Connectez-vous
  • Actualités
  • David Lynch

3 min

Barry Gifford, lynchien errant

par Marie Arquié

Publié le 11 juin 2013 à 16 h 50 min
Mis à jour le 25 juin 2013 à 10 h 27 min

Barry Gifford, lynchien errant

Barry Gifford, lynchien errant

  • Partager
  • Partager
  • Envoyer
  • Envoyer
  • COPIER Copié
  • Plus

« La Cavalerie Charge » : Souvenirs, notes, et poésies de l’auteur de « Sailor et Lula » et « Lost Highway »

Imaginez un va et vient littéraire, un ressac de l’Atlantique tout entier, qui passerait de Hunter S.Thompson à Proust en une vague..Naitrait du mouvement une sorte de yankee Baudelaire fin XXème, voilà comment m’apparaît Barry Gifford.

Le nom doit vous être familier, il est l’auteur de Sailor et Lula, le coscénariste de Lost Highway, l’admiration inconditionnelle de David Lynch lui est acquise, ce qui est rareté, il a bossé avec papa Coppola, puis avec Matt Dillon sur l’étrange et magnifique The City of Ghost. C’est un type occupé d’une œuvre que l’on peut dire américaine, une œuvre souvent cinématographiée faute d’être particulièrement cinématographique, un chroniqueur de talent dont les textes incisifs, passionnants et personnels sur le 7ème art sont célébrés.

Barry Gifford est un auteur véritablement américain, c’est certain, il jette toujours un œil et une nostalgie du côté de son âpre ville natale Chicago. Seulement voilà qu’on le découvre également poète, amoureux de la belle lettre française, brûlant d’un désir vivant pour sa syntaxe, d’une passion charnelle, puisque les mots sont chairs, qui dépasse le simple hommage pour atteindre l’étreinte. Il écrit ainsi à Proust, dénommé cher M, des lettres intimes qui créent des ponts de bric et de broc entre les poésies, mais surtout entre les âmes de leurs auteurs.

Europe, Amérique, des aller-retour qui découvrent sur leur passage une nouvelle terre littéraire, une île du nom de Barry, isolée quelque part au milieu  et qui s’explore dans La Cavalerie Charge. Le recueil est sorti cette semaine aux éditions 13ème note, miscellanée de textes glanés ça et là, dans des ouvrages publiés entre 2000 et 2009, pour reformer un ensemble plus signifiant encore. Ils sont enluminés des dessins « de second ordre» de Barry Gifford, «ultime refuge des écrivains has-been» comme il les nomme dans une préface inédite. 

Cinéma et littérature divisent en deux parties La Cavalerie Charge. Une structure presque bipolaire tant leurs tons, leurs fonds, leurs formes, semblent souvent s’envoyer mutuellement au diable. C’est que l’art de Gifford, tout en la saluant, fait discrètement entorse à une certaine écriture américaine qui semblerait devoir s’imposer. Ce froissement musculaire dans l’habitude littéraire est le fait d’un amour inconditionnel du style, une adoration de la langue qui prend le pas clopin fumant, sur l’histoire racontée. Après tout, cette religion quasi-impraticable du mot a toujours demandé que l’on boite un peu.

Si la partie cinéma éveillait des curiosités, des amusements d’anecdotes, réinventait le portrait des nouvelles idoles, s’amusait de la démesure, et ravissait dans la formule, la partie littérature est belle à en chialer. Elle est aussi captivante à ne pas la lâcher, drôle à (re)lire les œuvres, de Flaubert, d’Irwin Shaw, de Traven à Kerouac en passant par Maupassant, parce que c’est dans son nom. Dans Mes romans préférés : lisez les et pleurez, Gifford, en bon dessinateur, croque ces œuvres majeures ou non, en 3 coups de stylo, en 5 phrases d’une justesse dont on fait les bons romans.

 « Sur un Air de Navaja (The long Goodbye) de Raymond Chandler: Chandler recommandait aux romanciers en panne d’inspiration de faire apparaître un personnage à la porte, revolver à la main. J’aime la plupart des romans et des nouvelles de Chandler. Cependant, sur un air de Navaja parvient à épingler le L.A des années quarante et cinquante, mais aussi tout ce qui a suivi et tout ce qui suivra. La perfidie ne meurt jamais. Bien au contraire, d’après la doctrine de Malthus, elle croit selon une progression géométrique.« 

J’aimerais vous parler de ces poèmes de voyage, La Havane, la Chine, Le Japon, La Roumanie, le Mexique, Paris si souvent Paris, de ses lettres non envoyées, de ses poèmes pour Thelenious Monk, Pascin, Gregory Corso et ses couilles coupées, le boxeur Kid Gavilan, pour un cow boy qui dans la poche arrière de son jean délavé, trimballe l’Iliade d’Homère…Et puis il y a les autres, ceux où Barry Gifford, présent partout ailleurs, se dévoile enfin ouvertement et s’assume au « Je ».

La prose de sa poésie est le lieu où se croisent et s’unissent Bukowski et Baudelaire, et l’hybride ainsi crée, tel un Prévert du nouveau Monde, s’en va arpenter les trottoirs en réglant son pas sur celui des putes de Tijuana.

Sur un rythme changeant, lascif, vif, pudique ou expansif, Barry Gifford emporte celui qui le lit dans un va et vient permanent, de ces mouvements répétés qu’on sait nécessaires au plaisir, ou à la barque.

La Cavalerie Charge, Barry Gifford, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Jeannine Hayat, Editions 13ème Note, juin 2013, 21,90 euros.


 

 

  • David Lynch

La rédaction vous recommande

Par

Marie Arquié

Les plus lus

Fontaines D.C.
1.

La Route du Rock annonce Fontaines D.C. pour leur unique date française des festivals 2026 !

Les Inrocks Super Club
2.

Gagnez vos places pour les soirées des Inrocks Super Club les 26 novembre et 17 décembre prochains 

Barbara Butch
3.

Gagnez vos invitations pour la soirée de Barbara Butch à l’Opéra Comédie de Montpellier le 31 décembre

Céleste Métais-Grollier
4.

L'Autre Noël de Nantes, Nova y va

Centre national de la Danse
5.

HIP-HOP : Faire connaissances à La Villette

logo lesInrocks logo lesInrocks

Recevez les trésors de la rédac. Inscrivez-vous à la newsletter Nova Selecta

[sendify-optin-form list="15" placeholder="Votre email"]
Accueil
Recherche
Toutes les semaines, recevez les pépites musicales de la rédac.

Toutes les semaines, recevez les pépites musicales de la rédac.

Classiques d’aujourd’hui et de demain, raretés, rare grooves… le son de Radio Nova dans votre boîte mail, tous les jeudis à 18h.

Inscrivez-vous

Déjà inscrit ?

Connectez-vous
Radio Nova Radio Nova

L'actu

  • les radios
  • c’était quoi ce titre
  • les podcasts
  • les playlists
  • actualités
  • La grille de Radio Nova
  • les fréquences
  • nova aime
  • le shop

Populaires

Nova Aime
La dernière
Pierre-Emmanuel Barré
Guillaume Meurice
Juliette Arnaud
Aymeric Lompret
concert
Nantes
festival
Humour

À propos

  • Contact
  • Nova crew
  • Mentions légales
  • Nova – La dernière
  • Conditions générales d’utilisation
  • Je souhaite envoyer ma candidature à Radio Nova
  • Conditions générales d’utilisation et politique de confidentialité pour application Radio Nova
  • CGU & politique de confidentialité pour Nova TV